« Beginners » avec Ewan McGregor et Mélanie Laurent

« Beginners » est le second long-métrage de Mike Mills, un cinéaste, graphiste et artiste qui a réalisé plusieurs spots publicitaires et clips vidéo (pour des groupes comme Air, Pulp, Everything But the Girl ou Moby). Il a aussi conçu le graphisme des pochettes de plusieurs albums, notamment pour Sonic Youth et les Beastie Boys.

Avec sa nouvelle œuvre, l’Américain a décidé d’adapter sa propre histoire. En effet, son père a annoncé son homosexualité à sa famille à l’âge de 75 ans, soit 5 ans avant sa mort. Pour faire son deuil, le réalisateur a commencé à écrire ce qui allait devenir le scénario de « Beginners ».

Le récit d’un dessinateur qui, ébranlé par la mort de son père, tente de comprendre ses échecs amoureux en se rappelant son enfance, son lien avec une mère étrange et le coming-out de son père. Une belle réflexion sur comment refaire sa vie, à n’importe quel âge. En sus, la réalisation est stylisée, le ton intimiste et les acteurs (Ewan McGregor, Christopher Plummer, Mélanie Laurent) sont en pleine possession de leur art. A voir !

Photos de « Beginners »

Synopsis de « Beginners »
Oliver, illustrateur a Los Angeles, collectionne les ex et les déceptions amoureuses. Quand son père, Hal, tire sa révérence après avoir fait son coming-out a 75 ans et rejoint avec entrain la communauté homosexuelle, Oliver se penche sur ses relations familiales et ses échecs sentimentaux. Et il hérite d’un chien philosophe et bavard. La dépression guette. Jusqu’au jour où il rencontre Anna…

Fiche technique de « Beginners »
Date de sortie cinéma : 15 juin 2011
Réalisé par Mike Mills
Avec Ewan McGregor, Mélanie Laurent, Christopher Plummer
Long-métrage américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h44min
Année de production : 2010
Distributeur : MK2 Diffusion

Bande-annonce de « Beginners »

« Mr. Nice » : l’histoire vraie du célèbre dealer des années 70

« Mr. Nice » retrace la vie de Howard Marks, célèbre dealer des années 70. C’est le parcours d’un homme prédestiné à faire de grandes études qui finira comme le grand Baron de la Marijuana. La réelle originalité ici est de voir l’histoire vraie d’un gangster européen, un personnage haut en couleurs. En plus, la fin des années 60 et le début 70 sont vraiment bien retranscrits tant par la photographie que par la super bonne BO.

Cependant, le long-métrage souffre un peu de ses longueurs et donc d’un manque de rythme malgré la multiplication des lieux, des personnages secondaires et des rebondissements de l’histoire.

Heureusement, l’acteur Rhys Ifans arrive à imposer son énergie et sa décontraction à un film cool et sympa. Rien de plus en définitive. « Mr. Nice » se consomme comme un bon joint et s’oublie aussi vite.

Photos de « Mr. Nice »

Synopsis de « Mr. Nice »
À la fin des années 60, Howard Marks quitte son Pays de Galles natal pour la prestigieuse université d’Oxford, où il découvre les plaisirs des soirées psychédéliques. Pour rendre service, il s’improvise passeur de marijuana. Il y prend goût. S’appuyant sur ses amitiés dans les services secrets et avec un chef de l’IRA, il développe un réseau de transport de cannabis entre le Pakistan et Londres. Il se retrouve bientôt à la tête du plus grand trafic de marijuana d’Europe.
Howard Marks se fait alors appeler MR. NICE : un contrebandier non violent et plein d’humour, qui deviendra une figure de la contre-culture britannique.

Fiche technique de « Mr. Nice »
Date de sortie cinéma : 13 avril 2011
Réalisé par Bernard Rose
Avec Rhys Ifans, Chloë Sevigny, David Thewlis
Long-métrage britannique
Genre : Comédie dramatique
Durée : 02h01min
Année de production : 2010
Distributeur : UFO Distribution

Bande-annonce de « Mr. Nice »

« Jewish Connection » : inspiré de faits réels

Une plongée dans un New York que nous ne connaissons pas. L’histoire de « Jewish Connection » est inspirée de faits réels et se situe au cœur d’une communauté méconnue. A la fin des années 90, un million de pilules d’ecstasy ont été acheminées d’Amsterdam à New York par des Juifs orthodoxes recrutés à leur insu.

La grande intelligence du long-métrage réside dans son point de vue. Kevin Asch a eu la bonne idée de ne pas faire un thriller, mais a préféré suivre le cheminement personnel d’un jeune hassidique vers le trafic de drogue. Récit d’un passage à l’âge adulte difficile, portrait d’une famille soumise à la tradition.

« Jewish Connection » est au fait un film sur le tiraillement et le déchirement : entre le bien et le mal, le pur et l’impur, le poids de la religion et la dénégation de celle-ci, l’avidité et la cupidité…

Notion spéciale pour Jesse Eisenberg, l’acteur génial de « The Social Network » (nominé aux Oscars) est formidable encore une fois dans le rôle principal. Il a des chances de devenir un comédien important dans les années à venir !

Photos de « Jewish Connection »

Synopsis de « Jewish Connection »
A la fin des années 90, un million de pilules d’ecstasy ont été acheminées d’Amsterdam à New York par des Juifs orthodoxes recrutés à leur insu. Sam Gold, 20 ans, est l’un d’entre eux. Refusant la voie stricte et balisée que sa famille lui a déjà tracée, il accepte sans hésiter quand son voisin Yosef lui propose de faire passer des « médicaments » contre rémunération. Mais Sam comprend vite la vraie nature du trafic et se laisse happer par le gain de l’argent facile, embarquer dans la spirale des nuits sans fin de Manhattan à Amsterdam et envoûter par Rachel, la petite amie de son patron.
Devenu l’un des dealers les plus en vue de Brooklyn mais renié par son père et sa communauté, Sam est rattrapé par la culpabilité. Déchiré par sa double vie, il va prendre une décision qui risque de tout faire échouer et pourrait lui être fatale.

Fiche technique de « Jewish Connection »
Date de sortie cinéma : 16 février 2011
Réalisé par Kevin Asch
Avec Jesse Eisenberg, Justin Bartha, Ari Graynor
Titre original : Holy Rollers
Long-métrage américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h29min
Année de production : 2010
Distributeur : Pyramide Distribution

Bande-annonce de « Jewish Connection »

« Somewhere » signé Sofia Coppola

Sofia Coppola revient sur nos écrans avec son quatrième film pour nous raconter une belle histoire d’amour entre un père et sa fille. Dans « Somewhere », on suit Johnny Marco (Stephen Dorff en pleine résurrection), acteur désabusé et paumé, comme d’ailleurs tous les personnages de la réalisatrice. C’est l’arrivée de sa fille (Elle Fanning, merveilleuse de naturel) qui va lui ouvrir les yeux sur le temps qui passe et qui va le sortir de son attitude léthargique.

Un film, certes lent et mélancolique, mais aussi plaisant si l’on sait se laisser emporter. Si l’on veut du grand spectacle et une narration solide et efficace à laquelle se raccrocher, il vaut mieux passer son chemin. Le cinéma de Coppola fille est avant tout un cinéma de l’émotion et de la sensation.

Dommage tout de même que le scénario ressemble (beaucoup) trop à « Lost in Translation » version Los Angeles : il y manque des idées vraiment nouvelles, et une impression de déjà-vu flotte sur l’ensemble du film. Bref, « Somewhere » est à voir, mais on en ressort légèrement frustré ; il faut espérer que Sofia Coppola arrive à se renouveler vraiment pour le prochain…

Photos de « Somewhere »

Synopsis de « Somewhere »
Johnny Marco, auteur à la réputation sulfureuse vit à l’hôtel du Château Marmont à Los Angeles. Il va recevoir une visite inattendue : sa fille de 11 ans.

Fiche technique de « Somewhere »
Date de sortie cinéma : 5 janvier 2011
Réalisé par Sofia Coppola
Avec Stephen Dorff, Elle Fanning, Chris Pontius
Long-métrage américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h38min
Année de production : 2010
Distributeur : Pathé Distribution

Bande-annonce de « Somewhere »

« Quartier lointain » : fidèle à l’esprit du manga

La transposition du fameux manga éponyme de Jiro Taniguchi vient d’arriver dans nos salles obscures pour notre plus grand plaisir. Réalisé par Sam Garbarski, le film « Quartier lointain » est une coproduction européenne, du coup son histoire a été ‘occidentalisée’ : le cadre japonais est délaissé pour les Alpes Françaises, le principal protagoniste Hiroshi a été renommé Thomas et il n’est plus un homme d’affaires mais un dessinateur hexagonal.

Malgré ces modifications, le cinéaste reste fidèle à l’esprit du manga et réussit un film envoûtant. Nous sommes embarqué dans un voyage dans le passé d’un quinquagénaire qui se retrouve ramené à l’âge de 14 ans tout en conservant sa conscience et son expérience adulte. Aura-t-il la possibilité d’influer sur certains évènements, de trouver le dialogue avec son père, et de dire à ses proches qu’il les aime ?

L’atmosphère générale du film – mélancolique et nostalgique – s’accorde à merveille avec la musique du groupe français Air, remarqué pour les bandes originales des films de Sofia Coppola, « Lost in Translation » et « Virgin suicides ». Mention spéciale pour le jeune Léo Legrand qui porte le film sur ses épaules avec une belle maturité.

« Quartier lointain » est au final un beau conte, une jolie parabole toute en finesse et délicatesse sur le temps passé et surtout le temps qui passe, montrant le changement de regard que l’on peut porter sur quelqu’un sachant ce qu’il va arriver. Ça suffit largement pour en faire un beau film, calme et aérien.

Photos de « Quartier lointain »

Synopsis de « Quartier lointain »
Thomas, la cinquantaine, père de famille, arrive par hasard dans la ville de son enfance. Pris d’un malaise, il se réveille quarante ans plus tôt, dans son corps d’adolescent. Projeté dans le passé, il va non seulement revivre son premier amour, mais aussi chercher à comprendre les raisons du mystérieux départ de son père.
Mais peut-on modifier son passé en le revivant ?

Fiche technique de « Quartier lointain »
Date de sortie cinéma : 24 novembre 2010
Réalisé par Sam Garbarski
Avec Pascal Greggory, Jonathan Zaccaï, Alexandra Maria Lara
Long-métrage belge, luxembourgeois, allemand, français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h38min
Année de production : 2010
Distributeur : Wild Bunch Distribution

Bande-annonce de « Quartier lointain »

« Les Petits mouchoirs » de Guillaume Canet

Après un premier film très prometteur (« Mon idole »), un deuxième très réussi et multi-césarisé (« Ne le dis à personne »), voici la troisième réalisation de Guillaume Canet. Avec « Les Petits mouchoirs » le cinéaste signe un ‘film de potes’ : une œuvre très personnelle, faite avec le cœur et beaucoup de sincérité, même si elle n’est pas exempte de défauts.

D’abord assez dur dans son prologue, le long-métrage a un peu de mal à prendre son rythme de croisière mais tout se met bien en place lorsque la bande de copains arrive en vacances. On assiste alors à un bon morceau de comédie, juste et surtout très drôle. Tous les personnages sont vite attachants et on s’identifie très facilement à un ou plusieurs d’entre eux. On passe alors un excellent moment, léger ou plus grave, entrecoupé de vrais éclats de rires. Arrive alors le dénouement et c’est là que le bas blesse. Le réalisateur nous prend carrément en otage par les sentiments en tirant sur la corde sensible pour nous forcer à sortir les larmes et les mouchoirs ! La relative sobriété présente jusque là vole en éclat et on tombe dans un pathos que ne renieraient pas les américains. Dommage c’était bien parti et ça gâche un peu.

Le gros intérêt de « Les Petits mouchoirs » reste néanmoins son casting, l’un des plus beaux de l’année. N’en citons que les excellentes prestation de François Cluzet, Gilles Lellouche, Marion Cotillard ou encore Valérie Bonneton. Mais la révélation du film est sans conteste Joël Dupuch, vrai ostréiculteur et ami du metteur en scène. Il est incroyable et vole quasiment la vedette à tous ces artistes connus !

Bref, même si Guillaume Canet réalise ici son film le plus personnel, ce n’est certainement pas son meilleur long-métrage. Le tout est un peu bancal, c’est un peu long à se mettre en route et la fin laisse à désirer. Cependant les scènes de pure comédie et les acteurs, tous parfaits, nous font passer un très bon moment. C’est déjà ça et c’est pas donné à tout le monde. En tout cas, très au-dessus de la moyenne française.

Photos de « Les Petits mouchoirs »

Synopsis de « Les Petits mouchoirs »
A la suite d’un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les « petits mouchoirs » qu’ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.

Fiche technique de « Les Petits mouchoirs »
Date de sortie cinéma : 20 octobre 2010
Réalisé par Guillaume Canet
Avec François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel
Long-métrage français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 02h34min
Année de production : 2010
Distributeur : EuropaCorp Distribution

Bande-annonce de « Les Petits mouchoirs »

« Tout va bien, The Kids Are All Right »

Voici un film sympa sur l’homoparentalité, le secret sur les origines et finalement sur la difficulté de toute vie de couple de quelle forme qu’il soit. En effet, jouant la carte de la famille originale, la réalisatrice Lisa Cholodenko se garde tout de même de créer une œuvre sociale débattant sur le sujet des familles homoparentales.

Dans « Tout va bien, The Kids Are All Right », elle a pris le parti de représenter son couple comme un couple tout ce qu’il y a de plus classique. Car un mariage est un mariage, une relation amoureuse est une relation amoureuse, avec leurs bons comme leurs mauvais côtés, leurs joies et leurs peines, leurs hauts et leurs bas que vous soyez hétéros ou homos.

Filmé avec délicatesse et humour, le film est en plus très bien servi par ses acteurs. Quel plaisir de retrouver la géniale Annette Bening dans un rôle à sa mesure. Quel bonheur de goûter au grand talent de Julianne Moore. Toutes deux forment un couple auquel on croit, dans leur intimité comme dans leur affrontement. A leurs côtés, le toujours irrésistible Mark Ruffalo dans un rôle pas si facile que ça, la très juste Mia Wasikowska et le touchant Josh Hutcherson, complètent cette famille ordinaire.

Certes, « Tout va bien, The Kids Are All Right » n’est pas le film du siècle, mais il se laisse regarder avec plaisir.

Photos de « Tout va bien, The Kids Are All Right »

Synopsis de « Tout va bien, The Kids Are All Right »
Maintenant que Joni a l’âge légal pour accéder à leur dossier à la banque du sperme, son frère et elle décident de retrouver le donneur dont ils sont tous deux issus. Papa-donneur est rapidement séduit par les deux adolescents qui frappent à sa porte.
Spontanément, ils l’invitent à dîner pour la présentation aux parents : deux mamans qui vivent ensemble depuis 20 ans. Mais l’arrivée d’un papa sexy peut causer beaucoup de dégâts…

Fiche technique de « Tout va bien, The Kids Are All Right »
Date de sortie cinéma : 6 octobre 2010
Réalisé par Lisa Cholodenko
Avec Annette Bening, Julianne Moore, Mark Ruffalo, Mia Wasikowska, Josh Hutcherson
Titre original : The Kids Are All Right
Long-métrage américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h44min
Année de production : 2010
Distributeur : UGC Ph

Bande-annonce de « Tout va bien, The Kids Are All Right »

« Notre jour viendra » : film choc

Film choc de Romain Gavras façon road movie. La vieille garde du cinéma n’appréciera pas, mais on retourne dans un style cinématographique conceptuel où la trame et l’action sont dépassées par les personnalités des protagonistes ainsi que leur façon de penser.

Le scénario est à l’image des personnages, anarchique, on ne sait pas sur quoi l’on va tomber, ce que sera fait le jour suivant. Une histoire telle que l’on en voit rarement, drôle et dramatique à la fois, et un humour noir qu’il faut savoir apprécier

Côté casting, les acteurs sont si bien choisis que l’on ne pourrait pas en voir d’autres à leur place : un excellent Vincent Cassel, au sommet de sa forme et un épatant Olivier Barthelemy, en passe de devenir un grand du paysage cinématographique.

Décidément, Romain Gavras est un réalisateur à suivre qui pourrait moderniser le style cinématographique français devenu trop gnangnan et pathétique.

Photos de « Notre jour viendra »

Synopsis de « Notre jour viendra »
Patrick et Rémy n’ont ni peuple, ni pays, ni armée : ils sont roux. Ensemble, ils vont combattre le monde et sa morale, dans une quête hallucinée vers l’Irlande et la liberté…

Fiche technique de « Notre jour viendra »
Date de sortie cinéma : 15 septembre 2010
Réalisé par Romain Gavras
Avec Vincent Cassel, Olivier Barthelemy, Justine Lerooy
Long-métrage français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h35min
Année de production : 2010
Distributeur : UGC Distribution

Bande-annonce de « Notre jour viendra »

« Greenberg » avec un Ben Stiller méconnaissable

Un film inclassable : ni vraie comédie romantique, ni drame larmoyant, ni critique sociale appuyée, ni film d’auteur plébiscité par la presse bobo occidentale. Après « Les Berkman se séparent » (2006) et « Margot va au mariage » (2007), Noah Baumbach signe une nouvelle comédie amère sur les échecs de la vie. Comme toujours, son film est simple et touchant.

« Greenberg » bénéficie en outre d’une tête d’affiche bankable, Ben Stiller en personne, qui passe du registre comique (où il excelle), à celui d’un dépressif, cheveux long, amaigri qui arrive à faire (vraiment) peur. Il est l’homme du titre, un quadra en perdition qui abandonne sa vie ratée à New York – après une dépression – pour garder le chien et la maison californienne de son frère. Le personnage est très antipathique, misanthrope, rabrouant le seul ami qu’il lui reste (étonnant Rhys Ifans) et pourtant Ben Stiller parvient à lui conférer un étonnant pouvoir d’attraction. Mention spéciale aussi pour Greta Gerwig, une vrai révélation dans le rôle de sa ‘petite amie’.

Le Bémol, on regrette que Noah Baumbachl ne réussisse pas vraiment à terminer son histoire.

Au final, « Greenberg » est un film fondamentalement, paisiblement triste, à ne pas voir si on l’est (triste), sous peine de tentative de suicide par défaut.

Photos de « Greenberg »

Synopsis de « Greenberg »
Los Angeles. En attendant mieux, Florence Marr, qui rêve de devenir chanteuse, travaille chez les Greenberg comme assistante personnelle. Autrement dit, elle s’acquitte pour eux des tâches du quotidien les plus rébarbatives… Lorsque Philip Greenberg emmène sa femme et ses enfants en voyage à l’étranger, Florence a soudain plus de temps pour elle. Ce qui ne l’empêche pas de venir s’occuper du chien de la famille et de passer voir, par la même occasion, Roger, quadragénaire en visite chez son frère Philip. Tout aussi paumé que Florence, Roger a passé plusieurs années à New York où ses projets n’ont pas abouti. Il revendique désormais son droit de ne «rien faire»… Touchée par sa fragilité, Florence se rapproche peu à peu de cet homme en qui – curieusement – elle se reconnaît. Il se noue alors entre eux une relation improbable…

Fiche technique de « Greenberg »
Date de sortie cinéma : 28 avril 2010
Réalisé par Noah Baumbach
Avec Ben Stiller, Greta Gerwig, Rhys Ifans
Long-métrage américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 01h45min Année de production : 2009
Distributeur : Mars Distribution

Bande-annonce de « Greenberg »

« Yuki & Nina » : un film sur l’enfance

Une co-réalisation franco-japonaise pour cette comédie dramatique présentée à Cannes 2009 dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs. « Yuki & Nina » est d’ailleurs le premier long-métrage de Hippolyte Girardot derrière la caméra et cinquième de Nobuhiro Suwa, l’un des plus grands cinéastes japonais vivants (« 2 Duo », « M/Other », « H Story », « Un couple parfait »).

Certes, le film suit un rythme assez lent, qui frôle parfois l’ennui, et a tout d’un téléfilm : un divorce, un drame familial, tout ce qui a de plus banal. Mais voila contrairement aux téléfilms sus-mentionnés, le film touche à la vérité. Jamais les cinéastes sombrent dans le danger de manichéisme. Ils abordent le sujet sans tomber dans le mielleux et l’overdose émotionnelle.

Avec ce film Girardot & Suwa montrent en outre une énorme capacité d’être au plus près de l’enfant, ses craintes et son monde. Les deux fillettes, qui sont les héroïnes de cette fiction, nous sont montrées sans artifice, en faisant abstraction des parents (ou presque).

L’improbable duo d’auteurs nous montre enfin la différence entre un film pour enfants et un film sur l’enfance. « Yuki & Nina » passionnera avant tout l’adulte conscient d’avoir laissé échapper à jamais une part ou l’intégralité de son enfance.

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Synopsis de « Yuki & Nina »
Yuki, jeune métisse franco-japonaise de 9 ans, apprend que ses parents vont se séparer et qu’elle devra déménager au Japon avec sa mère. Elle décide alors de faire son possible avec Nina, sa meilleure amie, pour empêcher l’inévitable. Après quelques idées infructueuses, elles choisissent de fuguer…

Fiche technique de « Yuki & Nina »
Date de sortie cinéma : 9 décembre 2009
Réalisé par Hippolyte Girardot, Nobuhiro Suwa
Avec Noë Sampy, Arielle Moutel, Tsuyu Shimizu
Long-métrage français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h32 min Année de production : 2008
Distributeur : Ad Vitam

Bande-annonce de « Yuki & Nina »