« Sortilège » : version moderne de La Belle et la Bête

« Sortilège » est la version moderne du conte de La Belle et la Bête. Une adaptation, hélas, sans réelle saveur qui ne saura ravir qu’un public très jeune et très peu exigeant.

Nous avons ici un scénario simpliste, sans grande surprise. Et le réalisateur Daniel Barnz (qui signe également le scénario) ne fait que reprendre les codes des films romantiques pour ados (plus guimauve tu meurs !). De plus le message véhiculé « la vraie beauté est intérieure » est tellement martelé qu’il finit par perdre tout intérêt. Au-delà de 16 ans, il est difficile de prendre au sérieux cette réflexion primaire sur l’esthétique, quand les trois protagonistes centraux représentent à peu près tout le contraire du message.

Ajoutons également que le casting – alléchant sur papier – déçoit. En particulier Alex Pettyfer (« Numéro 4 ») qui se fait éclipser par Vanessa Hudgens (« High School Musical ») mais aussi Neil Patrick Harris (« How I Met Your Mother ») et Peter Krause (« Six Feet Under »).

Bref, on n’est vraiment pas ensorcelé par ce « Sortilège ». Et on ne peut s’empêcher de se demander mais quand est-ce que Hollywood va arrêter de reprendre des grands classiques pour les démolir ?

Photos de « Sortilège »

Synopsis de « Sortilège »
Superficiel et trop gâté, Kyle, 17 ans, est le garçon le plus populaire de son lycée. Obsédé par son image et sa notoriété, il va s’en prendre à la victime de trop… Pour s’amuser, Kyle cherche à humilier Kendra, une fille gothique de sa classe que la rumeur dit être une sorcière. La jeune fille décide de lui donner une bonne leçon et lui jette un sort qui le transforme en un monstre aussi hideux à l’extérieur qu’il l’est à l’intérieur. Victime du sortilège, Kyle a un an pour trouver quelqu’un qui puisse l’aimer sincèrement malgré son apparence, sinon il restera un monstre à jamais. Son seul espoir repose sur une fille discrète qu’il n’avait jamais remarquée jusqu’à présent, Lindy…

Fiche technique de « Sortilège »
Date de sortie cinéma : 6 juillet 2011
Réalisé par Daniel Barnz
Avec Vanessa Hudgens, Alex Pettyfer, Mary-Kate Olsen, Neil Patrick Harris
Titre original : Beastly
Long-métrage américain
Genre : Fantastique, Drame, Romance
Durée : 01h23min
Année de production : 2011
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Sortilège »

« The Tree of Life » : un film qui divise

« Tree of Life » n’est que le cinquième film de Terrence Malick en près de quarante ans, c’est dire si le cinéaste sait se faire désirer.

Terrence Malick – un cinéaste rare
Le réalisateur commence sa carrière avec « La Balade sauvage » en 1973. Il n’attend alors pas (trop) longtemps pour faire « Les Moissons du ciel » qui sort en 1979. Ayant reçu une avance d’un responsable de la Paramount pour son prochain projet (malgré l’échec public retentissant de son film), il va profiter de la somme pour faire un tour du monde avant de… disparaitre. Malick ne reviendra que près de vingt ans plus tard avec « La Ligne rouge » (1999) et son casting de stars. « Le Nouveau monde » (2006), son film suivant, se fait encore attendre huit ans. Enfin, « Tree of Life », le dernier-né du réalisateur, ne déroge pas à la règle puisqu’il arrive dans nos salles après cinq ans d’attente.

« The Tree of Life » – un film qui divise
Jusqu’ici, Terrence Malick a réalisé un quasi sans faute. Sa dernière œuvre divise cependant et à juste titre. A ceux qui avouent avoir dû lutter contre le sommeil une grande partie du film, on ne saurait jeter la pierre. Côté visuel, c’est pourtant la perfection ! Personne ne filme comme Terrence Malick : grand art et des images sublimes. En revanche, ce qui est navrant c’est le fond de l’affaire.

Le long-métrage devait initialement traiter de l’origine de la vie sur Terre, un élément que l’on retrouve d’ailleurs dans le film parallèlement à l’histoire narrative. Le début est donc une sorte de documentaire sur la naissance de l’univers et du monde (avec un épisode incongru du dinosaure qui écrase à moitié la tête d’un de ses congénères). Et hop, sans transition, nous nous retrouvons au cœur du film, dans cette petite famille américaine, son père autoritaire (l’excellent Brad Pitt), sa mère aimante (la révélation Jessica Chastain) et ses trois fils (très juste dans leur interprétation). Il y a de très beaux moments, c’est vrai. Et Sean Penn dans tout cela ? Pas un mot prononcé, une sorte de présence absente. La séquence finale, c’est le pompon, une vision du paradis et du pardon qui frise le ridicule.

Bref, il est très compliqué de donner une note ou un avis sur ce film. On est tantôt fasciné par les images, tantôt on regarde sa montre en attendant impatiemment la fin du calvaire. « The Tree of Life » est donc réservé aux les cinéphiles, il faut vivre cette expérience qui ne vous laissera pas de marbre.

Photos de « The Tree of Life »

Synopsis de « The Tree of Life »
Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l’oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu’il affronte l’individualisme forcené d’un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu’au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire…

Fiche technique de « The Tree of Life »
Date de sortie cinéma : 17 mai 2011
Réalisé par Terrence Malick
Avec Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn
Long-métrage américain
Genre : Drame, Fantastique
Durée : 02h18min
Année de production : 2011
Distributeur : EuropaCorp Distribution

Bande-annonce de « The Tree of Life »

« Thor » signé Kenneth Branagh

Dieu du tonnerre dans la mythologie nordique, Thor est devenu en 1962 l’un des célèbres super-héros des comic-books Marvel, sous les coups de crayon de Stan Lee et de Jack Kirby. Ne cessant depuis d’apparaître dans des séries animées et des jeux vidéos, Thor est également connu pour être l’un des fondateurs des fameux Avengers (avec Hulk, Captain America et Iron Man). Ses aventures sont désormais portées sur grand écran, sous la direction de Kenneth Branagh.

On n’imaginait pas tellement le réalisateur ‘Shakespearien’ fréquenter l’univers des super-héros, mais il faut reconnaître qu’il s’en tire plutôt pas mal. Le cinéaste signe ici une réalisation appliquée, des scènes d’action qui se valent sans oublier une touche d’humour récurrente et bien placée. Certes, le film est sans la moindre prétention scénaristique, ce qui laissera toujours certains d’entre nous avec ce petit goût amer de frustration. Mais « Thor » est un grand moment de divertissement visuel, avec des créations de mondes abouties, des personnages réellement attachants et un casting prestigieux.

Bref, un mélange d’action, d’humour et plusieurs allusions à d’autres univers Marvel (pour une mise en place de « The Avangers » actuellement en production). Pour les fans du genre, film à ne pas rater.

Photos de « Thor »

Synopsis de « Thor »
Au royaume d’Asgard, Thor est un guerrier aussi puissant qu’arrogant dont les actes téméraires déclenchent une guerre ancestrale. Banni et envoyé sur Terre, par son père Odin, il est condamné à vivre parmi les humains. Mais lorsque les forces du mal de son royaume s’apprêtent à se déchaîner sur la Terre, Thor va apprendre à se comporter en véritable héros…

Fiche technique de « Thor »
Date de sortie cinéma : 27 avril 2011
Réalisé par Kenneth Branagh
Avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Anthony Hopkins
Long-métrage américain
Genre : Action, Fantastique, Aventure
Durée : 01h54min
Année de production : 2011
Distributeur : Paramount Pictures France

Bande-annonce de « Thor »

« Sucker Punch » : une claque visuelle

« Sucker Punch », le nouveau long-métrage de Zack Snyder (« 300 », « Watchmen ») est enfin disponible sur nos écrans. Et le moins que l’on puisse dire c’est que visuellement ce film est une claque.

Le cinéaste nous livre une sorte d’Alice dans le pays des… Horreurs avec des scènes d’actions terriblement jouissifs, des chorégraphies frénétiques, des effets spéciaux à couper le souffle et surtout une imagination sans limites au niveau des décors et des personnages.

Certes, le scénario est un peu trop basique, les scènes de ralentie trop nombreuses, il y a également quelque longueurs et dialogues inutiles à l’avancement de l’intrigue, mais on finit par se prendre au « jeu » et c’est bien le cas de le dire. En effet, tout le film est fortement inspiré des jeux vidéos et de la culture geek (on citera notamment Killzone, Final Fantasy eu autres SF et heroic fantasy).

On ne peut non plus éviter de rapprocher « Sucker Punch » avec « Inception » de Christopher Nolan, avec le thème du rêve et du côté réalité/imaginaire dont la frontière est sans cesse franchie, même si la comparaison s’arrête là, enfin pas tout à fait car un autre élément s’y rapproche (c’est un truc qui tourne et que comme par hasard on voit à la fin des deux films…).

Bref, fans de jeux vidéos, de bonne musique électro et de jolies filles, foncez le voir !

Photos de « Sucker Punch »

Synopsis de « Sucker Punch »
Fermez les yeux. Libérez-vous l’esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.
Bienvenue dans l’imaginaire débordant d’une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S’affranchissant des contraintes de temps et d’espace, elle est libre d’aller là où l’entraîne son imagination, jusqu’à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…
Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s’unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s’emparer de Babydoll.
Avec Babydoll à leur tête, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents, grâce à un arsenal virtuel et à l’aide d’un Sage. Mais ce n’est qu’à ce prix qu’elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté…

Fiche technique de « Sucker Punch »
Date de sortie cinéma : 30 mars 2011
Réalisé par Zack Snyder
Avec Emily Browning, Abbie Cornish, Jena Malone
Long-métrage américain
Genre : Fantastique, Action, Thriller
Durée : 01h50min Année de production : 2011
Distributeur : Warner Bros. France

Bande-annonce de « Sucker Punch »

La série « Claymore » sortie en DVD

Avis aux fans de la série « Claymore », Kazé a édite un premier coffret regroupant les 13 premiers épisodes de l’animé sur 3 DVD. En sus, un livret (intégré au packaging) de 16 pages proposant le résumé des épisodes assorti de quelques infos sur la série réalisé par Hiroyuki Tanaka au sein du studio Madhouse.

Rappelons qu’il s’agit de l’adaptation du manga créé par Norihiro Yagi et publié au Japon par Shueisha dans Monthly Shonen Jump de mai 2001 à juin 2007, dans Weekly Shonen Jump de juin 2007 à octobre 2007 et dans Jump Square à partir du 2 novembre 2007. 19 volumes ont déjà vu le jour au pays du Soleil Levant. En France, 16 volumes ont été publiés à partir de novembre 2006 par Glénat. La version animée de « Claymore » a été elle diffusée en 2007, au Japon, et compte 26 épisodes.

Après ce premier coffret édité par Kaze le 5 janvier dernier, un deuxième doit également sortir à une date encore inconnue. « Claymore » Vol. 1 est commercialisé au prix de 59,99€ (un peu cher soit dit au passage 🙁 ). A noter d’ailleurs l’absence d’une édition Blu-Ray.

Synopsis de « Claymore »
Les humains sont terrorisés par des êtres démoniaques capables de se fondre parmi eux. Leur seule chance de survie réside dans les mains des Claymores, des femmes hybrides mi-humaines mi-démons qui possèdent des pouvoirs gigantesques, dépassant même ceux des démons. Habitant d’un petit village, Raki rencontre l’une d’entre elles, envoyée en mission pour trouver et exterminer le démon qui décime les siens. Subjugué par la beauté de la jeune fille, il va découvrir les terribles secrets qui se cache derrière l’organisation Claymore et le destin tragique qui attend chacun de ses membres…

claymore_dvd

Equipe du projet
Œuvre originale : Norihiro Yagi
Réalisateur : Hiroyuki Tanaka
Character Designer : Takahiro Umehara
Storyboard : Yuzo Sato
Direction artistique : Manabu Otsuzuki
Musique : Masanori Takumi
Studio : Madhouse

« Au-delà » : un film plein d’humanité

Clint Eastwood revient sur nos écrans avec un long-métrage qui ne fait pas l’unanimité. En effet, après le magistral « Gran Torino » et le triomphe extraordinaire de « Invictus », « Au-delà » a reçu un accueil plutôt mitigé par la critique et par le public. Les gros points négatifs cités étant la lenteur que mettent les trois histoires parallèles dans le film à se réunir ainsi que le scénario de post-réunion qui laisse à désirer.

Il faut tout de même reconnaître que Maître Eastwood filme un sujet sensible comme la mort avec beaucoup de délicatesse et de finesse ne donnant jamais de leçon de morale sur ce qu’il faut croire ou pas. Malheureusement ce sommet d’émotions est tellement humain, tellement profond dans ses questionnements et dans le traitement du thème qu’il laisse dubitatifs bon nombre de spectateurs. Car ce n’est pas une œuvre qui essaye de trouver une réponse à la grande question de ce qui se trouve après la mort, mais comment vit-on avec la mort… Comme quoi, quand un film est « trop vrai », il ne touche pas la majorité.

Ayant moins l’aspect d’un chef-d’œuvre, « Au-delà » n’en reste pas moins un film intéressant voire bouleversant, avec plus de fausses notes que d’habitudes certes, mais c’est au final l’œuvre unique d’un réalisateur unique.

Photos de « Au-delà »

Synopsis de « Au-delà »
Au-delà est l’histoire de trois personnages hantés par la mort et les interrogations qu’elle soulève. George est un Américain d’origine modeste, affecté d’un « don » de voyance qui pèse sur lui comme une malédiction. Marie, journaliste française, est confrontée à une expérience de mort imminente, et en a été durablement bouleversée. Et quand Marcus, un jeune garçon de Londres, perd l’être qui lui était le plus cher et le plus indispensable, il se met désespérément en quête de réponses à ses interrogations. George, Marie et Marcus sont guidés par le même besoin de savoir, la même quête. Leurs destinées vont finir par se croiser pour tenter de répondre au mystère de l’Au-delà.

Fiche technique de « Au-delà »
Date de sortie cinéma : 19 janvier 2011
Réalisé par Clint Eastwood
Avec Matt Damon, Cécile de France, Thierry Neuvic
Titre original : Hereafter
Long-métrage américain
Genre : Drama, Fantastique, Thriller
Durée : 02h08min
Année de production : 2010
Distributeur : Warner Bros. France

Bande-annonce de « Au-delà »

« Arrietty, le petit monde des chapardeurs »

Quelle joie de découvrir enfin au cinéma, « Arrietty, le petit monde des chapardeurs », la nouvelle production des studios Ghibli. S’inspirant d’un conte anglais, avec le Maître Miyazaki au scénario mais pas aux commandes, le film est réalisé par Hiromasa Yonebayashi. L’artiste, qui a commencé sa carrière comme intervalliste sur « Princesse Mononoké », signe ici sa première réalisation. Et pour un premier film c’est très bien parti.

L’œuvre porte de façon évidente le sceau Ghibli : décors et personnages magnifiquement dessinés et précis, des graphismes qui nous entraînent immédiatement en terrain connu. Les verts mariés aux orangés ou aux roses des fleurs, la précision des cadres, les différences d’échelle, la profondeur de champ, la finesse des détails, tout concoure à la magie de l’ensemble.

Certes, moins barré que certains films de Miyazaki et très classique dans la forme, « Arrietty, le petit monde des chapardeurs » n’en demeure pas moins un voyage magique, capable de toucher les enfants et ceux, parmi les adultes, qui n’ont pas oublié l’enfant qui gambade en eux. Subtilité dans la narration, des personnages attachants, quelques touches d’humour, un peu d’émotion et d’aventure, voici les ingrédients qui nous tiennent en haleine et nous font passer un bon moment. Sans oublier les musiques, composées par la Française Cécile Corbel, superbes.

On regrettera peut-être qu’Arrietty ne comporte pas de véritable envolées lyriques ou de moments poignants. Mais une chose est sure, les Maîtres Miyazaki et Takahata peuvent déjà commencer à passer la main. La relève est assurée. Discret mais obstiné, Hiromasa Yonebayashi semble d’ailleurs avoir déjà convaincu son mentor Miyazaki, qui le qualifie de « premier réalisateur né et élevé au studio Ghibli ».

Nous vous proposons de visionner l’émission Catsuka sur Nolife (n°21) consacrée à « Arrietty le petit monde des chapardeurs ». Une interview d’Hiromasa Yonebayashi, accompagnée d’interventions de Cécile Corbel, et même d’Hayao Miyazaki via des séquences making-of qui enrobent le tout :

L’émission Catsuka sur Nolife spécial « Arrietty le petit monde des chapardeurs »

Synopsis de « Arrietty le petit monde des chapardeurs »
Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d’une vieille maison perdue au cœur d’un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs.
Arrietty connaît les règles : on n’emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s’en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les humains sous peine d’être obligés de déménager et de perdre cet univers miniature fascinant fait d’objets détournés.
Arrietty sait tout cela. Pourtant, lorsqu’un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, elle sent que tout sera différent. Entre la jeune fille et celui qu’elle voit comme un géant, commence une aventure et une amitié que personne ne pourra oublier…

Images de « Arrietty le petit monde des chapardeurs »

Fiche technique de « Arrietty le petit monde des chapardeurs »
Date de sortie cinéma : 12 janvier 2011
Réalisé par Hiromasa Yonebayashi
Avec Mirai Shida, Ryunosuke Kamiki, Kirin Kiki
Titre original : Karigurashi no Arrietty
Long-métrage japonais
Genre : Animation, Fantastique
Durée : 01h34min Année de production : 2010
Distributeur : The Walt Disney Company France

« Le Dernier des Templiers »

Après avoir visionné « Le Dernier des Templiers », on ne peut que se demander où le traducteur est-il allé chercher la traduction du titre. En effet, particulièrement trompeur sur la teneur du film, ce dernier induit en erreur le spectateur venu voir croisades, batailles contre les infidèles et soleil tapant sur des cuirasses ensablées.

Non, ici le scénario se résume à deux templiers déserteurs chargés d’escorter une sorcière jusqu’à une abbaye où elle sera tuée et exorcisée grâce à un livre devenu rare et nécessaire pour l’exorcisme. Au programme de ce long-métrage donc, possession, sorcellerie et mysticisme sur fond de grande peste. Du coup, le titre original « Season of the Witch » (ou « La Saison de la Sorcière » en français) est beaucoup plus approprié.

Sinon, le début de ce « Le Dernier des Templiers » est agréable à défaut d’être génial. Le scénario est assez simpliste mais l’histoire se laisse tout de même suivre jusqu’à cette dernière partie grand-guignolesque et littéralement affligeante – SPOILER la bataille dans l’abbaye et la morale finale « en tuant le diable, la peste s’est arrêtée comme elle était arrivée » ! A défaut d’effrayer, la fin fait tout simplement rire et c’est peut-être ce qui fait passer la pilule.

Autrement dit n’emmenez pas vos neurones pour ce film, amenez juste du pop-corn et vos potes, c’est largement suffisant…

Photos de « Le Dernier des Templiers »

Synopsis de « Le Dernier des Templiers »
Après des années de croisade en Terre sainte, le templier Behmen et son fidèle compagnon, Felson, reviennent en Europe, désabusés. Alors qu’ils aspirent à une vie paisible, ils découvrent leur pays ravagé par la peste noire et se retrouvent appréhendés par les hommes du Cardinal.
Accusés d’avoir déserté, ils risquent la prison. Ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter une étrange mission. Ils doivent escorter une mystérieuse jeune femme, désignée comme une sorcière responsable de l’épidémie, jusqu’à un lointain monastère où elle sera jugée et où sera pratiqué un ancestral rituel purificateur…
À travers des terres hostiles et dévastées par la maladie, dans des contrées sauvages, Behmen, Felson et quelques autres, se lancent dans le plus dangereux et le plus fascinant de tous les périples. Alors qu’aux yeux de Behmen, la jeune femme apparaît de plus en plus comme un bouc émissaire, d’étranges phénomènes se produisent. Tous ne vont pas tarder à découvrir les effroyables forces qui les attendent…

Fiche technique de « Le Dernier des Templiers »
Date de sortie cinéma : 12 janvier 2011
Réalisé par Dominic Sena
Avec Nicolas Cage, Ron Perlman, Stephen Campbell Moore
Titre original : Season of the Witch
Long-métrage américain
Genre : Aventure, Drame, Fantastique
Durée : 01h35min
Année de production : 2011
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Le Dernier des Templiers »

« Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore »

« Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore » est le troisième volet de la saga « Narnia » et se déroule ainsi après « Le Monde de Narnia : Chapitre 1 – Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique » (2004) et « Le Monde de Narnia : Chapitre 2 – Le Prince Caspian » (2008).

Ce troisième opus des aventures du monde de Narnia risque pourtant d’en dérouter plus d’un, aussi bien les fans des deux précédents films que ceux du roman original. En effet, de nombreux changements se sont opérés durant la production de ce nouvel épisode : Andrew Adamson laisse sa place de réalisatuer au vétéran Michael Apted, la Fox remplace Disney à la production (d’où le retirement du « Chapitre 3 » dans le titre) et le film est reconverti en 3D durant sa post-production. Des nouveautés qui laissaient présager le pire…

Ceci dit, force est d’admettre que le résultat final est plutôt convaincant, cette nouvelle aventure étant toute aussi agréable que ses prédécesseurs. Quasiment entièrement fidèle au livre de C.S. Lewis, « L’odyssée du Passeur d’aurore » se révèle très différent des autres péripéties des enfants Pevensie : deux seulement sont de l’aventure, accompagné de leur cruel cousin Eustache et du fidèle Caspian. L’épopée se fait donc désormais par les mers où notre équipage va aller d’îles en îles afin de retrouver les sept épées de seigneurs disparus. Une innovation cinématographique pas déplaisante mais très différente du roman, le but de nos voyageurs étant à l’origine initiatique. Nous retrouvons donc un nouveau méchant (un brouillard maléfique) afin de rester dans le manichéisme hollywoodien et une quête simplifiée pour les besoins de l’adaptation.

Pour le reste, c’est toujours de l’inégal : l’interprétation est tantôt très bonne (le nouveau venu Will Poulter et Skandar Keynes qui campe un Edmond de plus en plus convaincant) tantôt exécrable (Georgie Henley, niaise au possible), les scènes d’action sont peu nombreuses mais plutôt bien menées, la 3D aidant passablement, tandis que les effets visuels sont nettement moins réussis que précédemment, en particulier le serpent des mers et le fameux dragon. Michael Apted n’est quant à lui pas à blâmer, le metteur en scène anglais filmant de magnifiques panoramas et arrivant tout de même à s’octroyer la magie de Narnia.

De l’émotion pour gosses, des passages oniriques et une aventure marine un temps soit peu épique, il n’en fallait pas plus que ce troisième opus reste un bon divertissement.

Photos de « Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore »

Synopsis de « Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore »
Happés à l’intérieur d’un intriguant tableau, Edmund et Lucy Pevensie, ainsi que leur détestable cousin Eustache, se retrouvent subitement projetés dans le royaume de Narnia, à bord d’un navire majestueux : le Passeur d’Aurore.
Rejoignant Caspian, devenu roi, et l’intrépide souris guerrière Ripitchip, ils embarquent pour une périlleuse mission dont dépend le sort même de Narnia. A la recherche de sept seigneurs disparus, nos voyageurs entament un envoûtant périple vers les îles mystérieuses de l’Est, où ils ne manqueront pas de rencontrer tant de créatures magiques que de merveilles inimaginables. Mais ils devront surtout vaincre leurs peurs les plus profondes en affrontant de sinistres ennemis, tout en résistant à de terribles tentations auxquelles ils seront confrontés.
Il est temps pour eux de faire preuve d’un courage légendaire au cours d’une odyssée qui les transformera à jamais et les emportera au bout du monde, où le grand Lion Aslan les attend.

Fiche technique de « Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore »
Date de sortie cinéma : 8 décembre 2010
Réalisé par Michael Apted
Avec Georgie Henley, Skandar Keynes, Ben Barnes
Titre original : The Chronicles of Narnia: The Voyage of the Dawn Treader
Long-métrage britannique, américain
Genre : Aventure, Fantastique, Famille
Durée : 01h55min
Année de production : 2010
Distributeur : Twentieth Century Fox France

Bande-annonce de « Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore »

« Scott Pilgrim » : entre manga et jeu vidéo

L’adaptation de « Scott Pilgrim », bande dessinée canadienne créée par Bryan Lee O’Malley, est enfin arrivée dans nos salles. Avec son mélange d’humour, de romance et de combats, le tout accompagné de références à la culture populaire geek, le comics est devenu une œuvre culte. La version cinématographique, signée Edgar Wright, ne tardera elle non plus à le devenir, en dépit de l’échec commercial outre-atlantique.

En effet, le réalisateur nous en met plein les yeux et prouve une nouvelle fois son génie de la mise en scène. Dans le film « Scott Pilgrim » on retrouve tous les ingrédients de la culture geek le tout rendu à merveille avec un aspect visuel soigné. On rentre dans un délire total, un pseudo jeu-vidéo / manga / comics où un jeune, Scott Pilgrim (alias Michael Cera, toujours dans les rôles de losers), tombe amoureux d’une fille un peu spéciale (Mary Elizabeth Winstead). Mais pour sortir avec elle, il va devoir affronter ses sept ex-maléfiques…

Ils s’en suivent ensuite des scènes de combats dignes des Tekken, riches et variées : chaque adversaire ayant sa particularité et son point faible. On est pris dans un rythme fou de battle où l’on oublie totalement l’histoire. Beaucoup d’action et d’humour pour un rendu très surprenant. Sans oublier la bande-annonce excellente. Bref, « Scott Pilgrim » est un ovni rock sans égal mêlant jeu vidéo, manga et comics…

Photos de « Scott Pilgrim »

Synopsis de « Scott Pilgrim »
Scott Pilgrim n’a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s’en débarrasser s’avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l’adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie – en rollers – l’amour n’a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d’ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d’individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s’il espère séduire l’amour de sa vie, il doit triompher de chacun d’eux avant que la partie soit bel et bien « over ».

Fiche technique de « Scott Pilgrim »
Date de sortie cinéma : 1 décembre 2010
Réalisé par Edgar Wright
Avec Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead, Jason Schwartzman, Anna Kendrick
Titre original : Scott Pilgrim vs. the World
Long-métrage américain
Genre : Aventure, Comédie, Fantastique
Durée : 01h52min
Année de production : 2010
Distributeur : Universal Pictures International France

Bande-annonce de « Scott Pilgrim »