« Last Night » : belle réflexion sur la nature de nos sentiments

La première réalisation de Massy Tadjedin nous offre une belle réflexion sur la nature de nos sentiments. Voici enfin un film romantique qui n’est pas niais. En effet, pour une fois le romantisme n’est pas désagréable mais plutôt touchant. C’est d’ailleurs la grande qualité de « Last Night ».

Ce film dépeint avec justesse les sentiments et les doutes que l’on peut ressentir au cours d’une relation, aussi parfaite soit elle. Un scénario vu et revu maintes fois mais adapté d’une manière réellement intéressante. La réalisatrice signe un drame là où l’on attendait une comédie romantique américaine comme on en voit tant.

Certes, le rythme est assez lent et cela peut en décevoir certains. Le film est plus tourné vers l’esthétique que vers l’action. Si certains passages semblent longs, les images sont belles et la fin est inattendue. Le casting est également craquant : Sam Worthington (change enfin de registre) est convaincant et appréciable ; Keira Knightley est époustouflante de justesse et d’émotion ; Guillaume Canet est touchant ; enfin, Eva Mendes est mystérieuse et séduisante.

« Last Night » est somme toute un petit film sympathique.

Photos de « Last Night »

Synopsis de « Last Night »
Joanna et Michael vivent à New York. Aucun nuage, aucun doute n’est jamais venu assombrir leur union, jusqu’à ce que chacun d’eux soit tenté, la même nuit…
Pendant que Michael est en déplacement professionnel avec Laura, jeune femme aussi attirante qu’énigmatique, Joanna recroise Alex, l’autre grand amour de sa vie. Les 36 heures qui suivent vont obliger chacun à faire des choix…

Fiche technique de « Last Night »
Date de sortie cinéma : 16 février 2011
Réalisé par Massy Tadjedin
Avec Keira Knightley, Sam Worthington, Guillaume Canet, Eva Mendes
Long-métrage français, américain
Genre : Drame, Romance
Durée : 01h32min Année de production : 2010
Distributeur : Gaumont Distribution

Bande-annonce de « Last Night »

« Contre toi » : deuxième film de Lola Doillon

Deuxième film de Lola Doillon, après les jeunes de banlieue (« Et toi, t’es sur qui ? »), changement de quartier et d’ambiance pour ce huit-clos plus ou moins étouffant. Avec « Contre toi » la réalisatrice a décidé de se pencher sur un sujet délicat, le syndrome de Stockholm, phénomène psychique qui se caractérise par l’empathie que peut développer une victime pour son ravisseur.

Le film fonctionne tant bien que mal lorsque l’on reste dans la cave et l’affrontement est là. Une certaine tension et une ambiance assez étouffantes. Mais le tout s’en va, et notre intérêt aussi, dès que l’on sort de la cave et que le récit glisse vers le romantisme. La mise en scène est simple, voire sobre. Ce fameux syndrome de Stockholm est bien là mais au final le tout manque un peu de force et de puissance.

Un tel huis clos repose totalement sur les épaules des deux protagonistes, et si Kristin Scott Thomas s’en tire avec les honneurs grâce à son charme et son métier, on n’en dira pas autant de Pio Marmaï peu convaincant. Et même si la fin est assez inattendue, elle n’arrive pas à rattraper tout cela.

Photos de « Contre toi »

Synopsis de « Contre toi »
Des sentiments naissent entre un jeune kidnappeur et sa victime, une femme chirurgien. Celui-ci veut se venger d’un accident médical qui l’empêche de vivre sereinement et décide d’enlever cette femme qu’il tient pour responsable. Lorsque cette dernière parviendra à s’échapper, elle n’aura de cesse de retrouver son geôlier, autant par amour que par vengeance.

Fiche technique de « Contre toi »
Date de sortie cinéma : 2 février 2011
Réalisé par Lola Doillon
Avec Kristin Scott Thomas, Pio Marmai, Jean-Philippe Ecoffey
Long-métrage français
Genre : Drame
Durée : 01h25min
Année de production : 2009
Distributeur : Mars Distribution

Bande-annonce de « Contre toi »

« Le Discours d’un roi » : à voir absolument !

Voici enfin la sortie du long-métrage « Le Discours d’un roi« , l’immense favori dans la course aux Oscars avec douze nominations, dont celle du meilleur film, du meilleur acteur (Colin Firth), du meilleur second rôle masculin (Geoffrey Rush) et du meilleur second rôle féminin (Helena Bonham Carter). Une fois n’est pas coutume, c’est complètement mérité.

En effet, le réalisateur Tom Hooper réussit une œuvre parfaitement maîtrisée de bout en bout. A partir d’un fait historique réel, mais a priori relativement mince, il nous offre un film original et passionnant. Plutôt que de suivre l’ascension d’un homme avide de pouvoir comme on le voit souvent au cinéma, il s’agit ici au contraire de suivre l’itinéraire de George VI, presque roi malgré lui, qui doit surmonter un handicap majeur : son bégaiement chronique.

Le film nous raconte son histoire en alternant très bien les scènes humoristiques et les moments d’émotions. Sans oublier non plus la grande qualité de la mise en scène, des décors, des costumes et de la reconstitution de l’époque.

« Le Discours d’un roi » nous rappelle enfin à quel point la prise de parole publique, ainsi que l’éloquence qui doit aller avec, sont deux attributs incontournables de l’exercice du pouvoir. La fascination exercée par Hitler sur tant de catégories différentes de gens n’en est-elle pas la meilleure démonstration ? Un film qui nous fait somme toute réfléchir sur la prédominance et le rôle de la communication directe dans la société contemporaine… A voir absolument !

Photos de « Le Discours d’un roi »

Synopsis de « Le Discours d’un roi »
D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

Fiche technique de « Le Discours d’un roi »
Date de sortie cinéma : 2 février 2011
Réalisé par Tom Hooper
Avec Colin Firth, Helena Bonham Carter, Geoffrey Rush, Guy Pearce
Titre original : The King’s Speech
Long-métrage britannique, australien, américain
Genre : Historique, Biopic, Drame
Durée : 01h58min
Année de production : 2010
Distributeur : Wild Bunch Distribution

Bande-annonce de « Le Discours d’un roi »

« Les Chemins de la liberté » de Peter Weir

On connaît depuis « Master and Commander » le talent de narrateur de Peter Weir. Encore faut-il que le scénario lui donne du grain à moudre. Dans « Les Chemins de la liberté », avec son histoire d’évasion du goulag pendant la deuxième guerre mondiale, rien ne nous surprend et les vertus de solidarité et de courage en groupe dans l’adversité et la souffrance physique ont déjà maintes fois été abordées au cinéma.

La réalisation en elle-même est plutôt réussie, mais cette succession d’avatars météorologiques, des tempêtes de neige sibériennes aux brûlures du soleil du désert de Gobi, finit par lasser d’autant plus que le film s’éternise. Sans être un ratage, ce dernier opus de Peter Weir est tout de même une petite déception.

Photos de « Les Chemins de la liberté »

Synopsis de « Les Chemins de la liberté »
En 1940, une petite troupe de prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien.
Pour ces hommes venus de tous les horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure…
Ensemble, ils vont parcourir plus de 10 000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, traversant les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l’Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine.
Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves. L’Inde – alors sous contrôle anglais – est le but ultime.
Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun a ses secrets…

Fiche technique de « Les Chemins de la liberté »
Date de sortie cinéma : 26 janvier 2011
Réalisé par Peter Weir
Avec Jim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan, Colin Farrell
Titre original : The Way Back
Long-métrage américain
Genre : Aventure, Drame
Durée : 02h14min
Année de production : 2010
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Les Chemins de la liberté »

« Le Dernier des Templiers »

Après avoir visionné « Le Dernier des Templiers », on ne peut que se demander où le traducteur est-il allé chercher la traduction du titre. En effet, particulièrement trompeur sur la teneur du film, ce dernier induit en erreur le spectateur venu voir croisades, batailles contre les infidèles et soleil tapant sur des cuirasses ensablées.

Non, ici le scénario se résume à deux templiers déserteurs chargés d’escorter une sorcière jusqu’à une abbaye où elle sera tuée et exorcisée grâce à un livre devenu rare et nécessaire pour l’exorcisme. Au programme de ce long-métrage donc, possession, sorcellerie et mysticisme sur fond de grande peste. Du coup, le titre original « Season of the Witch » (ou « La Saison de la Sorcière » en français) est beaucoup plus approprié.

Sinon, le début de ce « Le Dernier des Templiers » est agréable à défaut d’être génial. Le scénario est assez simpliste mais l’histoire se laisse tout de même suivre jusqu’à cette dernière partie grand-guignolesque et littéralement affligeante – SPOILER la bataille dans l’abbaye et la morale finale « en tuant le diable, la peste s’est arrêtée comme elle était arrivée » ! A défaut d’effrayer, la fin fait tout simplement rire et c’est peut-être ce qui fait passer la pilule.

Autrement dit n’emmenez pas vos neurones pour ce film, amenez juste du pop-corn et vos potes, c’est largement suffisant…

Photos de « Le Dernier des Templiers »

Synopsis de « Le Dernier des Templiers »
Après des années de croisade en Terre sainte, le templier Behmen et son fidèle compagnon, Felson, reviennent en Europe, désabusés. Alors qu’ils aspirent à une vie paisible, ils découvrent leur pays ravagé par la peste noire et se retrouvent appréhendés par les hommes du Cardinal.
Accusés d’avoir déserté, ils risquent la prison. Ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter une étrange mission. Ils doivent escorter une mystérieuse jeune femme, désignée comme une sorcière responsable de l’épidémie, jusqu’à un lointain monastère où elle sera jugée et où sera pratiqué un ancestral rituel purificateur…
À travers des terres hostiles et dévastées par la maladie, dans des contrées sauvages, Behmen, Felson et quelques autres, se lancent dans le plus dangereux et le plus fascinant de tous les périples. Alors qu’aux yeux de Behmen, la jeune femme apparaît de plus en plus comme un bouc émissaire, d’étranges phénomènes se produisent. Tous ne vont pas tarder à découvrir les effroyables forces qui les attendent…

Fiche technique de « Le Dernier des Templiers »
Date de sortie cinéma : 12 janvier 2011
Réalisé par Dominic Sena
Avec Nicolas Cage, Ron Perlman, Stephen Campbell Moore
Titre original : Season of the Witch
Long-métrage américain
Genre : Aventure, Drame, Fantastique
Durée : 01h35min
Année de production : 2011
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Le Dernier des Templiers »

« Même la pluie » : une œuvre humaine, à la fois engagée et poétique

Il n’est point étonnant que « Même la pluie » est le film qu’a choisi l’Espagne dans la course à l’Oscar du Meilleur Film Etranger. Icíar Bollaín nous y raconte une histoire belle, forte et émouvante qui arrive à captiver malgré quelques lourdeurs.

L’œuvre est construite à partir de plusieurs niveaux narratifs : Sebastian et Costa (interprétés par les excellents Gael García Bernal et Luis Tosar) sont deux cinéastes en train de tourner un film d’époque dans une ville de Bolivie, le sujet du long-métrage étant l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique et l’exploitation des indigènes. Parallèlement des conflits sociaux qui éclatent donnent au film une autre dimension, plus documentaire, que la réalisatrice espagnole enregistre avec sa caméra.

Notons que « Même la pluie » s’inspire des événements réels. En avril 2000, à Cochabamba, une des principales villes de l’Altiplano bolivien, éclate une véritable guerre de l’eau. Au terme des protestations, la rue obtient gain de cause : le service d’eau de la ville, privatisé quelques mois plus tôt, repasse dans le domaine public et l’augmentation de tarif est annulée.

Dans son film, Icíar Bollaín aborde donc ces événements tout en dressant un parallèle avec la conquête espagnole. Ainsi, en mêlant Christophe Colomb et la guerre de l’eau bolivienne, « Même la pluie » réussit une belle mise en abyme de l’histoire des peuples indigènes d’Amérique du Sud. Une œuvre humaine, à la fois engagée et poétique à voir absolument.

Photos de « Même la pluie »

Synopsis de « Même la pluie »
Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d’un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l’un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l’accès à l’eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d’un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence.

Fiche technique de « Même la pluie »
Date de sortie cinéma : 5 janvier 2011
Réalisé par Icíar Bollaín
Avec Gael García Bernal, Luis Tosar, Carlos Aduviri
Titre original : También la lluvia
Long-métrage français, mexicain, espagnol
Genre : Drame, Historique
Durée : 01h43min Année de production : 2010
Distributeur : Haut et Court

Bande-annonce de « Même la pluie »

« Nous sommes la nuit » : un film de vampiresses

Surfant sur la mode des vampires, le réalisateur allemand du très remarqué « La Vague » Dennis Gansel, s’est lui aussi lancé dans le film à canines pointues. « Nous sommes la nuit » se permet pourtant une originalité avec la tradition vampirique, ici, pas de vampires garçons, ils ont été éliminés par les femmes car ils étaient « trop stupides ».

Restées entre elles, les vampiresses font la fête, du shopping, vivent dans des hôtels de luxe et croquent tout ce qui passe. Leur devise ? « Nous pouvons manger, boire, sniffer de la coke et baiser tout ce qui nous plaît sans jamais grossir, tomber enceinte ou malade ».

Cette virée girls only aurait pu être séduisante. Malheureusement, malgré toutes ses promesses de sexe et de décadence, le film échoue à restituer le caractère ultra sexuel de la figure vampirique, qu’a si bien su exploiter la série « True Blood », autrement plus réussie.

Bref, outre de jolies actrices et de belles vues panoramiques de Berlin, le scénario est convenu, l’intrigue est pauvre et on finit par s’ennuyer.

Photos de « Nous sommes la nuit »

Synopsis de « Nous sommes la nuit »
Lena, 20 ans, est une marginale qui vit de larcins. Lors d’une de ses virées nocturnes, elle pénètre dans un club underground et rencontre Louise, la propriétaire.
Cette femme aussi belle que mystérieuse est à la tête d’un trio de vampires composé de l’ombrageuse Nora et de l’élégante Charlotte. Louise tombe instantanément amoureuse de la jeune fille et la mord lors de leur première nuit. La jeune voleuse découvre rapidement les avantages que lui procure sa vie désormais éternelle. Dans une infinie liberté, le luxe et la volupté deviennent son quotidien dans un enchaînement de fêtes et de soirées. Mais Lena comprend rapidement que la soif de sang qu’elle partage avec ses nouvelles amies à un prix…

Fiche technique de « Nous sommes la nuit »
Date de sortie cinéma : 29 décembre 2010
Réalisé par Dennis Gansel
Avec Karoline Herfurth, Nina Hoss, Jennifer Ulrich
Titre original : Wir sind die Nacht
Long-métrage allemand
Genre : Epouvante-horreur, Drame
Durée : 01h45min
Année de production : 2010
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Nous sommes la nuit »

« Que justice soit faite »

« Œil pour œil, dent pour dent », on connait tous ce vieil adage, et on peut dire que « Que justice soit faite » en est l’illustration parfaite. Avec ce scénario assez pauvre et ce défilé de scènes de tueries sordides, le long-métrage est presque une célébration au meurtre et à la mort plus qu’un film qui traite de la notion de justice comme veut bien l’impliquer le titre.

Réalisée par F. Gary Gray (« Braquage à l’italienne »), l’œuvre aurait pourtant pu être un thriller efficace si elle n’était pas plombée par ce scénario abracadabrant. Ce dernier recycle sans aucune originalité les codes des plus mauvais films du genre : justice forcément inefficace, famille massacrée, assassin qui s’en tire avec trois ans de prison, vengeance aveugle… On en passe et des meilleures !

Impossible de croire au personnage incarné par Gerard Butler, beaucoup trop doué lorsqu’il s’agit de tendre des pièges pour le moins ingénieux à l’ensemble du personnel judiciaire de la ville. Une vengeance sans pitié et beaucoup trop bien millimétrée. Dommage, d’autant que le long-métrage s’avère plutôt bien rythmé et correctement mis en scène.

« Photos de « Que justice soit faite »

Synopsis de « Que justice soit faite »
Dix ans après le meurtre de sa femme et sa fille, un homme se dresse contre le procureur en charge du procès des meurtriers, pour obtenir lui-même la justice. Sa vengeance menace tout aussi bien l’homme qui leur a accordé la clémence, que le système et la ville elle-même.

Fiche technique de « Que justice soit faite »
Date de sortie cinéma : 22 décembre 2010
Réalisé par F. Gary Gray
Avec Gerard Butler, Jamie Foxx, Leslie Bibb
Titre original : Law Abiding Citizen
Long-métrage américain
Genre : Thriller, Action, Drame
Durée : 01h48min
Année de production : 2008
Distributeur : Wild Bunch Distribution

Bande-annonce de « Que justice soit faite »

« The Tourist » : encore un remake raté

Après le remake décevant de « Pour Elle » la semaine dernière, c’est au tour du très sympathique « Anthony Zimmer » (2005) avec Sophie Marceau et Yvan Attal de se faire revoir par les studios Hollywoodiens. Malheureusement, « The Tourist » est lui aussi une énorme déception. Et on ne peut pas s’empêcher de se demander comment Florian Henckel von Donnersmarck, avec un film sublime à son actif comme « La vie des autres », a-t-il pu s’embarquer dans une histoire autant dénuée de personnalité.

Manque de dynamisme, un début long, une fin qui se devine assez rapidement et une histoire pleine de clichés, voilà donc un des films les moins marquants de l’année. Du vrai cinéma commercial qui joue sur la notoriété des acteurs. Angelina Jolie et Johnny Depp en têtes d’affiches peuvent sembler assez attirants mais emmenés par un scénario aussi tiré par les cheveux que prévisible et par une mise en scène peu aboutie, le résultat est très moyen…

Seuls les décors de « The Tourist » font rêver, mais à part une jolie visite de Venise, les amoureux et leurs aventures ne convainquent pas. Vous ne perdez rien si vous ne les voyez pas.

Photos de « The Tourist »

Synopsis de « The Tourist »
Pour se remettre d’une rupture amoureuse, Frank, simple professeur de mathématiques, décide de faire un peu de tourisme en Europe. Dans le train qui l’emmène de Paris à Venise, une superbe femme, Élise, l’aborde et le séduit. Ce qui commence comme un coup de foudre dans une ville de rêve va vite se transformer en course-poursuite aussi énigmatique que dangereuse…

Fiche technique de « The Tourist »
Date de sortie cinéma : 15 décembre 2010
Réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck
Avec Angelina Jolie, Johnny Depp, Timothy Dalton, Paul Bettany
Long-métrage français, américain
Genre : Thriller, Drame
Durée : 01h43min
Année de production : 2010
Distributeur : StudioCanal

Bande-annonce de « The Tourist »

« Outrage » signé Takeshi Kitano

Après la trilogie introspective sur l’art et la condition de l’artiste composée de “Takeshi’s”, “Glory to the filmmaker” et “Achille et la tortue”, Takeshi Kitano revient au genre qui a fait sa renommée internationale : le film de yakuza.

Intitulé “Outrage”, le long-métrage dépeint en effet les conflits de force entre différents gangs de Tokyo. Et, fidèle à sa bonne habitude, Kitano en tient le rôle principal : Otomo, un chef yakuza de seconde zone chargé d’effectuer le sale boulot pour son supérieur hiérarchique.

Noir, violent et sanglant, le film dispose d’une mise en scène plus sombre et moins contemplative que les autres œuvres du genre du cinéaste. Ici le réalisateur montre les yakuzas dans toute leur cruauté et leur barbarie tout en nous livrant une réflexion sur la prépondérance de la violence dans notre société contemporaine. On a l’impression que Kitano est de plus en plus inquiet concernant la santé de son pays et ce pessimisme se ressent vraiment plus que d’habitude à l’écran.

Peut-être pas le meilleur Takeshi Kitano, mais un très bon moment de cinéma.

Photos de « Outrage »

Synopsis de « Outrage »
Dans une lutte impitoyable pour le pouvoir, plusieurs clans yakuza se disputent la bienveillance du Parrain. Les caïds montent dans l’organisation à coups de complots et de fausses allégeances. Otomo, yakuza de longue date, a vu évoluer ses pairs : des tatouages élaborés et des phalanges sectionnées, ils sont passés à la haute finance. Leur combat pour arriver au sommet, ou du moins pour survivre, est sans fin dans un monde corrompu où règnent trahison et vengeance. Un monde où les héros n’existent pas…

Fiche technique de « Outrage »
Date de sortie cinéma : 24 novembre 2010
Réalisé par Takeshi Kitano
Avec Takeshi Kitano, Jun Kunimura, Ryo Kase
Titre original : Autoreiji
Long-métrage japonais
Genre : Drame, Thriller
Durée : 01h49min
Année de production : 2010
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Outrage »