« Red » : un bon moment de détente

Si l’intelligence et la finesse ne sont pas toujours au rendez-vous, on mentirait en disant que l’on l’attendait en allant voir « Red ». Mélangeant explosions, rafales de mitrailleuses et répliques à l’emporte pièces, le scénario est plutôt bâclé, mais ça reste accessoire dans ce type de comédie qui mise avant tout sur la prestation de sa belle brochette d’acteurs, qui fait plus qu’assurer.

En effet, les acteurs semblent beaucoup s’en amuser avec un Bruce Willis s’auto-parodiant, un John Malkovich complètement allumé, une Helen Mirren maniant la sulfateuse entre un gâteau sec et une tasse de thé, et un Morgan Freeman à l’œil coquin.

En regardant « Red » faites comme ces comédiens exceptionnels : ne vous prenez pas au sérieux, ne les prenez pas au sérieux, suivez le mouvement, rigolez, vous êtes là pour ça. Ce n’est certes pas du cinéma d’auteur, mais qu’importe, on s’amuse et c’est l’essentiel. Quoi de mieux qu’un bon moment de détente !

Photos de « Red »

Synopsis de « Red »
L’heure de la retraite a sonné ! Mais dans certaines professions, la transition peut s’avérer difficile : Franck ne supporte pas l’inactivité, son collègue Joe végète en maison de retraite, Marvin use d’amphétamines et Victoria fait des petits boulots. Pas facile de décrocher quand on a été… agents de la CIA toute sa vie ! Pourtant, quand leur ancien employeur décide d’éliminer pour de bon ces agents un peu trop compromettants, il va découvrir qu’en dépit de leur âge, ce sont encore de redoutables adversaires.

Fiche technique de « Red »
Date de sortie cinéma : 17 novembre 2010
Réalisé par Robert Schwentke
Avec Bruce Willis, Morgan Freeman, Helen Mirren, John Malkovich
Long-métrage américain
Genre : Comédie, Action
Durée : 01h51min
Année de production : 2010
Distributeur : SND

Bande-annonce de « Red »

« The Crazies » : scènes d’horreur sous fond de menace militaire

Alors que la mode des remakes bat toujours son plein et que le film « Infectés » des frères Pastor, au thème extrêmement similaire, vient à peine de débarquer sur nos écrans, voilà que sort la refonte de « La nuit des fous vivants » (titre original « The Crazies »), œuvre mineure de George A. Romero.

Mêlant scènes d’horreur et anticipation sous fond de menace militaire, suspense intense et scènes violentes, Breck Eisner s’en sort plutôt pas mal. Des décors ravagés à une certaine virtuosité dans le mouvement de sa caméra, le réalisateur nous plonge dans cette mise en quarantaine se transformant peu à peu en chasse à l’homme puis en survival. D’ailleurs, le film ne reprend pas exactement la même trame que celle de l’oeuvre originale, l’histoire se concentrant beaucoup plus sur les personnages que sur le pamphlet anti-militaire que préférait Romero.

Certes, le propos tenu dans « The Crazies » est oubliable et peu analysé, mais on en vient surtout à regarder la mise en scène, et c’est plutôt bien fait, on sent un certain réalisme jusqu’à peu près vers la fin du film qui se révèle un peu décevante et stéréotypée, il faut l’avouer.

Au final, un remake sans grande prétention qui satisfera néanmoins les amateurs du genre.

Photos de « The Crazies »

Synopsis de « The Crazies »
Et si la folie était contagieuse ?
Imaginez un virus capable de transformer n’importe qui en fou dangereux. Imaginez maintenant ce virus se répandant sur une petite ville tranquille du Middle-West. Alors que les habitants voient leurs proches se changer en assassins, un shérif tente de protéger les quelques personnes encore non infectées en attendant les renforts. Mais lorsque l’armée intervient enfin, c’est pour mettre la ville en quarantaine quitte à exécuter toute personne tentant de fuir. Abandonnés à leur sort, ce petit groupe de survivants va tenter de s’en sortir…

Fiche technique de « The Crazies »
Date de sortie cinéma : 9 juin 2010
Réalisé par Breck Eisner
Avec Timothy Olyphant, Radha Mitchell, Danielle Panabaker
Long-métrage américain
Genre : Epouvante-horreur, Thriller
Durée : 01h41min
Année de production : 2010
Distributeur : SND

Bande-annonce de « The Crazies »

« Astro Boy » sort chez M6 Video

L’adaptation hollywoodienne de l’œuvre mythique du maître Osamu Tezuka est sortie le décembre dernier et ce fut le flop. Réalisé par David Bowers au sein du studio IMAGI, l’échec commercial fut pour autant si retentissant que le film n’a pas parvenu à se rembourser, loin de là, et a plongé le studio d’animation hong-kongais dans la faillite. IMAGI s’est finalement vu forcé de mettre la clé sous la porte.

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Quoi qu’il en soit, les fans inconditionnels du petit robot seront peut-être ravis d’apprendre que M6 Video sortira « Astro Boy » en DVD et Blu-Ray le 9 avril prochain. D’autant plus que de divers bonus y seront ajoutés :

Les bonus

– Les courts-métrages
– La naissance d’un héros
– La conception de Metro City
– Le look Astro Boy
– La galerie de photos

 

« Astro Boy » à la sauce hollywoodienne

L’adaptation d’une œuvre fondatrice du manga et de la japanime vient de débarquer sur nos écrans. C’est sous le titre d’ »Astro Boy » que sont sorties les nouvelles aventures d’un héros mécanique que les trentenaires français ont connu sous le nom d’ »Astro le petit Robot » (« Tetsuwan Atomu » au Japon).

Créé par le maître Osamu Tezuka en 1951, ce personnage est devenu depuis un véritable phénomène de société au Japon et sa silhouette est reconnue dans le monde entier comme une icône du style visuel de l’animation japonaise.

Alors, lorsque Hollywood, fort de ses adaptations d’œuvres classiques manga/animation nippones ratées (n’en citons que « Dragon ball »), s’est emparé d’Astro Boy, le pire était à craindre. D’autant plus que le défit pour le réalisateur était double : intéresser un nouveau public jeune sans pour autant trahir l’œuvre originale au risque de décevoir les nostalgiques.

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Les fans crieront peut-être au scandale en voyant que le film s’éloigne de l’original (surtout le design de certains personnages secondaires « modernisés » qui n’a franchement plus rien à voir avec le style de la série). Mais avec des capitaux américains et un studio d’animation Hongkongais (Imagi) ce n’est pas très étonnant. Cependant, il faut avouer que les nostalgiques peuvent quand même y trouver leur compte : des clins d’œils aux anciens personnages de la série d’origine (et à Tezuka) parsèment le film et le design des personnages principaux respecte relativement bien leur modèle malgré le passage en 3D.

En revanche il faut reconnaître que le manichéisme poussé à l’extrême peut vite paraître indigeste pour un adulte. L’histoire est minimaliste, les bons sont trop « gentils » et les méchants sont dans le registre de la caricature. C’est finalement un film réservé aux enfants. Ils s’attachent à Astro et à sa triste histoire qui se termine bien obligatoirement. Passés les 12 ans, c’est plutôt ennuyant. Pour les adultes, il faut espérer que la nostalgie vienne embrumer votre esprit critique…

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Synopsis de « Astro Boy »
Un chercheur de l’armée perd Toby, son fils unique, lors de la mise en service du Pacificateur, un robot militaire dont ils ont perdu le contrôle. Ne pouvant supporter la mort de son enfant, il va créer un androïde lui ressemblant et lui injecter la mémoire de Toby. Ce robot (Astro) n’aura pas conscience de sa condition de machine et sera persuadé d’être un enfant humain. Mais le père endeuillé réalise que ce substitut mécanique ne peut pas remplacer son fils et, loin de l’apaiser, cela ne fait qu’augmenter sa tristesse. Réalisant que la conception de cette machine était une erreur, il se décide à le désactiver. Mais le robot s’enfuit en quête de sa propre identité…

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Fiche technique de « Astro Boy »
Date de sortie cinéma : 9 décembre 2009
Réalisé par David Bowers (II)
Avec Freddie Highmore, Nicolas Cage, Charlize Theron, Samuel L. Jackson
Long-métrage américain, japonais, hong-kongais
Genre : Animation
Durée : 1h35 min
Année de production : 2007
Distributeur : SND

Bande-annonce de « Astro Boy »

« Pandorum » : mélange d’horreur et SF efficace

Les producteurs de la saga « Resident Evit » et le réalisateur Christian Alvart (« Antibodies ») nous invitent à résoudre un mystère terrifiant dans un gigantesque vaisseau spatial perdu au milieu de l’espace. « Pandorum » mêle ainsi horreur et SF avec efficacité.

Certes, le film ne révolutionne pas le genre, on y retrouve un peu de « The Descent », une pincée de « Resident Evil » et de « Lara Croft ». Mais ceux qui apprécient les ambiances à « Deadspace », jubileront.

Efficacement mise en scène, la tension est souvent palpable. Les personnages sont crédibles et le twist final est aussi inattendu que surprenant. Le scénario est bien ficelé et distille ses informations au fur et à mesure sans rien dévoiler trop tôt, ni trop tard. Le film ouvre une nouvelle piste de lecture vers la fin, loin d’être stupide et pompeuse.

A voir par les amateurs du genre !

Photos de « Pandorum »

Synopsis de « Pandorum »
Au 22e siècle, la surpopulation oblige la recherche de nouvelles planètes habitables…
Le Lieutenant Payton et le Caporal Bower se réveillent dans leur gigantesque vaisseau spatial après un long séjour en hyper-sommeil. Désorientés et plongés dans le noir, ils ne se souviennent ni de leurs identités ni de leur mission. Ils reconnaissent à peine les lieux. L’endroit est sombre, sinistre, et des êtres démoniaques parsèment les couloirs. Ils vont essayer de découvrir ce qui s’est réellement passé lors de cette mission…

Fiche technique de « Pandorum »
Date de sortie : 30 Septembre 2009
Réalisé par Christian Alvart
Avec Dennis Quaid, Ben Foster, Cam Gigandet
Film américain.
Genre : Epouvante-horreur, Science fiction
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2008
Interdit aux moins de 12 ans
Distribué par SND

Bande-annonce de « Pandorum »

« Démineurs » ou la guerre comme un jeu vidéo grandeur nature

Kathryn Bigelow, la réalisatrice la plus musclée de Hollywood, l’une des rares femmes metteurs en scène de films d’action aux USA (« Strange Days », «  »Point Break », « Aux frontières de l’aube », « Blue Steel », « K 19 », c’est elle) a superbement réussi son retour.

Elle a produit « Démineurs » de manière totalement indépendante et a mis plusieurs années à le monter pour enfin nous livrer un film de guerre coup de poing, intelligent et habile.

Malgré un scénario presque inexistant qui laisse la place à un ensemble de situations qui s’enchaînent, le film explore minutieusement une facette peu commune de la guerre en Irak. Hors du contexte politique brûlant et sans jamais chercher à prendre position, Kathryn Bigelow montre juste le quotidien d’un escadron américain en Irak, des soldats dont la mission est principalement de désamorcer des bombes. Grâce à sa façon de filmer (plusieurs scènes ont été tournées caméra à l’épaule), elle nous plonge complètement dans l’action, le suspense est intense, on est pris sur le vif du sujet.

Photo de « Démineurs »

« Démineurs » montre ainsi la guerre comme un jeu vidéo grandeur nature où les hommes finissent par prendre un plaisir maladif à jouer avec leur vie. « La guerre est une drogue », annonce un carton au début du film. Une thèse démontrée en centrant l’action sur un soldat accro à son nouveau métier. Et l’acteur Jeremy Renner est tout simplement bluffant en toxicomane de l’adrénaline.

James Cameron, l’ex-mari de Kathryn Bigelow, a déclaré à propos de « Démineurs » : « Ça pourrait devenir le « Platoon » de la Guerre en Irak ». Et il s’y connaît lui.

A voir obligatoirement !

Fiche technique de « Démineurs »
Date de sortie : 23 Septembre 2009
Réalisé par Kathryn Bigelow
Avec Jeremy Renner, Anthony Mackie, Brian Geraghty
Film américain.
Genre : Guerre, Drame, Action
Durée : 2h 4min.
Année de production : 2008
Titre original : The Hurt Locker
Distribué par SND

Bande-annonce de « Démineurs »

« Numéro 9 » – d’une beauté renversante

« Numéro 9 » est né de l’imagination de Shane Acker qui avait initialement réalisé « 9 », un court-métrage de fin d’études avec des personnages confectionnés en matériaux de récupération. Primé dans tous les festivals, son travail d’orfèvre a tapé dans l’oeil du réalisateur Tim Burton, génie américain, auteur notamment d' »Edward aux mains d’argent » et de « Sleepy Hollow ». Quand celui-ci a décidé de produire un long-métrage, il a été rejoint par Timur Bekmambetov, le réalisateur russe déjanté de « Night Watch » et de « Wanted ». Le résultat est d’une finesse à tomber par terre !

Synopsis de « Numéro 9 »
Numéro 9 est une poupée créée, tout comme ses camarades, à partir d’objets de récupération ramassés dans les décombres. Il s’éveille à la vie dans un monde post-guerre mondiale, dépeuplé d’humains et gouverné par les machines. Se questionnant sur le pourquoi de son existence, 9 comprendra qu’il a une mission : sauver le monde.

Critique de « Numéro 9 »
Un délice de film, original et captivant !
Avec son premier long-métrage Shane Acker parvient à créer un vrai chef-d’œuvre imaginatif et inventif à souhait. Entre noirceur et poésie, « Numéro 9 » s’inscrit parfaitement dans la lignée de l’œuvre du Tim Burton producteur. L’action et suspense sont au rendez-vous, la bande son est envoutante, les images magnifiques.
Les personnages sont créés avec originalité, l’absence de nom, seul un numéro les désignant, est magistralement compensé par des traits de caractères très différents d’un protagoniste à l’autre. On y reconnaît sans hésitation le médium, la guerrière, le meilleure ami, la brute, le roi, les jumeaux littéraires, le savant et le génie.

Décidément, « Numéro 9 » est une comète de plus dans le paysage du film d’animation. D’une beauté visuelle renversante, sa force réside aussi dans son message pacifique. Le film est une parabole sur l’histoire du père de la bombe atomique américaine, Openheimer, effrayé par l’utilisation que les hommes pourraient faire de son invention.

A voir sans hésitation !

Photos de « Numéro 9 »

Fiche technique de « Numéro 9 »
Date de sortie : 19 août 2009
Réalisé par Shane Acker
Avec Elijah Wood, Jennifer Connelly, Crispin Glover
Film américain.
Genre : Animation, Science fiction, Fantastique, Aventure
Durée : 1h 20min.
Année de production : 2008
Titre original : 9
Distribué par SND

Bande-annonce de « Numéro 9 »

« The Reader » : l’adaptation du best-seller

Kate Winslet a été récompensée d’un Golden Globe et d’un Oscar de la Meilleure actrice 2008 pour ce film qui est sorti le 15 juillet.

Synopsis de « The Reader »
A Neustadt, Allemagne, en 1958, Hanna Schmitz, une femme de 35 ans, contrôleuse de tramway, aide un adolescent de 15 ans, Michael Berg, malade, à retrouver ses esprits. Trois mois plus tard, ce jeune garçon de bonne famille apporte un petit bouquet à la dame pour la remercier. Commence alors une liaison secrète et passionnelle. Au fil des jours, il sèche les cours pour la rejoindre son amante. Et à chaque fois elle lui demande aussi de lui faire la lecture d’un livre.
Mais un jour, Hanna disparaît, sans prévenir. Michael se retrouve seul, avec un chagrin d’amour et sans comprendre ce qu’il lui arrive.
Huit ans plus tard, devenu étudiant en droit à la faculté d’Heidelberg, Michael assiste aux procès des crimes de guerre Nazi. Son chemin croise à nouveau celui d’Hanna…

Critique de « The Reader »
Le film est l’adaptation du best-seller de Bernard Schlink, traduit dans le monde entier. Il est adapté par le dramaturge John Hare, réalisé par Stephen Daldry ( « Billy Elliot », « The Hours » ), produit par Sydney Pollack et Anthony Minghella (dont ce sera la dernière production, tous deux étant morts durant le tournage) et interprété par Kate Winslet et Ralph Fiennes, l’un des plus formidables couples d’acteurs du cinéma anglo-saxon. De surcroît, Kate Winslet a été couronnée d’un Golden Globe et d’un Oscar de la Meilleure actrice 2008. Rien que pour cela « The Reader » a tous les prémices pour devenir un grand succès.
Et à vrai dire au sein d’un été cinéma encombré de navets, « The Reader » fait figure de chef d’œuvre. Ce qu’il n’est pas. Un bon projet, solide qui vaut le détour pour aller le voir et qui donne surtout envie de lire ou relire le Bernard Schlink.

Photos de « The Reader »

Fiche technique de « The Reader »
Date de sortie : 15 Juillet 2009
Réalisé par Stephen Daldry
Avec Kate Winslet, Ralph Fiennes, David Kross
Film allemand, américain.
Genre : Drame
Durée : 2h 3min.
Année de production : 2008
Distribué par SND

Bande-annonce de « The Reader »