« Priest » : (très) libre adaptation du manhwa éponyme de Hyung Min-Woo

Le tant attendu « Priest », libre adaptation du manhwa éponyme de Hyung Min-Woo, vient enfin de débarquer sur nos écrans. Si les événement de la BD se situent dans le passé, le film, lui, à plutôt tendance à se dérouler dans le futur aux vues des villes, des véhicules et les armes. L’univers est d’ailleurs très intéressant, un mélange de plusieurs styles : steampunk, post-apocalypse, far-west, vampires et romance.

Le film possède de nombreuses bonnes idées mais elles sont malheureusement très mal exploitées. A commencer par une introduction animée très sympathique mais pour faire un clin d’œil à la BD, les dessinateurs auraient pu garder le style de coups de crayon de Min-Woo Hyung. L’histoire est elle prévisible, les intrigues sont non seulement très absentes mais les quelques présentes sont très mal menées. Sans oublier les scènes « d’action » rares et non trépidante, ou autant qu’une série B à la Buffy.

Photos de « Priest »

Synopsis de « Priest »
Dans un monde ravagé par des siècles de guerre entre l’homme et les vampires, un prêtre guerrier se retourne contre l’église afin de traquer une bande de vampires meurtriers qui ont kidnappé sa nièce.

Fiche technique de « Priest »
Date de sortie cinéma : 11 mai 2011
Réalisé par Scott Charles Stewart
Avec Paul Bettany, Karl Urban, Cam Gigandet, Maggie Q
Long-métrage américain
Genre : Aventure, Epouvante-horreur, Science fiction
Durée : 01h27min
Année de production : 2011
Distributeur : Sony Pictures Releasing France

Bande-annonce de « Priest »

« Scream 4 » : Sidney, Dewey et Gale sont de retour !

Régulièrement annoncé depuis la sortie de l’épisode 3, en 2000, « Scream 4 » a mis plus de 10 ans à voir le jour. Le film a enfin débarqué sur nos écrans, pour le plus grand bonheur des fans de la saga horrifique. D’autant plus que ce 4e volet ancre la série « Scream » comme la seule série d’horreur d’ampleur dont les personnages principaux reviennent à chaque épisode, en l’occurrence Neve Campbell, Courteney Cox et David Arquette. On citera également parmi les ‘survivants’ le réalisateur Wes Craven qui retrouve ici le scénariste Kevin Williamson (qui a signé les deux premiers volets de la franchise).

Bref, ceux qui connaissent la licence « Scream » depuis son début, il y a tout juste 15 ans, ne seront pas dépaysés. En même temps, le réalisateur est en phase avec son temps, truffant son film de mises en abyme dans les mises en abyme à grands coups de téléphones portables (la célèbre phrase « Quel est ton film d’horreur préféré ? » pouvant harceler les jeunes filles n’importe où) et de webcams omniprésentes. Tout en profitant de l’occasion pour régler quelques comptes avec certains collègues (ou comment décerner bons ou mauvais points à « Shaun of the dead » ou « Saw »).

Pour le reste, l’ensemble se regarde de manière agréable jusqu’au final attendu que l’on aurait cru un temps plus radical (et courageux). Deux bémols d’importance cependant : le second degré trop présent qui rapproche souvent ce « Scream 4 » d’un énième « Scary movie », et des meurtres beaucoup trop vite expédiés.

Quoi qu’il en soit, on attend déjà avec impatience le 5 puis le 6 !

Photos de « Scream 4 »

Synopsis de « Scream 4 »
10 ans se sont écoulés depuis les terribles meurtres commis par Ghostface. Sidney Prescott est parvenue à tourner la page mais c’est tout de même avec appréhension qu’elle retourne à Woodsboro pour le lancement de son premier roman.
Ses retrouvailles avec sa cousine Jill ainsi qu’avec le duo de choc Dewey et Gale seront de courtes durées : Ghostface est de retour mais cette fois-ci les règles vont changer.

Fiche technique de « Scream 4 »
Date de sortie cinéma : 13 avril 2011
Réalisé par Wes Craven
Avec Neve Campbell, David Arquette, Courteney Cox
Interdit aux moins de 12 ans
Long-métrage américain
Genre : Epouvante-horreur, Thriller
Durée : 01h50min
Année de production : 2011
Distributeur : SND

Bande-annonce de « Scream 4 »

The Silent House (La Casa Muda)

Encore un film d’horreur où il ne se passe pas grand chose mais qui fonctionne quand même, « The Silent House » (La Casa Muda) de Gustavo Hernandez. Pour son premier film et le premier film d’horreur en provenance d’Uruguay, le réalisateur a eu le cran de le tourner en un seul plan séquence de 78 minutes et à l’aide d’un appareil photo-caméra.

Les tentatives de trouver une nouvelle façon de transmettre la peur (et de faire des films qui ne coûtent pas cher) sont grandes dans le cinéma d’horreur. La mode est lancée en 1999 par « Le Projet Blair Witch », film le plus rentable du cinéma avec ses 60 000 dollars de budget et ses 249 millions de dollars de recettes mondiales. Depuis, d’autres ont profité des technologies (et notamment de la légèreté d’un tournage avec une caméra HD) pour tourner des films aux expériences nouvelles comme le film [Rec] (et son remake américain « En quarantaine ») ou « Paranormal Activity ».

Ainsi, « The Silent House » se situe dans la lignée de ces films. Et il faut reconnaître que le travail sur la photographie et sur les effets de lumière est saisissant. Le long-métrage est en effet une vrai réussite par son ambiance oppressante qui démarre dès le début du film et qui ne lâche pas jusqu’au dernier plan. Là où le bât blesse, c’est le scénario, l’histoire est extrêmement bancale : le final s’avère être une pure arnaque et au final on y comprend pas grand chose. Le jour où il aura un vrai scenario sur lequel se reposer, Gustavo Hernandez risque d’être un réalisateur horrifique des plus talentueux !

Photos de The Silent House (La Casa Muda)

Synopsis de The Silent House (La Casa Muda)
Laura et son père Wilson s’installent dans une maison à la campagne pour la retaper sur demande de son propriétaire qui souhaiterait la mettre en vente au plus vite. Ils passeront donc la nuit sur place avant de commencer les travaux le lendemain matin. Tout semble se passer pour le mieux avant que Laura n’entende un bruit provenant de l’extérieur mais devenant de plus en plus fort au premier étage de la maison. Wilson s’aventure donc en haut pour voir ce qu’il en est tandis que Laura l’attend seule au rez-de-chaussée…

Fiche technique de The Silent House (La Casa Muda)
Date de sortie cinéma : 16 mars 2011
Réalisé par Gustavo Hernandez
Avec Florence Colucci, Gustavo Alonso, Abel Tripaldi
Titre original : La Casa Muda
Long-métrage uruguayen
Genre : Epouvante-horreur
Durée : 01h28min
Année de production : 2010
Distributeur : UFO Distribution

Bande-annonce de The Silent House (La Casa Muda)

« Le Rite » avec Anthony Hopkins en prêtre exorciste

Voilà notre séance d’exorcisme annuelle. Donc qu’est ce que ce « Le Rite » apporte de nouveau dans le genre ? Il commence en nous disant que l’histoire est vraie (après vous croyez ou pas, ça c’est votre problème).

Tout part d’une enquête réalisée en 2007 par le journaliste Matt Baglio à Rome, au sujet de la décision du Vatican de restaurer les rites de l’exorcisme et de nommer un exorciste dans chaque diocèse. Lorsque le journaliste rencontre un prêtre américain, le Père Gary Thomas (dont les expériences ont inspiré le personnage de Michael Novak), qui a suivi cette formation, l’enquête se transforme en livre (« Le rite. Un exorciste aujourd’hui », 2009), puis en film.

Le long-métrage suit donc l’itinéraire d’un jeune homme forcé à devenir prêtre. En plein doute sur sa foi et ses ambitions, il décide d’arrêter ses études. L’un de ses supérieurs décide alors de l’envoyer en Italie suivre un séminaire sur l’exorcisme, où il va rencontrer un prêtre-exorciste aux pratiques peu orthodoxes.

« Le Rite » est au final le récit d’une quête initiatique pleine de clichés d’un jeune prêtre américain suspicieux qui va dépasser son maître qui sera lui même possédé. Bref rien de surprenant, ni d’original. Pas vraiment d’action et de scènes chocs non plus. La mise en scène est davantage axée sur l’aspect réaliste de l’exorcisme. Du coup, le résultat ressemble moins à un réel film d’horreur qu’à une publicité œcuménique.

Photos de « Le Rite »

Synopsis de « Le Rite »
Le jeune séminariste américain Michael Kovak se rend au Vatican pour y étudier les rites de l’exorcisme. Féru de psychologie, il nourrit de sérieux doutes à l’égard de ces pratiques anciennes, et juge que la «possession» relève de la psychiatrie plutôt que de la démonologie. Il se heurte périodiquement à ses formateurs jusqu’au jour où ceux-ci l’adressent au Père Lucas, ecclésiastique légendaire qui a pratiqué avec succès des centaines d’exorcismes. Au contact de ce mentor au comportement abrupt et déroutant, Michael commence à se déprendre de ses préjugés. Un cas se présente bientôt à lui, dont la violence terrifiante va le forcer à se remettre en question…

Fiche technique de « Le Rite »
Date de sortie cinéma : 9 mars 2011
Réalisé par Mikaël Hafstrom
Avec Anthony Hopkins, Colin O’Donoghue, Alice Braga, Rutger Hauer
Long-métrage américain
Genre : Drame, Epouvante-horreur, Thriller
Durée : 01h52min
Année de production : 2011
Distributeur : Warner Bros. France

Bande-annonce de « Le Rite »

« Nous sommes la nuit » : un film de vampiresses

Surfant sur la mode des vampires, le réalisateur allemand du très remarqué « La Vague » Dennis Gansel, s’est lui aussi lancé dans le film à canines pointues. « Nous sommes la nuit » se permet pourtant une originalité avec la tradition vampirique, ici, pas de vampires garçons, ils ont été éliminés par les femmes car ils étaient « trop stupides ».

Restées entre elles, les vampiresses font la fête, du shopping, vivent dans des hôtels de luxe et croquent tout ce qui passe. Leur devise ? « Nous pouvons manger, boire, sniffer de la coke et baiser tout ce qui nous plaît sans jamais grossir, tomber enceinte ou malade ».

Cette virée girls only aurait pu être séduisante. Malheureusement, malgré toutes ses promesses de sexe et de décadence, le film échoue à restituer le caractère ultra sexuel de la figure vampirique, qu’a si bien su exploiter la série « True Blood », autrement plus réussie.

Bref, outre de jolies actrices et de belles vues panoramiques de Berlin, le scénario est convenu, l’intrigue est pauvre et on finit par s’ennuyer.

Photos de « Nous sommes la nuit »

Synopsis de « Nous sommes la nuit »
Lena, 20 ans, est une marginale qui vit de larcins. Lors d’une de ses virées nocturnes, elle pénètre dans un club underground et rencontre Louise, la propriétaire.
Cette femme aussi belle que mystérieuse est à la tête d’un trio de vampires composé de l’ombrageuse Nora et de l’élégante Charlotte. Louise tombe instantanément amoureuse de la jeune fille et la mord lors de leur première nuit. La jeune voleuse découvre rapidement les avantages que lui procure sa vie désormais éternelle. Dans une infinie liberté, le luxe et la volupté deviennent son quotidien dans un enchaînement de fêtes et de soirées. Mais Lena comprend rapidement que la soif de sang qu’elle partage avec ses nouvelles amies à un prix…

Fiche technique de « Nous sommes la nuit »
Date de sortie cinéma : 29 décembre 2010
Réalisé par Dennis Gansel
Avec Karoline Herfurth, Nina Hoss, Jennifer Ulrich
Titre original : Wir sind die Nacht
Long-métrage allemand
Genre : Epouvante-horreur, Drame
Durée : 01h45min
Année de production : 2010
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Nous sommes la nuit »

« Saw 3D » : rien d’original

La saga Saw ne manque pas son rendez-vous annuel et débarque dans nos salles avec son septième épisode, premier projeté en 3D. En effet, depuis sept ans, la licence s’est largement imposée auprès des amateurs de films d’horreur grâce à une surenchère de gore de plus en plus grand-guignolesque. Car tout a commencé en 2004 avec « Saw », un thriller original et oppressant, véritable huis-clos sanglant jouant aussi bien sur les nerfs que sur la matière grise. Le film est une réussite qui engendra une suite de bonne facture, au twist final tout aussi sympathique.

Le succès étant à chaque fois au rendez-vous, s’en est donc suivi une ribambelle de suites toutes plus absurdes les unes que les autres, l’histoire principale devenant de plus en plus compliquée à chaque épisode… Flirtant avec le ridicule et la complexité inutile, la saga s’est rapidement enfoncée dans une propre parodie, oubliant les frissons et l’ingéniosité pour ne servir que du gore et des sous-intrigues policières peu intéressantes.

Ce chapitre final va donc enfin nous donner les réponses aux questions dont on se fiche éperdument, soit comment vont finir les deux seuls héritiers de Jigsaw restant : l’inspecteur fou Hoffman et la veuve de John Kramer, Jill Tuck. Surfant sur la mode et tourné en 3D pour amasser encore plus de d’jeunes friands de scènes aussi bêtes que gorissimes, ce septième opus n’apportera rien de plus à la franchise. De nouveaux meurtres « encore plus originaux » ceci dit véritablement ingénieux, de nouvelles victimes quasi-inutiles, d’anciennes aussi, un twist final prévisible depuis l’introduction et un jeu d’acteur toujours aussi plat…

Vous l’aurez compris, ne tomberont dans le panneau que les incrédules et les fans hardcore, d’autant plus friands d’effets 3D aussi anémiques qu’inutiles. Le dernier chapitre d’une saga ratée matérialisée à force en un resuçage intempestif. Ouf, c’est enfin fini !

Photos de « Saw 3D »

Synopsis de « Saw 3D »
Alors que la bataille fait rage autour de l’héritage terrifiant du Tueur au puzzle, un groupe de survivants s’associe et fait appel à un autre rescapé, Bobby Dagen, une sorte de gourou. En croyant trouver de l’aide, ils vont vivre le pire. Bobby cache d’effroyables secrets. Une vague de terreur sans précédent va surgir…

Fiche technique de « Saw 3D »
Date de sortie cinéma : 10 novembre 2010
Réalisé par Kevin Greutert
Avec Cary Elwes, Tobin Bell, Costas Mandylor
Long-métrage américain
Genre : Epouvante-horreur
Durée : 01h27min
Année de production : 2010
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « Saw 3D »

« Paris I’ll Kill You » : un regard tordu sur la Cité de l’Amour

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Après « Paris, je t’aime », voici l’annonce d’un nouveau projet avec pour thème la capitale française. « Paris I’ll Kill You » (Paris, je vais te tuer) réunira lui aussi une brochette de réalisateurs pour que chacun donne sa vision de la ville, dans un registre pourtant complètement différent mais pas en moins intéressant.

Exit les clichés romantiques, cette fois ça va saigner à Paris.

En effet, c’est la crème du cinéma d’horreur qui se prêtera à l’exercice. Au générique de « Paris I’ll Kill You » on retrouvera ainsi : l’Américain Joe Dante (« Gremlins »), le Canadien Vincenzo Natali (« Cube », « Splice »), l’Espagnol Paco Plaza ([●REC]), l’Anglais Christopher Smith (« Creep »), l’Allemand Joern Heitmann (réalisateur de clips ayant déjà travaillé avec le groupe Rammstein), le Japonais Ryuhei Kitamura (« The Midnight Meat Train »), les Français Julien Maury et Alexandre Bustillo (« À l’intérieur ») ainsi que Xavier Gens (« Hitman » et « Frontière(s) »).

Il s’agira d’un omnibus couvrant plusieurs genres, allant de la fantasy au suspense en passant par l’horreur, « Paris I’ll Kill You » est annoncé comme « un regard tordu sur la Cité de l’Amour« . Grâce à ses divers récits, reliés par un fil rouge narratif, le film emportera le spectateur dans le ventre d’un Paris miteux, « bien loin du Paris romantique des cartes postales ».

La sortie de « Paris I’ll Kill You » est calée à l’été 2011. Produit par Darryn Welch (Instinctive Films) et Mathieu Robinet (Révérence Productions), le projet pourrait marquer le point de départ d’une nouvelle série comme « Paris, je t’aime » l’a été en 2006. Depuis, deux déclinaisons ont vu le jour en 2008 et 2009, « New York, I Love You » et « Tokyo ! ». Deux nouvelles versions, tournées à Shanghai et Jérusalem sont actuellement à l’étude.

« Paranormal Activity 2 » : du déjà vu et revu

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Critiqué par certains, adoré par d’autres, « Paranormal Activity », premier de nom, est incontestablement devenu un événement cinématographique. En jouant uniquement sur le coté parano qui sommeil en chacun de nous, son réalisateur Oren Peli avait prouvé qu’il ne fallait pas un grand budget pour réussir un joli coup.

Maintenant c’est « Paranormal Activity 2 » qui est débarqué sur nos écrans avec aux commandes un nouveau réalisateur, à savoir Tod Williams.

Il s’agit ici d’une préquelle, l’histoire prenant place dans la même maison mais avec une familles différente et plusieurs semaines avant les évènements du premier opus.



Du coup, le film se contente de reproduire la recette du premier avec des personnages et des caméras de surveillance en plus. Ce qui pouvait être plus profitables mais, hélas, les scènes censées faire peur sont moins accrochantes. Au final, « Paranormal Activity 2 » nous laisse sur notre faim et c’est le sentiment de « déjà vu » qui prédomine pour cet opus 2 !

Synopsis de « Paranormal Activity 2 »
L’esprit démoniaque du premier Paranormal Activity est de retour, et c’est une nouvelle famille fraîchement installée dans une belle demeure qui va en faire les frais…

Fiche technique de « Paranormal Activity 2 »
Date de sortie cinéma : 20 octobre 2010
Réalisé par Tod Williams
Avec Katie Featherston
Long-métrage américain
Genre : Fantastique, Epouvante-horreur
Durée : 01h31min
Année de production : 2010
Distributeur : Paramount Pictures France

Bande-annonce de « Paranormal Activity 2 »

« Captifs » : une bonne surprise

Une bonne surprise ce « Captifs », première expérience en tant que réalisateur de long-métrage de fiction pour Yann Gozlan. D’autant plus qu’il s’agit d’un film « de genre » où les Français ne brillent pas souvent.

Certes, l’œuvre peine un peu à décoller avec une première partie : avec ses personnages mal exposés et ses dialogues inexistants, difficile de rentrer dedans. De plus, la partie en captivité tourne quasiment immédiatement en rond ! On n’arrive pas à ressentir le sentiment de claustrophobie recherché, ainsi que les dégradations dues au nombre de jours passés enfermés.

Et alors que l’on commence déjà à se dire que l’on a affaire à un énième ratage, « Captifs » part dans une autre direction beaucoup plus maîtrisée et excitante. La fuite de l’héroïne sera donc filmée de main de maître, maintenant le spectateur en haleine jusqu’au bout. Yann Gozlan nous offre une scène de poursuite angoissante à souhait et esthétiquement très réussie. Le suspense et la tension atteignent un paroxysme réellement surprenant. Notons aussi le bon jeu d’acteurs, notamment Zoé Félix, piètre comédienne dans « Bienvenue chez les Ch’tis », elle s’en sort très bien en héroïne de ce survival.

Au final, malgré les ratés d’un métrage imparfait, « Captifs » rassure un peu sur la capacité de certains cinéastes français à filmer des moments de suspense avec talent. Pour un premier film, franchement, c’est une vraie réussite.

Photos de « Captifs »

Synopsis de « Captifs »
Carole est membre d’une équipe humanitaire dont la mission dans les Balkans touche à sa fin. Sur le chemin du retour, elle et ses deux co-équipiers sont brutalement attaqués et enlevés par des criminels aux motivations inconnues. Qui sont ces ravisseurs ? Que veulent-ils vraiment ? La vérité va se révéler terrifiante…

Fiche-technique de « Captifs »
Date de sortie cinéma : 6 octobre 2010
Réalisé par Yann Gozlan
Avec Zoé Félix, Eric Savin, Arié Elmaleh
Long-métrage français
Genre : Thriller, Epouvante-horreur
Durée : 01h24min
Année de production : 2009
Distributeur : Bac Films

Bande-annonce de « Captifs »

« La Meute » : film français d’épouvante-horreur

Un film français d’épouvante-horreur c’est chose rare, donc quand ça sort sur nos écrans il vaut mieux en profiter. Seulement voila, « La Meute », premier long-métrage du Français Franck Richard, n’arrive pas à convaincre.

Certes, on sent de la bonne volonté de la part du réalisateur de créer une atmosphère et de faire un film de genre : la mise en scène et la photographie sont sympathiques, les décors excellents. Le début de l’œuvre est incontestablement réussi : nous sommes rapidement plongés dans une ambiance froide et grise du nord de la France, l’intrigue est intéressante. Mais alors, plus on avance, plus ça devient… nul, même lamentable !

L’apparition de morts vivants dans la deuxième partie du film relève du comique, la fin est complètement bâclée, sans parler des clichés déballés avec vulgarité et suffisance… A croire que le scénario était fait pour 10 minutes.

Heureusement que les acteurs sont plutôt convaincants : Emilie Dequenne est excellente dans ce rôle de pommée écorchée, Benjamin Biolay n’en fait pas trop quant à Yolande Moreau et Philippe Nahon inutile de souligner leur talent. Par contre le gang de motard, là c’est simplement ridicule et pas crédible.

Conclusion, « La meute » prête plutôt à sourire alors que Franck Richard voulait faire passer beaucoup de choses dans son long métrage – film d’horreur, satire sociale… Dommage !

Photos de « La Meute »

Synopsis de « La Meute »
Charlotte fuit sa vie. Sur une route déserte, elle prend Max en stop. Max disparaît dans un routier quelques kilomètres plus loin. Intriguée, Charlotte revient sur les lieux la nuit et se fait surprendre par La Spack, propriétaire du bar, femme étrange en charge d’une drôle de Meute. Le combat de Charlotte commence…

Fiche-technique de « La Meute »
Date de sortie cinéma : 29 septembre 2010
Réalisé par Franck Richard
Avec Yolande Moreau, Emilie Dequenne, Benjamin Biolay, Philippe Nahon
Long-métrage français
Genre : Epouvante-horreur, Fantastique, Thriller
Durée : 01h25min
Année de production : 2009
Distributeur : La Fabrique 2

Bande-annonce de « La Meute »