« Captifs » : une bonne surprise

Une bonne surprise ce « Captifs », première expérience en tant que réalisateur de long-métrage de fiction pour Yann Gozlan. D’autant plus qu’il s’agit d’un film « de genre » où les Français ne brillent pas souvent.

Certes, l’œuvre peine un peu à décoller avec une première partie : avec ses personnages mal exposés et ses dialogues inexistants, difficile de rentrer dedans. De plus, la partie en captivité tourne quasiment immédiatement en rond ! On n’arrive pas à ressentir le sentiment de claustrophobie recherché, ainsi que les dégradations dues au nombre de jours passés enfermés.

Et alors que l’on commence déjà à se dire que l’on a affaire à un énième ratage, « Captifs » part dans une autre direction beaucoup plus maîtrisée et excitante. La fuite de l’héroïne sera donc filmée de main de maître, maintenant le spectateur en haleine jusqu’au bout. Yann Gozlan nous offre une scène de poursuite angoissante à souhait et esthétiquement très réussie. Le suspense et la tension atteignent un paroxysme réellement surprenant. Notons aussi le bon jeu d’acteurs, notamment Zoé Félix, piètre comédienne dans « Bienvenue chez les Ch’tis », elle s’en sort très bien en héroïne de ce survival.

Au final, malgré les ratés d’un métrage imparfait, « Captifs » rassure un peu sur la capacité de certains cinéastes français à filmer des moments de suspense avec talent. Pour un premier film, franchement, c’est une vraie réussite.

Photos de « Captifs »

Synopsis de « Captifs »
Carole est membre d’une équipe humanitaire dont la mission dans les Balkans touche à sa fin. Sur le chemin du retour, elle et ses deux co-équipiers sont brutalement attaqués et enlevés par des criminels aux motivations inconnues. Qui sont ces ravisseurs ? Que veulent-ils vraiment ? La vérité va se révéler terrifiante…

Fiche-technique de « Captifs »
Date de sortie cinéma : 6 octobre 2010
Réalisé par Yann Gozlan
Avec Zoé Félix, Eric Savin, Arié Elmaleh
Long-métrage français
Genre : Thriller, Epouvante-horreur
Durée : 01h24min
Année de production : 2009
Distributeur : Bac Films

Bande-annonce de « Captifs »

« La Meute » : film français d’épouvante-horreur

Un film français d’épouvante-horreur c’est chose rare, donc quand ça sort sur nos écrans il vaut mieux en profiter. Seulement voila, « La Meute », premier long-métrage du Français Franck Richard, n’arrive pas à convaincre.

Certes, on sent de la bonne volonté de la part du réalisateur de créer une atmosphère et de faire un film de genre : la mise en scène et la photographie sont sympathiques, les décors excellents. Le début de l’œuvre est incontestablement réussi : nous sommes rapidement plongés dans une ambiance froide et grise du nord de la France, l’intrigue est intéressante. Mais alors, plus on avance, plus ça devient… nul, même lamentable !

L’apparition de morts vivants dans la deuxième partie du film relève du comique, la fin est complètement bâclée, sans parler des clichés déballés avec vulgarité et suffisance… A croire que le scénario était fait pour 10 minutes.

Heureusement que les acteurs sont plutôt convaincants : Emilie Dequenne est excellente dans ce rôle de pommée écorchée, Benjamin Biolay n’en fait pas trop quant à Yolande Moreau et Philippe Nahon inutile de souligner leur talent. Par contre le gang de motard, là c’est simplement ridicule et pas crédible.

Conclusion, « La meute » prête plutôt à sourire alors que Franck Richard voulait faire passer beaucoup de choses dans son long métrage – film d’horreur, satire sociale… Dommage !

Photos de « La Meute »

Synopsis de « La Meute »
Charlotte fuit sa vie. Sur une route déserte, elle prend Max en stop. Max disparaît dans un routier quelques kilomètres plus loin. Intriguée, Charlotte revient sur les lieux la nuit et se fait surprendre par La Spack, propriétaire du bar, femme étrange en charge d’une drôle de Meute. Le combat de Charlotte commence…

Fiche-technique de « La Meute »
Date de sortie cinéma : 29 septembre 2010
Réalisé par Franck Richard
Avec Yolande Moreau, Emilie Dequenne, Benjamin Biolay, Philippe Nahon
Long-métrage français
Genre : Epouvante-horreur, Fantastique, Thriller
Durée : 01h25min
Année de production : 2009
Distributeur : La Fabrique 2

Bande-annonce de « La Meute »

« The Town » : une bonne surprise

Après « Gone Baby Gone », sa première réalisation, Ben Affleck confirme l’essai avec « The Town » pour nous proposer un polar solide filmé une nouvelle fois dans « sa » ville sur un thème qui existe vraiment à Boston – le quartier de Charlestown dans lequel se tourne le long-métrage détient le record mondial des braquages de banques et attaques de fourgons blindés au km².

Adapté du best-seller de Chuck Hogan, « Prince of the thieves », le scénario de « The Town » est des plus simples, mêlant braquages et enquête policière sur un fond d’histoire d’amour. Le principal intérêt n’est donc pas dans les éventuelles surprises que le récit pourrait nous réserver, même si le suspense et la tension sont bien présents. Il se trouve plutôt dans l’attachement que l’on éprouve pour les personnages : bien qu’ils soient des criminels violents, on n’arrive pas à les détester et il ne faut pas longtemps pour que l’on se mette à espérer qu’ils s’en sortent. Pourtant, on le sait, l’histoire ne pourra pas finir en happy end.

La réalisation de Ben Affleck est réellement surprenante, notamment lors des nombreuses scènes de fusillades, d’une intensité allant crescendo, et surtout très bien filmées. Elles sont lisibles, nous permettant de les savourer au maximum. Tous les acteurs sont à leur place, jusqu’aux plus petits seconds rôles : Pete Postlethwaite est incroyable de charisme et, surtout, Jeremy Renner, révélé dans multi-oscarisé « Démineurs » de Kathryn Bigelow, confirme ici son talent.

Au final, s’il n’est pas un chef d’œuvre, « The Town » est un grand thriller implacable, qui peut faire penser à « Heat » lors de nombreux moments, sans jamais tomber dans le plagiat. A voir !

Photos de « The Town »

Synopsis de « The Town »
Doug MacRay est un criminel impénitent, le leader de facto d’une impitoyable bande de braqueurs de banque qui s’ennorgueillit de voler à leur gré sans se faire prendre. Sans attaches particulières, Doug ne craint jamais la perte d’un être cher. Mais tout va changer le jour où, lors du dernier casse de la bande, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey.
Bien qu’ils l’aient relâchée indemne, Claire est nerveuse car elle sait que les voleurs connaissent son nom… et savent où elle habite. Mais elle baisse la garde le jour où elle rencontre un homme discret et plutôt charmant du nom de Doug….ne réalisant pas qu’il est celui qui, quelques jours plus tôt, l’avait terrorisée. L’attraction instantanée entre eux va se transformer graduellement en une romance passionnée qui menacera de les entraîner tous deux sur un chemin dangereux et potentiellement mortel.

Fiche technique de « The Town »
Date de sortie cinéma : 15 septembre 2010
Réalisé par Ben Affleck
Avec Ben Affleck, Rebecca Hall, Jon Hamm, Jeremy Renner, Pete Postlethwaite
Long-métrage américain
Genre : Thriller, Drame
Durée : 02h03min
Année de production : 2010
Distributeur : Warner Bros. France

Bande-annonce de « The Town »

« Repo Men » : surprenant

Nouveau venu du genre cyberpunk à gros budget, « Repo Men » surprend plus par ses thématiques riches que par son scénario basé sur le principe banal du fidèle soldat d’un système qui en devient la victime puis le pire ennemi. En effet, le film aborde une vision futuriste d’un mode de santé livré aux marchands (déjà la réalité) avec ses possibles conséquences, illustrée de façon extrême et sanguinaire. Une extrapolation morbide mais néanmoins pertinente de la société actuelle.

Réalisée par l’inconnu Miguel Sapochnik le long-métrage compte aussi sur trois têtes d’affiches aux bouilles bien connues pour rehausser sa qualité : d’un Jude Law changeant clairement de registre au toujours aussi sympathique Forest Whitaker en passant par le, hélas, trop effacé Liev Schreiber.

De plus, une réalisation stylée aux décors soignés dans un futur mi-contemporain mi-futuriste, agrémentée de sang, d’action et d’humour noir sauvent « Repo Men » d’un passage en case direct-to-DVD, le transformant en une série B bourrée d’effets spéciaux.

On regrettera cependant de grosses baisses de rythme dans l’histoire amenant à une certaine monotonie durant le film. Plus le temps avance, plus le long-métrage se dirige vers un final des plus classiques et des plus décevants. Heureusement une scène finale vient surprendre tout le monde et redonner un intérêt général à cette œuvre.

En conclusion, en dépit de ses défauts, « Repo Men » remplit son contrat dans l’ensemble et nous divertit correctement, notamment grâce à des séquences gore bienvenues et à un final pour le moins déroutant, Miguel Sapochnik ayant opté pour un cliffhanger du plus bel effet.

Photos de »Repo Men »

Synopsis de « Repo Men »
Dans un futur proche, les hommes sont parvenus à prolonger et améliorer la vie de leurs semblables à l’aide d’organes artificiels extrêmement sophistiqués et coûteux, élaborés par une société connue sous le nom de L’Union. Le sombre pendant de cette percée scientifique : lorsque les « greffés » ne sont plus à même d’honorer les échéances de leur crédit, L’Union envoie alors ses agents spécialisés, les Repo Men, pour reprendre la marchandise, sans se préoccuper du confort ou de la survie de leurs clients insolvables.
Rémy, un des meilleurs repo men sur le marché, est victime d’un arrêt cardiaque et se réveille avec le dernier modèle de cœur artificiel implanté dans le thorax, et la note salée qui l’accompagne. Cette intervention forcée produit cependant un effet indésirable : Rémy n’a plus le cœur à l’ouvrage. Quand il se retrouve dans l’incapacité de payer ses traites, L’Union assigne alors son agent le plus coriace, Jake, l’ex-coéquipier de Rémy, pour le retrouver et récupérer son bien.
Le chasseur est devenu la proie…

Fiche technique de « Repo Men »
Date de sortie cinéma : 14 juillet 2010
Réalisé par Miguel Sapochnik
Avec Jude Law, Forest Whitaker, Alice Braga, Liev Schreiber
Long-métrage américain, canadien
Genre : Science fiction, Action, Thriller
Durée : 01h51min
Année de production : 2010
Distributeur : Universal Pictures International France

Bande-annonce de « Repo Men »

« Inception » : magnifique !

Après « Memento », « Le Prestige » ou encore « The Dark Knight, Le Chevalier Noir », le réalisateur Christopher Nolan frappe fort une nouvelle fois. Car « Inception », sa dernière œuvre en date, est le film de tous les superlatifs : de la réalisation impeccable au scénario brillant (signé par Nolan lui-même), en passant par le superbe jeu des acteurs et l’osmose de la musique avec l’image.

En effet le cinéaste nous offre un spectacle ahurissant, ménageant un suspense et une tension dramatique de tous les instants, nous amenant dans un monde d’une complexité et d’une intelligence folle. « Inception » nous entraîne ainsi dans un labyrinthe de mondes oscillants entre les rêves et les réalités, sur plusieurs couches superposées du subconscient. Un film d’action et d’espionnage de haute technologie pleinement métaphysique en somme. Avec en arrière fond une histoire d’amour : celle de Cobb (Leonardo Di Caprio) et Mall (Marion Cotillard), perdue dans leurs rêves communs d’autrefois. Sans parler de la claque visuelle garantie à 100%.

Quel est le parasite le plus tenace ? Une idée. L’idée que Christopher Nolan est sans nul doute possible un immense scénariste et un non-moins immense réalisateur.

Et si vous n’êtes toujours pas séduit par « Inception », notons que sur le site Imdb.com (la plus grande base de données en ligne sur le cinéma mondial), le film est noté de 9,3/10, se plaçant ainsi en troisième place dans le classement des meilleurs films de tous les temps, juste derrière « Les évadés » (The Shawshank Redemption) de Frank Darabont et « Le parrain » de Francis Ford Coppola. Foncez le voir !

Photos de « Inception »

Synopsis de « Inception »
Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.

Fiche technique de « Inception »
Date de sortie cinéma : 21 juillet 2010
Réalisé par Christopher Nolan
Avec Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard, Ellen Page, Michael Caine, Joseph Gordon-Levitt
Long-métrage américain, britannique
Genre : Science fiction, Thriller
Durée : 02h28min
Année de production : 2010
Distributeur : Warner Bros. France

Bande-annonce de « Inception »

« Le Caméléon » signé Jean-Paul Salomé

Pour son nouveau film Jean-Paul Salomé s’est inspiré de l’histoire vraie du Français Frédéric Bourdin, personnage opaque devenu maître dans l’art de l’usurpation d’identité. Né de père inconnu, confié aux services sociaux à l’âge de deux ans et ballotté d’un foyer pour mineurs à l’autre pendant l’enfance, il a été condamné à six ans de prison aux Etats-Unis pour avoir vécu pendant quatre mois, en 1997, au sein d’une famille dont il prétendait être le fils disparu.

« Le Caméléon » s’arrête notamment sur cet épisode américain, le plus marquant de la trajectoire de Frédéric Bourdin. Nous le suivons dans l’usurpation la plus délicate et la plus compliquée de sa carrière car l’adolescent américain pour lequel il se faisait passer avait peut-être été assassiné par son propre frère avec la complicité de sa mère. En le reconnaissant, sa ‘famille’ se lavait des soupçons qui avaient pesé sur elle mais savait qu’un intrus s’était introduit chez elle…

Jean-Paul Salomé a ainsi choisi de construire une double intrigue : d’un coté, l’histoire du retour du fils disparu et, de l’autre, celle de la disparition quatre ans plus tôt. Du coup, le réalisateur semble sans cesse hésiter entre faire le portrait psychologique d’un jeune adulte (qui est vraiment le caméléon ?), l’étude de mœurs (les zones d’ombre autour de sa famille d’adoption) et le suspense policier (l’enquête menée par l’agent de FBI). Au final il a choisi de s’intéresser moins à la personnalité fascinante de ce serial schizophrène qu’à la misère sociale et affective d’une mère et de ses rejetons dans la Louisiane profonde pour enfin s’enfoncer dans un thriller du type série télévisée sans aucun intérêt.

Bref, assez captivant dans un premier temps, le film pâtit néanmoins d’une interprétation inégale et d’une volonté de trop faire et laisse, au final, une impression de maladresse.

Photos de « Le Caméléon »

Synopsis de « Le Caméléon »
Espagne, 2000 : un jeune homme sort de son mutisme. Il dit s’appeler Nicholas Mark Randall, être américain et avoir été enlevé quatre ans plus tôt par les membres d’une secte.
A la surprise de la police espagnole qui le soupçonne d’être un imposteur récidiviste, sa sœur vient le chercher et le ramène aux États-Unis, en Louisiane, où sa famille semble le reconnaître.
Les récits des médias locaux sur ce retour miraculeux alertent le FBI dont l’agent, Jennifer Johnson, s’interroge de plus en plus sur la véritable identité de Nicholas et l’attitude surprenante de la famille.
Le Caméléon est inspiré de la véritable histoire de Frédéric Bourdin condamné à plusieurs reprises pour usurpation d’identité.

Fiche technique de « Le Caméléon »
Date de sortie cinéma : 23 juin 2010
Réalisé par Jean-Paul Salomé
Avec Marc-André Grondin, Famke Janssen, Ellen Barkin, Emilie de Ravin
Long-métrage canadien, français
Genre : Drame, Thriller
Durée : 01h46min
Année de production : 2008
Distributeur : Gaumont Distribution

Bande-annonce de « Le Caméléon »

« Dog Pound » : un film coup de poing

Co-fondateur de ‘Kourtrajmé’, Kim Chapiron était passé au long-métrage en 2006 avec « Sheitan », film d’horreur déjanté. Le jeune réalisateur revient maintenant en force en signant avec « Dog Pound » une des meilleures œuvres cinématographiques de l’année : un film coup de poing qui prend aux tripes.

Tourné aux Etats-Unis, le long-métrage décrit, à travers le trajet de trois garnements principaux – Davis, Angel, Butch – le quotidien d’une prison pour délinquants juvéniles du nom d’Enola Vale, quelque part dans le Midwest, patrie des ‘white trash’ (un terme argotique pour caractériser la population blanche et pauvre d’Amérique). Kim Chapiron et son co-scénariste new-yorkais, Jérémie Delon, ont visité pendant un an les centres de détention pour mineurs afin de coller au plus près de la réalité.

Et si « Dog Pound » n’évite pas les codes classiques du film carcéral, la réalisation de Chapiron et la justesse des acteurs font que le long-métrage marque durement les esprits notamment par son réalisme. Mention spéciale à Adam Butcher impressionnant de violence et de charisme. Notons d’ailleurs que la majorité du casting est composée de réels détenus.

Au final, un film dur et d’une violence inouïe – violence des actes, des situations, des dialogues et des regards – mais toujours très bien filmé : le réalisateur a su ne pas tomber dans la surenchère d’image violente, en laissant au spectateur le soin ‘d’imaginer’ les images les plus dures. Le spectateur n’éprouve pas l’envie d’y retourner mais l’expérience qu’il aura vécu aura été exceptionnelle !

Photos de « Dog Pound »

Synopsis de « Dog Pound »
Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.
Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles d’Enola Vale.
Arrivés au centre de détention, ils devront choisir leur camp, victime ou bourreau.

Fiche technique de « Dog Pound »
Date de sortie cinéma : 23 juin 2010
Réalisé par Kim Chapiron
Avec Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales
Long-métrage américain
Genre : Drame, Thriller
Durée : 01h31min
Année de production : 2010
Distributeur : Mars Distribution

Bande-annonce de « Dog Pound »

« The Crazies » : scènes d’horreur sous fond de menace militaire

Alors que la mode des remakes bat toujours son plein et que le film « Infectés » des frères Pastor, au thème extrêmement similaire, vient à peine de débarquer sur nos écrans, voilà que sort la refonte de « La nuit des fous vivants » (titre original « The Crazies »), œuvre mineure de George A. Romero.

Mêlant scènes d’horreur et anticipation sous fond de menace militaire, suspense intense et scènes violentes, Breck Eisner s’en sort plutôt pas mal. Des décors ravagés à une certaine virtuosité dans le mouvement de sa caméra, le réalisateur nous plonge dans cette mise en quarantaine se transformant peu à peu en chasse à l’homme puis en survival. D’ailleurs, le film ne reprend pas exactement la même trame que celle de l’oeuvre originale, l’histoire se concentrant beaucoup plus sur les personnages que sur le pamphlet anti-militaire que préférait Romero.

Certes, le propos tenu dans « The Crazies » est oubliable et peu analysé, mais on en vient surtout à regarder la mise en scène, et c’est plutôt bien fait, on sent un certain réalisme jusqu’à peu près vers la fin du film qui se révèle un peu décevante et stéréotypée, il faut l’avouer.

Au final, un remake sans grande prétention qui satisfera néanmoins les amateurs du genre.

Photos de « The Crazies »

Synopsis de « The Crazies »
Et si la folie était contagieuse ?
Imaginez un virus capable de transformer n’importe qui en fou dangereux. Imaginez maintenant ce virus se répandant sur une petite ville tranquille du Middle-West. Alors que les habitants voient leurs proches se changer en assassins, un shérif tente de protéger les quelques personnes encore non infectées en attendant les renforts. Mais lorsque l’armée intervient enfin, c’est pour mettre la ville en quarantaine quitte à exécuter toute personne tentant de fuir. Abandonnés à leur sort, ce petit groupe de survivants va tenter de s’en sortir…

Fiche technique de « The Crazies »
Date de sortie cinéma : 9 juin 2010
Réalisé par Breck Eisner
Avec Timothy Olyphant, Radha Mitchell, Danielle Panabaker
Long-métrage américain
Genre : Epouvante-horreur, Thriller
Durée : 01h41min
Année de production : 2010
Distributeur : SND

Bande-annonce de « The Crazies »

« 8th Wonderland » ou le pays de la huitième merveille

Nicolas Alberny et Jean Mach signent un film d’anticipation, genre peu courant dans le cinéma français. « 8th wonderland » part d’une idée très intéressante : la création d’un pays virtuel supranational regroupant des habitants de tous les continents et intervenant sur la politique des Etats.

Le titre du long-métrage est venu au cours d’une discussion sur l’existence d’un pays idéal sur Internet entre les deux réalisateurs. Ils en ont ainsi conclu que ce serait le pays de la huitième merveille. C’est la raison pour laquelle le titre du leur œuvre est devenu « 8th Wonderland » .

Et si le concept de départ est original, le manque de moyens lors de sa réalisation est, hélas, évident. Le montage trop lent qui finalement ne sert pas le film et les acteurs pas vraiment bons. On aurait tendance à désirer de voir plus de séquences dans le « réel »ou alors un rythme plus soutenu. Au final tout reste superficiel et ressemble à une longue bande-annonce où on se dit à chaque instant : Mais quand est-ce que cela va commencer ?

« 8th Wonderland » a néanmoins le mérite de faire réfléchir sur le principe de la démocratie virtuelle et les questions en déroulant : Internet a-t-il un impact sur la façon dont les citoyens peuvent influencer la politique ? une démocratie peut-elle exister durablement ? la fin justifie t-elle les moyens ? un groupe peut-il vivre sans leader ?…
Un film pour tous ceux qui espèrent encore pouvoir faire bouger les autres.

Photos de « 8th Wonderland »

Synopsis de « 8th Wonderland »
Des millions de personnes disséminées de par le monde et déçues de la manière dont celui-ci évolue décident de s’unir. Toutes guidées par le même désir d’améliorer les choses, de ne plus subir l’actualité sans pouvoir réagir. Par le biais d’Internet, elles créent le premier Pays virtuel : 8th Wonderland. Chaque semaine, tous ses habitants votent par référendum une motion différente… Mais que se passerait-il si les motions de 8th Wonderland devenaient petit à petit plus réactionnaires ? Si sa manière d’agir se rapprochait lentement mais sûrement d’un comportement terroriste ? Un problème insoluble se poserait alors à l’ensemble des Nations.
Comment combattre un pays qui n’existe pas ?

Fiche technique de « 8th Wonderland »
Date de sortie cinéma : 12 mai 2010
Réalisé par Nicolas Alberny, Jean Mach
Avec Matthew Géczy, Alain Azerot, Robert William Bradford
Long-métrage français
Genre : Thriller
Durée : 01h34min
Année de production : 2009
Distributeur : Mad Films / Help Distribution

Bande-annonce de « 8th Wonderland »

« Légion – L’Armée des anges » : une blague cinématographique

Scott Charles Stewart, spécialiste des effets spéciaux sur des films comme « Iron Man », « Sin City », « Superman Returns » ou « Pirates des Caraïbes : le Secret du Coffre Maudit », s’essaie ici pour la première fois en tant que réalisateur et c’est complètement… raté.

Cette histoire d’anges de Dieu qui viennent mettre une raclée aux méchants humains, en plus de ne mener à rien, ne sert qu’à justifier la présence de deux espèces de super-héros ailés ridicules au milieu d’un minable film de zombies tout aussi ridicules.

En fait, en parlant d’anges, on n’en verra que deux : l’archange Michael qui est le gentil venu sauver l’humanité et Gabriel qui est ici le méchant vilain qui obéit à Dieu. Et puis franchement la mamie qui monte au plafond et ces pseudos zombis aux dents de requins…

Un scénario plat, des effets sur-joués, aucune logique cinématographique. Le rapport biblique et angélique prend un sérieux coup dans l’aile et au lieu d’un film terrifiant, on se retrouve face à une blague cinématographique. Une série Z qui fait rire par sa nullité. A ce demander comment il est encore possible que ce genre de film puisse sortir dans nos salles de cinéma.

Et dire que Stewart / Bettany vont remettre ça en fin d’année avec « Priest »… Frissons!

Photos de « Légion – L’Armée des anges »

Synopsis de « Légion – L’Armée des anges »
Que se passe-t-il quand Dieu perd la foi en l’humanité et envoie une légion d’anges pour exterminer la race humaine ? Un groupe de résistance se constitue en plein désert autour de l’archange Michael…

Fiche technique de « Légion – L’Armée des anges »
Date de sortie cinéma : 24 mars 2010
Réalisé par Scott Charles Stewart
Avec Paul Bettany, Dennis Quaid, Lucas Black, Kate Walsh
Titre original : Legion
Long-métrage américain
Genre : Thriller
Durée : 01h40min
Année de production : 2009
Distributeur : Sony Pictures Releasing France

Bande-annonce de « Légion – L’Armée des anges »