« Yuki & Nina » : un film sur l’enfance

Une co-réalisation franco-japonaise pour cette comédie dramatique présentée à Cannes 2009 dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs. « Yuki & Nina » est d’ailleurs le premier long-métrage de Hippolyte Girardot derrière la caméra et cinquième de Nobuhiro Suwa, l’un des plus grands cinéastes japonais vivants (« 2 Duo », « M/Other », « H Story », « Un couple parfait »).

Certes, le film suit un rythme assez lent, qui frôle parfois l’ennui, et a tout d’un téléfilm : un divorce, un drame familial, tout ce qui a de plus banal. Mais voila contrairement aux téléfilms sus-mentionnés, le film touche à la vérité. Jamais les cinéastes sombrent dans le danger de manichéisme. Ils abordent le sujet sans tomber dans le mielleux et l’overdose émotionnelle.

Avec ce film Girardot & Suwa montrent en outre une énorme capacité d’être au plus près de l’enfant, ses craintes et son monde. Les deux fillettes, qui sont les héroïnes de cette fiction, nous sont montrées sans artifice, en faisant abstraction des parents (ou presque).

L’improbable duo d’auteurs nous montre enfin la différence entre un film pour enfants et un film sur l’enfance. « Yuki & Nina » passionnera avant tout l’adulte conscient d’avoir laissé échapper à jamais une part ou l’intégralité de son enfance.

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Synopsis de « Yuki & Nina »
Yuki, jeune métisse franco-japonaise de 9 ans, apprend que ses parents vont se séparer et qu’elle devra déménager au Japon avec sa mère. Elle décide alors de faire son possible avec Nina, sa meilleure amie, pour empêcher l’inévitable. Après quelques idées infructueuses, elles choisissent de fuguer…

Fiche technique de « Yuki & Nina »
Date de sortie cinéma : 9 décembre 2009
Réalisé par Hippolyte Girardot, Nobuhiro Suwa
Avec Noë Sampy, Arielle Moutel, Tsuyu Shimizu
Long-métrage français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h32 min Année de production : 2008
Distributeur : Ad Vitam

Bande-annonce de « Yuki & Nina »

Massive Attack : un clip X

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Massive Attack prépare le lancement de son 5ème album Heligoland en sortant le single « Paradise Circus ». A cette occasion un clip vient d’être mis en ligne et le moins que l’on puisse dire c’est que la vidéo va certainement choquer les âmes sensibles.

En effet, son réalisateur Toby Dye a utilisé des scènes X de « The Devil In Miss Jones ». Il s’agit de l’un des rares films pornographiques qui ait été parfois qualifié de « chef d’œuvre ». Sorti en 1973, il est écrit et réalisé par Gérard Damiano et met en vedette Georgina Spelvin, qui grâce à sa prestation étonnante et, malgré une courte carrière, est entrée définitivement dans la légende du cinéma X.

Dans le clip de « Paradise Circus » on retrouve l’actrice principale, aujourd’hui âgée de 73 ans, expliquant son interprétation légendaire. Bien évidemment, le clip a été rapidement retiré d’YouTube mais vous pouvez le visionner ici ou ci-dessous. Notons que la chanson comporte la participation vocale de Hope Sandoval.

La sortie de Heligoland est quant à elle prévue pour pour le 8 février prochain. Le nouvel opus du duo de Briston s’annonce d’ores et déjà très prometteur !

Massive Attack – « Paradise Circus »

Portishead : nouvelle chanson

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Un an après le lancement de « Third », le trio de Bristol a sorti une nouvelle chanson. Intitulé « Chase The Tear », le morceau a vu le jour le 10 décembre dernier, à l’occasion de la Journée Mondiale des Droits de l’Homme.

Le titre est disponible uniquement en téléchargement pour la modique somme de 0,99€. Tous les bénéfices seront reversés à Amnesty International, l’ONG qui défend notamment la cause des Droits de l’homme.

Un clip est également disponible, on y voir le groupe jouer la chanson dans un long plan séquence assez minimaliste et en noir et blanc :

Portishead – « Chase The Tear »

Notons que Portishead a fait savoir à la rentrée qu’un nouveau projet est mis en route. L’opus doit voir le jour l’année prochaine, en attendant, (re)découvrez « Magic Doors » tiré de l’album « Third » :

Portishead – « Magic Doors »

« Fullmetal Alchemist : Brotherhood » sur Virgin17

Les fans en seront ravis, Dybex annonce le retour d’Edward et d’Alphonse, nos deux alchimistes préférés, en version française dès le début de l’année 2010 sur Virgin17, une chaîne de la TNT. A l’heure actuelle, « FMA Brotherhood » est encore en cours de doublage. Et que les fans se rassurent, les voix françaises seront les mêmes que dans la première série animée.

Pour plus de détails, voici le communiqué de presse diffusé par Dybex :
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« Avec près de 5 millions de vidéos vues depuis le lancement du premier simulcast France – Japon de l’histoire de la Japanime, Fullmetal Alchemist confirme, s’il le fallait, son statut de série culte.

Sa nouvelle incarnation, fidèle à l’œuvre d’Hiromu Arakawa, renoue avec le succès fulgurant de son illustre prédécesseur, et le porte, avec l’aide des internautes, à des niveaux rarement atteints de notoriété.
Prévue pour un lancement début 2010 sur les ondes de Virgin 17 sur la TNT, la série est actuellement en doublage. Après quelques évènements inattendus, et toujours à l’écoute de ses clients, Dybex est parvenue à recontacter certaines voix, trop vite portées disparues. C’est finalement le talentueux Thierry Kazazian, directeur de plateau de la première série, qui reprendra le flambeau sur FMA Brotherhood, et assurera le doublage de cette nouvelle série.

On verra donc bien le retour des principaux protagonistes français dans l’aventure : Arthur Pestel, Audrey Pic, Martial Leminoux, Bruno Magne, Thierry Kazazian et plusieurs autres voix familières reprendront leurs rôles respectifs pour ce qui s’annonce comme le grand succès audiovisuel de 2010, dans le petit monde de la japanime. »

Rendez-vous donc l’année prochaine sur Virgin 17 !

« Persécution » : encore un film bobo-intello

A l’approche des fêtes de Noël, voici un film qu’il ne faut absolument pas voir ! « Persécution » a pour thème principal la solitude. Cette solitude que tout le monde ressent et cette solitude qui fait mal. Il aborde aussi la complexité des rapports amoureux et amicaux. C’est lourd, pesant, déprimant, les personnages ne sont pas attachants voire détestables. Le parfait exemple de film bobo-intello : bavard et théâtral.

La persécution est vraiment légère et le persécuté se laisse bien vite faire. Les acteurs ne sont pas mal mais rien de bien nouveau. Duris fait du Duris, Charlotte Gainsbourg est sous employée même si elle est très bien et Anglade sans commentaire (toujours les fesses à l’air, tout comme Duris d’ailleurs, mais normal c’est du Chéreau…). Mais que vient faire ici cette grande actrice Hiam Abbas dans un troisième rôle totalement inutile ?

Sinon, « Persécution » est très beau sur le plan technique, magnifique maîtrise de la caméra, de la lumière et de l’image. Le reste… réservé uniquement aux existentialistes suicidaires.

Photos de « Persécution »

Synopsis de « Persécution »
Daniel est homme aux multiples visages : l’amant en demande obsessionnelle, l’ami fidèle mais caractériel, le fils incapable de faire le deuil d’un père qu’il continue de chercher dans tous les pensionnaires de la maison de retraite où il est mort… Le jeune homme survit cependant assez bien dans ce déséquilibre émotionnel, jusqu’au jour où apparaît dans son voisinage un fou qui va le persécuter au nom d’un prétendu amour. Après avoir essayé de l’éliminer de son horizon Daniel semble s’en accommoder jusqu’à en faire une sorte de confident. Cet intrus qui a le mérite certain de l’obliger à s’interroger sur sa vie sentimentale, et même sur sa vie tout court, est-il réel, ou bien fantasmé ? Sa violence éclate à l’écran, mais Daniel est en effet le seul à le voir et à l’intégrer dans son quotidien.

Fiche technique de « Persécution »
Date de sortie cinéma : 9 décembre 2009
Réalisé par Patrice Chéreau
Avec Romain Duris, Charlotte Gainsbourg, Jean-Hugues Anglade
Long-métrage français
Genre : Drame
Durée : 1h40 min
Année de production : 2008
Distributeur : Mars Distribution

Bande-annonce de « Persécution »

Dead Space 2 confirmé !

C’est désormais officiel, Dead Space 2 est en cours de développement. Electronic Arts a en effet publié un communiqué de presse pour confirmer la chose :

« L’infection continue de se propager dans tout l’espace et notre héros Isaac Clark est la seule personne à pouvoir la contenir. Il y a toujours un paquet de Necromorphs qui doivent être tués. Dans Dead Space 2, tout n’est pas exactement tel qu’il paraît. Attendez-vous à des rebondissements qui vous surprendront avec un tas de bizarreries et de monstres dégoutants qui sont assurés de vous faire paniquer. »

Dead Space 2 devrait voir le jour sur PC, PS3 et Xbox 360 à une date pour le moment non précisée. Ce second opus se déroulera après les terribles événements de Dead Space ayant entrainé la mort de centaines de personnes.

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Sachez que Game Informer consacrera son numéro de janvier à cette suite du visceral survival spatial. Entre-temps le magazine a révélé sa couverture en avant-première nous permettant de découvrir le design de la nouvelle combinaison du héros, Isaac Clarke, l’unique survivant du désastre de l’USG Ishimura. On remarque quelques retouches au niveau de l’armure devenu plus futuriste mais aussi le retour du plasma cutter, l’une des armes emblématiques du premier jeu.

Sans surprise, le projet est aux mains de Visceral Games, responsable du premier opus ainsi que de Dead Space Extraction récemment sorti sur Wii. Très bien accueilli par la critique, ce dernier s’est tout de même très mal vendu.

Dans ces temps de crise, Electronic Arts croit, semble-t-il, ferme dans son jeu, nous y croyons aussi.

« The TV Show » : japanime en musique

Décidément, c’est la vidéo du moment. Complètement déjanté, « The TV Show » est réalisé en indépendant par Kousuke Sugimoto, sur une musique électro de Takayuki Manabe. Le clip est une sorte de crosse over imprévu entre différents émissions télé, une métaphore de la télévision, omniprésente aujourd’hui.

« The TV Show »

Voici un nom qu’il faut retenir et suivre de près : Kousuke Sugimoto est un jeune animateur autodidacte de 26 ans qui a commencé son travaille dans ce domaine en 2004. Il a déjà réalisé l’animation pour l’émission télé SMAP x SMAP, pour l’intro du programme musical M-on TV! ainsi que pour les clips vidéo « Nightmare » de REM, « Hyper Sweet Power » de Tsushimamire, « Please Marry Me » et « BAD BAD BAD » de ketchup mania. A voir également d’autres travaux de Sugimoto sur son site.

Et juste pour le plaisir, encore un vidéo clip de Kousuke Sugimoto, toujours sur une musique de Takayuki Manabe, réalisé en 2006 :

« Full Moon Party »

Yakuza 3 arrive en France

C’est désormais officiel, Kiryu Kazuma vient de décrocher son billet pour Paris. En voici la preuve :

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Effectivement, Sega vient de confirmer l’arrivée de Yakuza 3 en Europe pour le courant du mois de mars, toujours exclusif à la PlayStation 3. Mieux vaut tard que jamais dirons-nous. Nul doute que les fans en seront ravis, notons tout de même que le jeu conservera les voix originales japonaises et proposera des sous-titres uniquement en anglais. Certes, on en a l’habitude, mais ce n’est pas en moins désagréable pour nous tous fidèles joueurs. Mais avec le flope occidental du 1er opus paru sur PS2, Sega n’avait certainement pas souhaité se ruiner dans de lourdes localisations.

Et alors que Yakuza 3 s’apprête à débarquer dans nos contrées, le 4ème épisode de la licence est déjà en chantier. Sega vient d’ailleurs de préciser que le titre verra le jour le 18 mars prochain sur le sol nippon. Yakuza 4 proposera d’incarner quatre personnages au total, puisque Kiryû sera accompagné de trois autres larrons tout aussi décidés à faire le ménage dans les ruelles sombres de Tokyo. Seul Dieu le sait à quand la sortie en Europe…

Yakuza 3 – trailer

Marilyn Manson viré !

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On le savait depuis longtemps, c’est la crise dans l’industrie du disque. Marilyn Manson vient d’en payer les frais. Le chanteur vient en effet d’être viré de son label Interscope en raison des résultats décevants de son dernier opus en date.

Pour rappel, The High End of Low a été vendu à un peu plus de 120 000 unités outre-Atlantique alors que sa maison de disques attendait au moins le triple.

Toutefois, le chanteur ne s’en trouve pas plus mal. Selon lui, il ne s’agit pas d’un licenciement mais d’une libération.

Interviewé par le magazine Metal Hammer, Marilyn Manson a déclaré : « Nous venons juste de mettre un terme au contrat qui nous liait avec la maison de disques Interscope. Donc, je pense que là où j’avais les mains liées pour la créativité –notamment les vidéos- je vais maintenant pouvoir retrouver ma totale liberté. J’étais tellement bridé par rapport à ce que je voulais faire. Au moins la moitié de ma créativité était niée… Donc, je pense que les gens peuvent maintenant s’attendre à beaucoup plus de ma part. »

L’artiste a également confié qu’il travaillait sur de nouveaux morceaux, dans la veine de l’album Aladdin Sane de David Bowie : « Ce sera peut-être plus romantique. Plus torturé. »

La carrière de Marilyn Manson a explosé avec les albums Antichrist Superstar (1996) et Mechanical Animals (1998). Passé maître dans l’art de la provoc, l’artiste a fini par lasser avec des albums plus commerciaux, dans lesquels il exploitait toujours les mêmes recettes. Espérons que libéré de ses entraves, Brian Warner de son vrai nom retrouvera tout son génie créatif.

Rappelons pour terminer que Marilyn Manson s’apprête à rendre visite au public français. Sa tournée mondiale fera escale au Zénith de Paris le 21 décembre. L’artiste sera de nouveau accompagné par le bassiste Twiggy Ramirez, cette fois-ci à la guitare, de retour à ses côtés après plusieurs années de séparation.

« Astro Boy » à la sauce hollywoodienne

L’adaptation d’une œuvre fondatrice du manga et de la japanime vient de débarquer sur nos écrans. C’est sous le titre d’ »Astro Boy » que sont sorties les nouvelles aventures d’un héros mécanique que les trentenaires français ont connu sous le nom d’ »Astro le petit Robot » (« Tetsuwan Atomu » au Japon).

Créé par le maître Osamu Tezuka en 1951, ce personnage est devenu depuis un véritable phénomène de société au Japon et sa silhouette est reconnue dans le monde entier comme une icône du style visuel de l’animation japonaise.

Alors, lorsque Hollywood, fort de ses adaptations d’œuvres classiques manga/animation nippones ratées (n’en citons que « Dragon ball »), s’est emparé d’Astro Boy, le pire était à craindre. D’autant plus que le défit pour le réalisateur était double : intéresser un nouveau public jeune sans pour autant trahir l’œuvre originale au risque de décevoir les nostalgiques.

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Les fans crieront peut-être au scandale en voyant que le film s’éloigne de l’original (surtout le design de certains personnages secondaires « modernisés » qui n’a franchement plus rien à voir avec le style de la série). Mais avec des capitaux américains et un studio d’animation Hongkongais (Imagi) ce n’est pas très étonnant. Cependant, il faut avouer que les nostalgiques peuvent quand même y trouver leur compte : des clins d’œils aux anciens personnages de la série d’origine (et à Tezuka) parsèment le film et le design des personnages principaux respecte relativement bien leur modèle malgré le passage en 3D.

En revanche il faut reconnaître que le manichéisme poussé à l’extrême peut vite paraître indigeste pour un adulte. L’histoire est minimaliste, les bons sont trop « gentils » et les méchants sont dans le registre de la caricature. C’est finalement un film réservé aux enfants. Ils s’attachent à Astro et à sa triste histoire qui se termine bien obligatoirement. Passés les 12 ans, c’est plutôt ennuyant. Pour les adultes, il faut espérer que la nostalgie vienne embrumer votre esprit critique…

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Synopsis de « Astro Boy »
Un chercheur de l’armée perd Toby, son fils unique, lors de la mise en service du Pacificateur, un robot militaire dont ils ont perdu le contrôle. Ne pouvant supporter la mort de son enfant, il va créer un androïde lui ressemblant et lui injecter la mémoire de Toby. Ce robot (Astro) n’aura pas conscience de sa condition de machine et sera persuadé d’être un enfant humain. Mais le père endeuillé réalise que ce substitut mécanique ne peut pas remplacer son fils et, loin de l’apaiser, cela ne fait qu’augmenter sa tristesse. Réalisant que la conception de cette machine était une erreur, il se décide à le désactiver. Mais le robot s’enfuit en quête de sa propre identité…

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Fiche technique de « Astro Boy »
Date de sortie cinéma : 9 décembre 2009
Réalisé par David Bowers (II)
Avec Freddie Highmore, Nicolas Cage, Charlize Theron, Samuel L. Jackson
Long-métrage américain, japonais, hong-kongais
Genre : Animation
Durée : 1h35 min
Année de production : 2007
Distributeur : SND

Bande-annonce de « Astro Boy »