« Que justice soit faite »

« Œil pour œil, dent pour dent », on connait tous ce vieil adage, et on peut dire que « Que justice soit faite » en est l’illustration parfaite. Avec ce scénario assez pauvre et ce défilé de scènes de tueries sordides, le long-métrage est presque une célébration au meurtre et à la mort plus qu’un film qui traite de la notion de justice comme veut bien l’impliquer le titre.

Réalisée par F. Gary Gray (« Braquage à l’italienne »), l’œuvre aurait pourtant pu être un thriller efficace si elle n’était pas plombée par ce scénario abracadabrant. Ce dernier recycle sans aucune originalité les codes des plus mauvais films du genre : justice forcément inefficace, famille massacrée, assassin qui s’en tire avec trois ans de prison, vengeance aveugle… On en passe et des meilleures !

Impossible de croire au personnage incarné par Gerard Butler, beaucoup trop doué lorsqu’il s’agit de tendre des pièges pour le moins ingénieux à l’ensemble du personnel judiciaire de la ville. Une vengeance sans pitié et beaucoup trop bien millimétrée. Dommage, d’autant que le long-métrage s’avère plutôt bien rythmé et correctement mis en scène.

« Photos de « Que justice soit faite »

Synopsis de « Que justice soit faite »
Dix ans après le meurtre de sa femme et sa fille, un homme se dresse contre le procureur en charge du procès des meurtriers, pour obtenir lui-même la justice. Sa vengeance menace tout aussi bien l’homme qui leur a accordé la clémence, que le système et la ville elle-même.

Fiche technique de « Que justice soit faite »
Date de sortie cinéma : 22 décembre 2010
Réalisé par F. Gary Gray
Avec Gerard Butler, Jamie Foxx, Leslie Bibb
Titre original : Law Abiding Citizen
Long-métrage américain
Genre : Thriller, Action, Drame
Durée : 01h48min
Année de production : 2008
Distributeur : Wild Bunch Distribution

Bande-annonce de « Que justice soit faite »

« Date limite » : un bon moment de détente

Après « Very Bad Trip », Todd Phillips nous régale avec une nouvelle comédie complètement déjantée. Dans « Date limite » l’histoire est centrée sur un classique couple comique fonctionnant sur l’opposition des physiques et des caractères (alors que « Very Bad Trip » fonctionnait sur un quatuor de base).

Ethan « Tremblay » (Zach Galifianakis, dont l’allure de gros nounours et la patauderie correspondante font merveille) l’acteur encore apprenti la quarantaine sonnée qui trimballe dans une boîte de café soluble les cendres de son père et Peter Highman (Robert Downey Jr, sobre et très à l’aise) l’architecte élégant et renommé à quelques jours de sa première paternité, n’ont évidemment rien en commun, apparemment. Ils seront pourtant embarqué dans un road movie déjanté et de nombreuses péripéties plus tard les deux compères arriveront quand même à bon port et les épreuves (hilarantes autant que tragiques) les auront transformés en véritables amis.

Certes, c’est du déjà vu et revu, mais le duo improbable fonctionne juste à merveille. On rit beaucoup – même si ce n’est pas toujours d’une grande finesse (il y a du lourd, et du gras aussi), c’est efficace, rythmé et donc joué avec une jubilation communicative par nos deux (anti)héros. Au final, « Date limite » est une comédie sans prétentions qui nous offre un bon moment de détente.

Photos de « Date limite »

Synopsis de « Date limite »
Cinq jours séparent Peter Highman du jour où il sera père pour la première fois, au terme de la grossesse de sa femme. Tandis qu’il se dépêche de prendre un vol d’Atlanta pour être à ses côtés pour la naissance, ses meilleures intentions s’en vont à vau-l’eau. Une rencontre fortuite avec Ethan Tremblay, un acteur en quête de reconnaissance, force Peter à faire de l’autostop dans une virée qui va le mener à travers le pays, détruisant au passage plusieurs voitures, de nombreuses amitiés et sa dernière résistance.

Fiche technique de « Date limite »
Date de sortie cinéma : 10 novembre 2010
Réalisé par Todd Phillips
Avec Robert Downey Jr., Zach Galifianakis, Michelle Monaghan
Titre original : Due Date
Long-métrage américain
Genre : Comédie
Durée : 01h35min
Année de production : 2010
Distributeur : Warner Bros. France

Bande-annonce de « Date limite »

Kane & Lynch : jeu + film + comics

Décidément, les deux criminels de Io Interactives sont à l’honneur. Nouveau jeu vidéo, film et comics feront prochainement le bonheur des fans de Kane & Lynch.

Kane & Lynch 2 : Dog Days – jeu d’action à la troisième personne

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Le deuxième épisode de la franchise débarquera sur nos PC, PS3 et Xbox 360 le 27 août prochain. Un second volet qui s’expatrie en Chine, en optant pour une esthétique à la fois cinématographique et nourrie par les vidéos amateurs pullulant sur la Toile. Les développeurs nous promettent un gameplay amélioré par rapport au premier opus, aussi bien sur le tir et la visée que le système de couverture, des points faibles sur Kane & Lynch : Dead Men.

Alors que le premier épisode mettait l’accent sur le personnage de Kane, un mercenaire formé aux techniques militaires et particulièrement sensé, c’est l’imprévisible et dérangé Lynch qui sera le protagoniste principal dans cette nouvelle aventure. Ce dernier s’est installé à Shanghai, y trouvant même une petite amie. Il travaille pour un certain Glazer, un boss de la pègre d’origine britannique. Ce dernier met sur pied une opération avec l’aide d’une équipe européenne, et Lynch appelle son vieux comparse Kane à la rescousse pour bénéficier de son expertise militaire. Comme toujours lorsque la paire est réunie, les choses tournent à la catastrophe et les deux anti-héros se retrouvent poursuivis par tout ce que la ville compte de voyous et de flics pendant deux jours et deux nuits.

Si Lynch a pris la place de Kane en solo, les deux sont évidemment jouables de concert en mode coopératif. A ce propos, la bonne nouvelle est que ce mode sera praticable en ligne cette fois, même si les développeurs n’ont pas délaissé le split screen pour autant. Toujours côté multi, le retour du mode Fragile Alliance a été confirmé, avec son concept jouissif faisant la part belle à la trahison.



« Kane & Lynch » – le film
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Le film ne sera pas une copie conforme du jeu mais en gardera l’esprit. L’histoire suivra donc un mercenaire, Kane, qui fait équipe avec un schizophrène sans passé, Lynch, pour récupérer une puce électronique dérobée, dans un parcours semé de violence, sur fond de rédemption et de vengeance.

Réalisé par Simon Crane (qui a déjà participé à des films comme « Clones », « Quantum of Solace », « Terminator 3 »), ce thriller mettra en vedette Bruce Willis, dans le rôle de Kane, et Jamie Foxx, dans celui de Lynch (un choix très étonnant vis à vis de la couleur de peau de l’acteur mais aussi de ses précédents rôles).

L’affiche de « Kane & Lynch » a déjà été officiellement présentée à Cannes. Pas de précipitation cependant : le tournage du film ne débute qu’au mois d’août en Bulgarie pour une sortie attendue l’année prochaine.

« Kane & Lynch » – le comics

IO Interactive et DC Comics viennent d’annoncer la conclusion d’un partenariat pour immortaliser sur le papier les deux anti-héros. Une opération qui fait certainement partie de la campagne de promotion de la version vidéo-ludique.

Quoi qu’il en soit, concoctée par Ian Edginton (un habitué des adaptations de licences en comics, il a déjà travaillé sur « Predator », « Star Wars », « Terminator »…), Chris Mitten et Ben Templesmith (co-scénariste et dessinateur de « 30 Jours de Nuit »), cette série dessinée proposera de découvrir le passé du duo, de remonter aux origines de sa folie criminelle.

Premières bulles ensanglantées en août 2010.

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« Le Soliste » ou le pouvoir de la musique

Avec ce film John Wright brise le rêve américain et nous montre le revers de l’Amérique. Sans pathos le réalisateur britannique nous raconte une histoire, en grand partie réelle (le film est l’adaptation du livre de Steve Lopez inspiré de son amitié avec Nathaniel Ayers), dont le premier mérite est de nous faire découvrir la vie des sans-abris de Los Angeles qui survivent dans une incroyable Cour des miracles à deux pas du glamour hollywoodien. Les scènes qui s’y déroulent allient la force documentaire (les figurants sont d’ailleurs de vrais SDF) à un vrai lyrisme.

Le succès de l’opus repose cependant dans les mains du principal duo qui se complète parfaitement, surtout que personne ne cherche à se voler la vedette. La narration, à la fois drôle et cynique, est assurée par un Robert Downey Jr. qui aura rarement paru aussi touchant. Il est le fil conducteur et ses répliques, souvent sarcastiques, amènent un peu de fantaisie à l’ouvrage. En revanche, c’est Jamie Foxx qui a le rôle le plus exigeant. Il maîtrise totalement les syndromes de la maladie mentale et sa composition, magistrale, pourrait bien lui valoir un prix d’interprétation.

Cette histoire d’une amitié improbable est au final une magnifique parabole sur l’acceptation de l’autre. Le tout illuminé par la bande-son exceptionnelle. Les amoureux de la musique classique devraient apprécier le film mais pas besoin d’être fan de Bach ou Bethoveen pour être touché par l’histoire.

Photos de « Le Soliste »

Synopsis de « Le Soliste »
L’histoire du musicien Nathaniel Ayers. Atteint de schizophrénie puis sans abri, il joue du violon sur les trottoirs de Los Angeles. Un journaliste du Los Angeles Time, Steve Lopez, le prend sous son aile.

Fiche technique de « Le Soliste »
Date de sortie cinéma : 23 décembre 2009
Réalisé par Joe Wright
Avec Jamie Foxx, Robert Downey Jr., Catherine Keener
Titre original : Soloist
Long-métrage américain, britannique
Genre : Drame, Biopic
Durée : 1h57 min
Année de production : 2008
Distributeur : StudioCanal

Bande-annonce de « Le Soliste »