« Limitless » : un film qui n’exploite pas tout son potentiel

Que dire de ce « Limitless » si ce n’est qu’il laisse un goût d’inachevé. Parti d’une idée assez originale et intéressante, le film n’exploite malheureusement pas tout son potentiel.

Le long-métrage est d’ailleurs l’adaptation du roman « Le Champ des ténèbres » (« The Dark Fields » en vo, 2001) de l’Irlandais Alan Glynn. L’histoire permet de découvrir le potentiel incroyable que pourrait avoir notre cerveau si nous l’utilisions entièrement, tout en abordant le sujet de la dépendance. Elle décrit également jusqu’où l’être humain peut aller dans sa volonté de s’accaparer du pouvoir et de l’argent.

Le scénario et le déroulement du film gâchent hélas un peu toutes ces bonnes idées. Le long-métrage se contente d’enchainer les scènes d’action et cède trop au côté spectaculaire et « blockbuster ». Sans parler de la fin trop brusque et pas assez développée. L’autre point négatif c’est la voix-off ultra-explicative qui finit par devenir agaçante.

Quoi qu’il en soit, « Limitless » reste néanmoins un film divertissant, avec une mise en scène soignée et un jeu de lumière intelligent. On notera notamment les scènes psychédéliques liées a l’usage de la drogue et aux effets qu’elle produit. Mention spéciale également pour le casting : Bradley Cooper, habitué des seconds rôles, a enfin la possibilité de montrer tout son potentiel d’acteur. Robert de Niro dans son rôle secondaire réussit parfaitement à se faire remarquer. Abbie Cornish nous offre elle une performance tout à fait convaincante.

En conclusion, « Limitless » est un film qui se regarde mais qui ne laissera pas de souvenir impérissable.

Photos de « Limitless »

Synopsis de « Limitless »
Eddie Morra rêve d’écrire, mais l’angoisse de la page blanche le paralyse. Sa vie sans éclat bascule lorsqu’un ami lui fait découvrir le NZT, un produit pharmaceutique révolutionnaire qui lui permet d’exploiter son potentiel au maximum. Eddie peut désormais se souvenir de tout ce qu’il a lu, vu ou entendu ; il peut apprendre n’importe quelle langue en une journée, résoudre des équations complexes et subjuguer tous ceux qu’il rencontre – tant qu’il reste sous l’influence de cette substance qui n’a pas encore été testée.
Très vite, Eddie fait aussi merveille à Wall Street, où ses prouesses attirent l’attention de Carl Van Loon, un puissant magnat de la finance, qui lui propose de négocier la plus grosse fusion de l’histoire. Eddie ignore encore que des gens sont désormais prêts à tout pour mettre la main sur son stock de NZT. Alors qu’il découvre le danger, il doit aussi affronter les terribles effets secondaires du produit. Pour survivre à ceux qui le pourchassent de toutes parts, Eddie puise de plus en plus dans ses réserves. En aura-t-il suffisamment pour se montrer plus intelligent que tous ses ennemis ?

Fiche technique de « Limitless »
Date de sortie cinéma : 8 juin 2011
Réalisé par Neil Burger
Avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Abbie Cornish, Anna Friel
Long-métrage américain
Genre : Thriller
Durée : 01h45min
Année de production : 2011
Distributeur : Gaumont Distribution

Bande-annonce de « Limitless »

« Splice » par le réalisateur de « Cube »

Le quatrième film de Vincenzo Natali prouve une nouvelle fois que le réalisateur est un mordu de science-fiction. Après « Cube » en 1997, « Cypher » en 2002 et « Nothing » en 2003, voici donc « Splice », long-métrage sur la manipulation génétique. Et si le sujet de départ paraissait intéressant, le résultat final, hélas, laisse à désirer.

La première partie du film part déjà dans le plus pure style cliché ‘Oh mon Dieu ! Qu’es-ce qu’on a fait ? Dans l’intérêt dans la science on continu malgré tout…’ donc, c’est assez agaçant. Passé cela, on arrive à la deuxième partie qui aurait pu prendre une optique intéressante, à savoir qu’es-ce qui nous définit en tant qu’homme. Malheureusement, le tout glisse vers un drame sur le cocon familial pour enfin se terminer en un mauvais film d’horreur dans les bois.

Trois bonnes doses d' »Alien » par-ci, une dose de « Jurassik Park » par là, une pincée de tragédie grecque pour finir… les inspirations sont nombreuses mais ne servent pas le film. L’ironie de l’histoire, c’est que « Splice » est à l’image de sa créature : un hybride de genres cinématographiques qui relève plus de l’erreur manifeste qu’autre chose.

Sans parler des acteurs un peu mous ou caricaturaux : Adrian Brody et toute la misère du monde sur ses épaules ; Sarah Polley et son jeu absolument absent ; David Hewlett que l’on n’aurait jamais dû laisser s’échapper du plateau de « Stargate ». Reste au moins l’interprétation de la Française Delphine Chaneac, saisissante et très sexy, dans le rôle de la créature.

Photos de « Splice »

Synopsis de « Splice »
Clive et Elsa sont des superstars de la science : ils ont réussi à combiner l’ADN de différentes espèces animales pour obtenir de fantastiques hybrides. Ils sont amoureux l’un de l’autre autant que de leur travail et veulent à présent passer à l’étape suivante : fusionner de l’ADN animal et de l’ADN humain. Lorsque le laboratoire pharmaceutique qui les finance refuse de les soutenir, Clive et Elsa décident de poursuivre leurs expériences en secret. Ils créent Dren, une créature étonnante dont la croissance rapide la fait devenir adulte en quelques mois. Alors qu’ils redoublent d’efforts pour préserver leur secret, leur intérêt scientifique pour Dren se mue peu à peu en attachement. Dren finira par dépasser les rêves les plus fous du couple… et leurs pires cauchemars.

Fiche technique de « Splice »
Date de sortie cinéma : 30 juin 2010
Réalisé par Vincenzo Natali
Avec Sarah Polley, Adrien Brody, Delphine Chaneac, David Hewlett
Long-métrage français, canadien
Genre : Science fiction
Durée : 01h47min
Année de production : 2009
Distributeur : Gaumont Distribution

Bande-annonce de « Splice »

« Le Caméléon » signé Jean-Paul Salomé

Pour son nouveau film Jean-Paul Salomé s’est inspiré de l’histoire vraie du Français Frédéric Bourdin, personnage opaque devenu maître dans l’art de l’usurpation d’identité. Né de père inconnu, confié aux services sociaux à l’âge de deux ans et ballotté d’un foyer pour mineurs à l’autre pendant l’enfance, il a été condamné à six ans de prison aux Etats-Unis pour avoir vécu pendant quatre mois, en 1997, au sein d’une famille dont il prétendait être le fils disparu.

« Le Caméléon » s’arrête notamment sur cet épisode américain, le plus marquant de la trajectoire de Frédéric Bourdin. Nous le suivons dans l’usurpation la plus délicate et la plus compliquée de sa carrière car l’adolescent américain pour lequel il se faisait passer avait peut-être été assassiné par son propre frère avec la complicité de sa mère. En le reconnaissant, sa ‘famille’ se lavait des soupçons qui avaient pesé sur elle mais savait qu’un intrus s’était introduit chez elle…

Jean-Paul Salomé a ainsi choisi de construire une double intrigue : d’un coté, l’histoire du retour du fils disparu et, de l’autre, celle de la disparition quatre ans plus tôt. Du coup, le réalisateur semble sans cesse hésiter entre faire le portrait psychologique d’un jeune adulte (qui est vraiment le caméléon ?), l’étude de mœurs (les zones d’ombre autour de sa famille d’adoption) et le suspense policier (l’enquête menée par l’agent de FBI). Au final il a choisi de s’intéresser moins à la personnalité fascinante de ce serial schizophrène qu’à la misère sociale et affective d’une mère et de ses rejetons dans la Louisiane profonde pour enfin s’enfoncer dans un thriller du type série télévisée sans aucun intérêt.

Bref, assez captivant dans un premier temps, le film pâtit néanmoins d’une interprétation inégale et d’une volonté de trop faire et laisse, au final, une impression de maladresse.

Photos de « Le Caméléon »

Synopsis de « Le Caméléon »
Espagne, 2000 : un jeune homme sort de son mutisme. Il dit s’appeler Nicholas Mark Randall, être américain et avoir été enlevé quatre ans plus tôt par les membres d’une secte.
A la surprise de la police espagnole qui le soupçonne d’être un imposteur récidiviste, sa sœur vient le chercher et le ramène aux États-Unis, en Louisiane, où sa famille semble le reconnaître.
Les récits des médias locaux sur ce retour miraculeux alertent le FBI dont l’agent, Jennifer Johnson, s’interroge de plus en plus sur la véritable identité de Nicholas et l’attitude surprenante de la famille.
Le Caméléon est inspiré de la véritable histoire de Frédéric Bourdin condamné à plusieurs reprises pour usurpation d’identité.

Fiche technique de « Le Caméléon »
Date de sortie cinéma : 23 juin 2010
Réalisé par Jean-Paul Salomé
Avec Marc-André Grondin, Famke Janssen, Ellen Barkin, Emilie de Ravin
Long-métrage canadien, français
Genre : Drame, Thriller
Durée : 01h46min
Année de production : 2008
Distributeur : Gaumont Distribution

Bande-annonce de « Le Caméléon »

Mary et Max.

« Mary and Max. » fait partie de ces films qui ne peuvent pas vous laisser indifférents et qui vous marquent pour longtemps. C’est réaliste, c’est drôle, c’est émouvant et avant tout très humain.

Adam Elliot livre un véritable petit bijou d’animation en pâte à modeler qu’il a écrit et réalisé. Il a également conçu le design des personnages et l’architecture des lieux et il a en outre prêté sa voix à toute une palette de personnages secondaires.

Synopsis de « Mary et Max. »
Mary est une petit fille australienne de 8 ans sans amis et délaissées par ses parents. Elle décide alors de prendre un nom au hasard dans l’annuaire, pour avoir un correspondant aux Etats-Unis à qui elle pourrait se confier. Ce sera Max Horowitz, un homme de 44 ans, dépressif et lui aussi incompris. Les deux êtres vont s’apprivoiser malgré la distance et nouer une correspondance qui va durer plus de 20 ans.

Photos de « Mary et Max. »

Ce qui pourrait passé pour un film d’animation pour enfants est loin de la. Il est surtout pour les adultes. On y arrive complètement à oublier le film d’animation, la pâte à modeler et la technique. On s’embarque dans l’histoire et on y croit totalement. On rit beaucoup des situations, des drôles de questions, des personnages secondaires mais on pleure aussi, surtout lors du dénouement, bouleversant. Tout ça sublimé par une BO qui fait rêver ! Magnifique !

Sachez d’ailleurs que le personnage de Max est inspiré d’un « vrai » Max, correspondant du réalisateur Adam Elliot pendant plus de vingt ans. La création du film lui rend, en quelque sorte, hommage.

Site officiel du film

Fiche technique de « Mary et Max. »
Date de sortie : 30 Septembre 2009
Réalisé par Adam Elliot
Avec Toni Collette, Philip Seymour Hoffman, Eric Bana
Film australien.
Genre : Animation
Durée : 1h 32min.
Année de production : 2008
Titre original : Mary and Max
Distribué par Gaumont Distribution

Bande-annonce de « Mary et Max. »

« Un Taxi pour Tobrouk » – le film classique entièrement restauré

Le film est restauré en numérique et en haute-définition. Date de reprise d' »Un Taxi pour Tobrouk » 14 mai 2009.

Synopsis d' »Un Taxi pour Tobrouk »
A Tobrouk, 4 soldats français se retrouvent perdus en plein désert. Leur périple se poursuit sous le soleil brûlant et le vent. Ils font prisonnier un soldat allemand et paradoxalement, face au danger, ils sympathisent avec celui-ci. Chacun découvre la solidarité en temps de guerre.

Site officiel du film : http://cineclub.gaumont.fr/

Critique d' »Un Taxi pour Tobrouk »
Ce film est un petit chef d’oeuvre, tant par les paysages mais aussi par l’interprétation de Lino Ventura et de Maurice Biraud. Les dialogues, signées Audiard, sont devenues culte : « Deux intellectuels assis vont moins vite qu’une brute qui marche ». Denys de La Patellière réalise un film qui peut paraître froid mais qui est une bonne réflexion sur le comportement humain en temps de guerre. « Un Taxi pour Tobrouk » fait partie de ces grands succès populaires qui enregistrent toujours des records d’audience à la télévision. Mention spéciale pour la belle musique signée Aznavour et Garvarentz. Un film qu’on ne se lasse pas de voir et revoir !

Photos d' »Un Taxi pour Tobrouk »

Fiche technique d' »Un Taxi pour Tobrouk »
Date de sortie : 10 Mai 1961
Date de reprise : 14 Mai 2009
Réalisé par Denys de La Patellière
Avec Hardy Krüger, Lino Ventura, Maurice Biraud
Film allemand, espagnol, français.
Genre : Aventure, Drame, Guerre
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1961
Distribué par Gaumont Distribution