« Omar m’a tuer » signé Roschdy Zem

Avec « Indigènes », « Hors-la-loi » ou encore « Mauvaise foi », Roschdy Zem a toujours affiché un certain courage pour aborder et essayer de rétablir des vérités historiques ou sociales assez graves, créant quelquefois la controverse et tentant parfois de lever un certain tabou sur des sujets qui fâchent. Avec « Omar m’a tuer » (son deuxième long-métrage derrière la caméra), le cinéaste continue dans la même lignée, en s’attaquant cette fois à l’affaire Omar Raddad.

Retour sur les faits : en 1991, un jardinier maghrébin (interprété par Sami Bouajila), parlant très mal le français, est accusé pour le meurtre de son employeuse ayant inscrit sur le mur avec son propre sang « Omar m’a tuer »…

Le film raconte son combat avec la justice française et établit le parcours d’un innocent dans une horreur à peine croyable. Face à ceci, on suit l’itinéraire d’un écrivain (incarné par Denis Podalydès) pleinement engagé contre les injustices et qui s’intéresse fortement au cas du jardinier Omar. Il y a deux temporalités différentes, toutes deux marquées soit par Bouajila (1991-1998) ou Podalydès (1994-1998).

« Omar m’a tuer » accrédite donc totalement la thèse de l’innocence du Maghrébin et retrace l’histoire selon les doutes qu’elle suscite. Le parti pris par le réalisateur est flagrant et c’est d’ailleurs le grand défaut du film, son impartialité.

En revanche, la force du long-métrage vient de l’interprétation magistrale de Sami Bouajila, qui à lui seul vaut le détour (un César en perspective ?). On retiendra également la puissance des scènes de famille, avec de très bons second rôles, ainsi que la leçon de vie fournit. A voir.

Photos de « Omar m’a tuer »

Synopsis de « Omar m’a tuer »
Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal est retrouvée morte dans la cave de sa villa de Mougins. Des lettres de sang accusent : « Omar m’a tuer ». Quelques jours plus tard, Omar Raddad, son jardinier, est écroué à la prison de Grasse. Il parle peu, comprend mal le français, a la réputation d’être calme et sérieux. Dès lors, il est le coupable évident. Il n’en sortira que 7 ans plus tard, gracié, mais toujours coupable aux yeux de la justice. En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard, écrivain convaincu de l’innocence d’Omar Raddad, s’installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l’affaire…

Fiche technique de « Omar m’a tuer »
Date de sortie cinéma : 22 juin 2011
Réalisé par Roschdy Zem
Avec Sami Bouajila, Denis Podalydès, Maurice Bénichou
Long-métrage français
Genre : Drame, Policier
Durée : 01h25min
Année de production : 2010
Distributeur : Mars Distribution

Bande-annonce de « Omar m’a tuer »

« Fast and Furious 5 » : que c’est c** mais que c’est bon

Le cinquième volet de la saga « Fast & Furious », débutée il y a tout juste dix ans, vient de débarquer sur nos écrans. Et si après autant d’épisodes, une série arrive rarement à nous étonner, ce n’est pas le cas avec « Fast Five ». Loin de là, « Fast and Furious 5 » nous sert tout simplement l’un des meilleurs opus de la saga.

Cette dernière prend d’ailleurs une tournure différente. En effet, le long-métrage ne ressemble plus à ses prédécesseurs en dépit d’un manque de tuning et de courses, tout deux remplacés par beaucoup d’action. On pourrait d’ailleurs décrire l’œuvre comme un « Ocean Eleven » en mode tunning. Et le réalisateur Justin Lin maîtrise totalement son sujet.

Les fans de la première heure ne seront tout de même pas dépaysés. Certains personnages des épisodes précédents reviennent dans cet opus et c’est toute une famille que l’on retrouve. Pour les amoureux de la série, on ne peut qu’être ravi de revoir les têtes de Vin Diesel, Paul Walker et Jordana Brewster, entre autres. Parmi les nouveaux-venus, on notera notamment le nom de Dwayne « The Rock » Johnson au générique.

Bref, une vrai bonne surprise ce « Fast and Furious 5 » et on assistera au prochain volet sans aucun plaisir coupable.

Photos de « Fast and Furious 5 »

Synopsis de « Fast and Furious 5 »
Depuis que Brian et Mia Toretto ont extirpé Dom des mains de la justice, ils ont dû franchir de nombreuses frontières pour échapper aux autorités. Retirés à Rio, ils sont contraints de monter un dernier coup pour se faire blanchir et recouvrer leur liberté. Ils se constituent une équipe d’élite, réunissant les pilotes les plus avertis, conscients que leur seule chance d’être acquittés pour bonne conduite nécessite une confrontation avec l’homme d’affaires véreux qui souhaite les voir morts. Mais il n’est pas le seul à leurs trousses. L’impitoyable agent fédéral Luke Hobbs n’a jamais loupé sa cible. Affecté à la traque des fugitifs, lui et son équipe de choc élaborent un implacable dispositif d’assaut destiné à les capturer. Passant le Brésil au crible, Hobbs réalise combien la frontière qui sépare les bons des méchants est ténue. Il doit alors s’en remettre à son instinct pour acculer ses proies et éviter qu’un autre ne les débusque avant lui.

Fiche technique de « Fast and Furious 5 »
Date de sortie cinéma : 4 mai 2011
Réalisé par Justin Lin
Avec Vin Diesel, Paul Walker, Dwayne Johnson
Titre original : Fast Five
Long-métrage américain
Genre : Action, Policier, Thriller
Durée : 02h10min
Année de production : 2011
Distributeur : Universal Pictures International France

Bande-annonce de « Fast and Furious 5 »

« L’Assaut » : un film coup de poing

Le jeune réalisateur Julien Leclercq (« Chrysalis ») revient sur nos écrans avec un second long-métrage très ambitieux. En effet « L’Assaut » raconte l’histoire vraie de la prise d’otages du vol Air France 8969, vol d’Air France reliant Alger à Paris, par quatre islamistes algériens membres du Groupe islamique armé (GIA). La crise s’est déroulée entre le 24 et le 26 décembre 1994 et s’est soldée par la mort des quatre terroristes à Marseille lors de l’assaut du GIGN, et par celle de trois passagers, exécutés pour faire pression lors des négociations avec les gouvernements algérien puis français.

A mi chemin entre la fiction et le documentaire, ce film nous fait bien entendu penser au « Vol 93 » de Paul Greengrass et on se demande si cette tentative d’explosion d’avion sur Paris n’a pas inspiré les terroristes du 11 septembre. Techniquement la reconstitution est parfaite. Beau travail sur les décors, les costumes, les effets visuels et sonores. Le montage mélangeant les images réelles d’archives et celles du films est vraiment bien fait. Avec, enfin, une photo presque noir et blanc, sépia, qui donne une atmosphère bien particulière.

La mise en scène est absolument bluffante, rythmée, nerveuse, en parfaite adéquation avec les faits décrits. Le plus réussi reste ce sentiment très claustro, très réel qui nous fait sentir comme à l’intérieur de l’avion. Une tension permanente et un suspens à couper le souffle, même en connaissant le dénouement. Le seul reproche que l’on pourrait faire vient des scènes intimistes avec la famille du gendarme, beaucoup plus faibles voir inutiles, et celles dans les ministères français, beaucoup trop théâtrales.

Niveau acteur, le film s’est offert une belle équipe, mais pas de grands noms au générique, la star c’est l’évènement. Vincent Elbaz n’a jamais été un grand acteur, Mélanie Bernier a du mal à faire décoller sa carrière, tout comme Grégori Derangère d’ailleurs. Ils font tous leur boulot sans problème ici. Le plus impressionnant est Aymen Saïdi, dans le rôle du chef des terroristes, il s’en sort vraiment très bien.

Bref, malgré quelques défauts, « L’Assaut » reste un film coup de poing qu’il faut voir.

Photos de « L’Assaut »

Synopsis de « L’Assaut »
Samedi 24 décembre 1994.
Quatre terroristes du GIA prennent en otage à Alger l’Airbus A-300 d’Air France reliant la capitale algérienne à Paris et les 227 personnes présentes à bord. Personne ne connaît leurs intentions : ils sont armés et apparaissent extrêmement déterminés.
Les terroristes revendiquent la libération de leurs camarades d’armes et exigent le décollage immédiat de l’avion. Mais ce n’est finalement qu’après de longues négociations diplomatiques tendues entres les gouvernements français et algériens et l’exécution de 3 passagers que l’avion quitte l’aéroport d’Alger.
Nous sommes le lundi 26 décembre, il est 3h33 du matin, quand l’Airbus d’Air France atterrit à Marseille-Marignane.
Trois personnages, Thierry, un soldat du GIGN, Carole Jeanton, une technocrate ambitieuse et Yahia Abdallah, un Djihadiste déterminé sont au cœur de l’événement.
Leurs logiques vont s’affronter jusqu’au dénouement final.
Devant 21 millions de téléspectateurs, l’assaut du GIGN va mettre un terme à cette prise d’otage sans précédent dans l’histoire du terrorisme… mais annonciatrice des terribles évènements du 11 septembre 2001.

Fiche technique de « L’Assaut »
Date de sortie cinéma : 9 mars 2011
Réalisé par Julien Leclercq
Avec Vincent Elbaz, Gregori Derangère, Mélanie Bernier
Long-métrage français
Genre : Action, Policier
Durée : 01h30min
Année de production : 2010
Distributeur : Mars Distribution

Bande-annonce de « L’Assaut »

« Sound of Noise » : un drôle de thriller musical

Vu au dernier festival de Cannes dans la section Semaine de la Critique, cet ovni scandinave est sûrement l’un des films les plus originaux de l’année 2010. « Sound of Noise » (Son du bruit, en français) est en effet le tout premier thriller musical, une œuvre conceptuelle inclassable, complètement délirante et anticonformiste.

Le film est développé suite au succès du court-métrage « Music for One Apartment and Six Drummers », sélectionné à Cannes, lauréat de nombreux prix à travers le monde et visionné neuf millions de fois sur YouTube, à découvrir d’urgence ici. Les co-scénaristes Ola Simonsson & Johannes Stjarne Nilsson se sont alors décidés à en faire un long-métrage, pour notre plus grand plaisir.

Construit comme un opéra, divisé en quatre chapitres qui sont autant d’actes d’un concert, ce « Sound of Noise » mêle une enquête policière, une histoire d’amour, le tout ponctué de scène hallucinantes dans lesquelles un gang de musiciens déjantés fait de la musique aussi bien dans une centrale électrique que dans un bloc opératoire… juste pour la beauté de la chose. A voir sans hésitation.

Photos de « Sound of Noise »

Synopsis de « Sound of Noise »
L’officier de police Amadeus Warnebring est né dans une illustre famille de musiciens. Ironie du sort, il déteste la musique.
Sa vie bascule le jour où un groupe de musiciens déjantés décide d’exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique…
Il s’engage alors dans sa première enquête policière musicale…

Fiche technique de « Sound of Noise »
Date de sortie cinéma : 29 décembre 2010
Réalisé par Ola Simonsson, Johannes Stjarne Nilsson
Avec Bengt Nilsson, Sanna Persson, Magnus Börjeson
Long-métrage suédois
Genre : Policier, Musical
Durée : 01h42min
Année de production : 2008
Distributeur : Wild Bunch Distribution

Bande-annonce de « Sound of Noise »

« Une vie de chat » : pour les petits et pour les grands

Avec son premier long-métrage d’animation, Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli nous proposent une perle rare : un film pour enfants qui a toutes les qualités pour séduire également leurs parents.

« Une vie de chat » est drôle, touchant, captivant et sort de l’ordinaire pour son côté esthétique. Loin des images, parfaites, lisses et répétitives, venues d’Hollywood, on voit ici le mouvement du trait dessiné à la main. Ajoutons-y une très belle histoire subtile pleine de sentiments et de réflexion mêlés à de l’humour qui permet de multiples lectures. Le récit de nourrit de références au film noir pour faire vivre une jolie galerie de personnages, savoureux et contrastés.

Outre ses inspirations cinématographiques, « Une vie de chat » va également puiser dans le monde de la peinture, avec des styles tels que ceux de Picasso, Modigliani, Bonnard, Matisse, Vermeer ou encore David Hockney, et dans celui de la bande dessinée avec Hergé. Le tout porté par la magnifique musique jazzy de Serge Besset.

« Une vie de chat » est au final un polar d’animation assez original, avec des vrais morceaux de cinéma dedans. Il serait dommage de passer à côté.

Images de « Une vie de chat »

Synopsis de « Une vie de chat »
Dino est un chat qui partage sa vie entre deux maisons. Le jour, il vit avec Zoé, la fillette d’une commissaire de police. La nuit, il escalade les toits de Paris en compagnie de Nico, un cambrioleur d’une grande habileté. Jeanne, la commissaire de police, est sur les dents. Elle doit à la fois arrêter l’auteur de nombreux vols de bijoux, et s’occuper de la surveillance du Colosse de Nairobi, une statue géante convoitée par Costa, le criminel responsable de la mort de son mari policier. Depuis ce drame, la fillette ne dit plus un mot. Les événements vont se précipiter la nuit où Zoé surprend Costa et sa bande. Une poursuite s’engage, qui durera jusqu’au matin, et qui verra tous les personnages se croiser, s’entraider ou se combattre, jusque sur les toits de Notre-Dame…

Fiche technique de « Une vie de chat »
Date de sortie cinéma : 15 décembre 2010
Réalisé par Alain Gagnol, Jean-Loup Felicioli
Avec Dominique Blanc, Bruno Salomone, Jean Benguigui
Long-métrage français
Genre : Animation, Policier
Durée : 01h10min
Année de production : 2010
Distributeur : Gebeka Films

Bande-annonce de « Une vie de chat »

« A bout portant » : une belle explosion d’adrénaline

Fred Cavayé revient sur le devant de la scène avec son second long-métrage. « A bout portant » est une belle explosion d’adrénaline nous entraînant dans une série de courses poursuites entre un aide soignant qui a intérêt à se montrer aussi endurant que Jack Bauer et la pire brochette de flics ripoux vue depuis longtemps.

Les trois principaux acteurs s’en sortent bien dans leurs rôles dans lesquels on ne les attendaient pas : Gilles Lellouche en anti-heros qui se retrouve malgré lui embarqué dans un engrenage en voulant sauvé un truand ; Roschdy Zem en truand victime d’une machination orchestré par des flics ripoux ; Gérard Lanvin en flic ripoux incontrôlable, prêt a tout pour effacer les témoins gênants.

Bref, Fred Cavayé signe un film sous testostérone, de la même intensité que la dernière demi heure de « Pour elle ». Hélas ici le scénario est moins bien ficelé et les invraisemblances sont trop énormes. Quoi qu’il en soit « A bout portant » reste un bon petit film où l’action continue et haletante nous fais oublier le scénario moyen.

Photos de « A bout portant »

Synopsis de « A bout portant »
Tout va pour le mieux pour Samuel et Nadia : lui est bientôt infirmier et elle, attend son premier enfant. Mais tout bascule lorsque Nadia se fait kidnapper sous l’œil impuissant de Samuel. A son réveil, son portable retentit : il a trois heures pour sortir de l’hôpital dans lequel il travaille un homme sous surveillance policière. Le destin de Samuel est désormais lié à celui de Sartet, une figure du banditisme activement recherchée par tous les services de police. S’il veut revoir sa femme vivante, Samuel doit faire vite…

Fiche technique de « A bout portant »
Date de sortie cinéma : 1 décembre 2010
Réalisé par Fred Cavayé
Avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem, Gérard Lanvin, Elena Anaya
Long-métrage français
Genre : Policier
Durée : 01h25min
Année de production : 2010
Distributeur : Gaumont Distributio

Bande-annonce de « A bout portant »

« Millénium 3 – La Reine dans le palais des courants d’air »

La trilogie Millénium se clôt avec ce troisième épisode, psychologique et dense, moins fourni en action. Et si le seconde volet manquait de souffle, celui-ci trouve un rythme bien particulier, et poursuit cette avancée parallèle de nos deux héros, qui ne se retrouveront que le temps d’une séquence épilogue à la fin du film…

C’est d’ailleurs Lisbeth Salander, personnage fort et fragile, véritable héroïne tragique toujours aussi bien interprétée par l’excellente Noomi Rapace, qui est au cœur de l’intrigue dans « La Reine dans le palais des courants d’air ». Pourtant, paradoxalement, ici son personnage est plus en retrait – elle est immobilisée sur un lit d’hôpital ou volontairement muette au début de son procès. Seul l’affrontement final avec son demi-frère ressuscite la baroudeuse du premier opus.

Malheureusement, la mise en scène de Daniel Alfredson n’est pas plus remarquable que celle du film précédent, honnête et « propre », sans plus. Appréciable cependant, l’entrelacement des différentes actions (le procès, l’enquête sur les membres de la « Section », les différents meurtres) qui rend sensible la simultanéité des évènements et leur accélération à l’approche du dénouement. Tout s’enchaine parfaitement bien, chaque élément semé au cours des 3 épisodes de la trilogie prend ici sa valeur.

Il ne manque enfin qu’un réalisateur plus inspiré. Du coup, on se prend à rêver de ce que David Fincher va pouvoir faire d’un tel matériel, le réalisateur américain ayant décidé de tourner un remake dont le tournage est prévu pour octobre 2010…

Photos de « Millénium 3 »

Synopsis de « Millénium 3 »
Après avoir échappé de peu à la mort, Lisbeth Salander se retrouve immobilisée à l’hôpital, dans l’incapacité d’agir… De nombreux chefs d’accusation pèsent toujours sur elle et la font placer en isolement par la police, dans une chambre jouxtant celle de son père, qui la hait et qui n’est guère en meilleur état qu’elle… A l’extérieur, Mikael Blomkvist continue de mener l’enquête sans pouvoir avoir le moindre contact avec Lisbeth. Il ne tarde pas à mettre à jour certaines activités souterraines menées par les services secrets. Ce qui pourrait déstabiliser les hautes sphères de l’État mais surtout blanchir Lisbeth une bonne fois pour toutes.

Fiche technique de « Millénium 3 »
Date de sortie cinéma : 28 juillet 2010
Réalisé par Daniel Alfredson
Avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre
Titre original : Luftslottet som sprängdes
Long-métrage suédois
Genre : Policier
Durée : 02h27min
Année de production : 2009
Distributeur : UGC Distribution

Bande-annonce de « Millénium 3 »

« Millénium 2 – La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette »

Voilà le retour au cinéma du best-seller « Millénium » de Stieg Larsson, une trilogie qui a rencontré un énorme succès un peu partout dans le monde, au point d’être portée au grand et au petit écran.

En effet, après “Millénium, le film”, c’est au tour de « Millénium 2 – La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette » de débarquer dans nos salles, les deux films étant la version remusclée de la série télé qui fut récemment diffusée par Canal+ .

Et si le premier volet de l’adaptation ciné a marqué les esprits, ce seconde épisode, loin d’être un navet, ne vaut pas autant le détour que son prédécesseur. Le changement de réalisateur y en est peut-être pour quelque chose. C’est Daniel Alfredson qui est désormais aux commandes du projet. Il a misé sur une ambiance terne, quelques scènes s’étirant un peu en longueur…

Ou c’est peut-être la construction même de la trilogie qui explique le manque de profondeur et de fil directeur de « Millénium 2 » : en effet le 1er tome présentant les personnages et se centrant sur une intrigue, les tomes 2 et 3 ne formant qu’une seule histoire, scindée en deux parties vu la longueur. Du coup, on sort avec une impression d’inachevé, et c’est sans doute la raison du lancement anticipé du troisième film. Le verdict donc le 28 juillet prochain.

Photo de « Millénium 2 »

Synopsis de « Millénium 2 »
Traquée, prise au piège d’une manipulation manifestement très planifiée… Lisbeth va devoir affronter son passé. Elle pourra compter sur l’amitié infaillible de Mikael Blomkvist, qui fera tout pour prouver qu’elle n’est pas la tueuse en série que les médias et la police dépeignent.

Fiche technique de « Millénium 2 »
Date de sortie cinéma : 30 juin 2010
Réalisé par Daniel Alfredson
Avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre
Titre original : Flickan som lekte med elden
Long-métrage suédois
Genre : Policier
Durée : 02h09min
Année de production : 2009
Distributeur : UGC Distribution

Bande-annonce de « Millénium 2 »

« Infectés » : le monde décimé par un virus… Encore !

« Infectés » aborde un des sujets à la mode, le monde décimé par un virus redoutable, déjà traité de maintes fois, de différentes manières : n’en citons que tous les “Resident Evil », « 28 jours plus tard », « Je suis une légende » ou encore « Bienvenue à Zombieland » (avec une préférence pour ce dernier, un petit bijou qui mélange zombies, comédie et road movie, à voir absolument).

Alors qu’apporte « Infectés » ?

Déjà plutôt que d’apporter quelque chose, il en enlève une, plus de mort-vivants ! Ce qui aurait pu être une bonne idée, si le film avait reporté l’action et le gore sur autre chose. A côté de ça, la première partie se résume à une campagne géante pour les mesures d’hygiène en cas de pandémie (gants, masques, javel…), qui plus est avec d’énormes erreurs qui auraient dû être fatales aux protagonistes (en tentant de sauver leur peau ils n’oublient pas les planches de surf, éléments « indispensables » à la survie, par contre, l’huile pour la voiture, histoire d’aller plus loin, ça ce n’était pas dans le coffre).

D’autre part, pas d’humour ou de second degré, le film jouant la carte du sérieux. Alors si les protagonistes n’ont pas grand intérêt (et ne sont absolument pas attachants), leurs actes le sont beaucoup plus.

En effet, « Infectés » commence à éveiller notre intérêt après une cinquantaine de minutes, quand il se demande jusqu’où on peut aller pour sauver sa propre vie (attention spoiler) : abandonner sa petite amie, tuer des inconnues pour de l’essence… Il joue ainsi sur les relations entre les personnages nous faisant passer les virus au second plan. « Infectés » se concentre enfin sur un point essentiel que les autres films du genre semblent oublier de plus en plus : la morale et une certaine psychologie.

Ouf, le film a été sauvé à la dernière minute…

Photos d' »Infectés »

Synopsis d' »Infectés »
Quatre jeunes gens foncent sur l’autoroute en direction de l’océan, mais ils ne sont pas en route pour des vacances : ils tentent d’échapper à la fin du monde… L’espèce humaine est menacée par un virus mortel. Plus personne n’est à l’abri. Pour tenter d’échapper à la pandémie, Danny, son frère Brian, sa petite amie Bobby et une amie d’école, Kate, font route vers le sud-ouest des États-Unis. S’appuyant sur un souvenir d’enfance, Danny est convaincu qu’ils trouveront un refuge sur une plage de surfeurs isolée du golfe du Mexique. Là, ils pourront vivre à l’abri en attendant de revenir au monde. Leurs règles sont simples : prendre uniquement des chemins détournés ; éviter à tout prix les contacts avec d’autres humains. Pourtant, au fur et à mesure, leur rêve de survie va se heurter à des choix qu’aucun d’eux n’est prêt à assumer. Ils vont vite découvrir qu’aucun virus n’est plus dangereux que la part d’ombre qui sommeille en chacun de nous…

Fiche technique d' »Infectés »
Date de sortie cinéma : 26 mai 2010
Réalisé par Alex Pastor, David Pastor
Avec Chris Pine, Piper Perabo, Lou Taylor Pucci
Titre original : Carriers
Long-métrage américain
Genre : Drame, Policier
Durée : 01h24min
Année de production : 2008
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce d' »Infectés »

« L’Elite de Brooklyn » : une forte impression de ‘déjà vu’

Un policier sombre qui nous emmène dans les bas fonds de Brooklyn avec une brochette d’acteurs de premier plan. Histoire de trois flics qui s’entrecroisent sans jamais se voir et dont les trajectoires finiront par se rejoindre pour une finale d’une crudité et d’une violence extrêmes.

Trois hommes aux destins tourmentés (par antiphrase : « l’élite de Brooklyn »), qui cherchent tous la rédemption : l’infiltré, manipulé, qui venge son ami caïd ; le lieutenant des stups qui veut loger dignement sa nombreuse nichée et s’essaie en flic ripou ; et le tout juste retraité cramé par l’alcool et l’amertume qui s’improvise en chevalier blanc. Respectivement Don Cheadle, Ethan Hawke et Richard Gere composent avec soin leur personnage, et de façon générale, tout ce petit monde qui vit et grenouille en vase clos – truands et flics – est campé parfaitement.

Mais l’intrigue justement ne surprend pas, et la réalisation, d’un bon faiseur, non plus. Si vous avez aimez « Training Day », vous aimerez certainement « L’élite de Brooklyn ». Mais il reste au final une forte impression de ‘déjà vu’…

Photos de « L’Elite de Brooklyn »

Synopsis de « L’Elite de Brooklyn »
En proie à leurs propres démons, Eddie, Sal et Tango, trois flics, officient dans le 65e district, l’un des plus dangereux du nord de Brooklyn.
Dans une semaine, Eddie, la cinquantaine, sera à la retraite. Déprimé et désabusé, il tente de retrouver du réconfort dans l’alcool et auprès d’une jeune prostituée, Chantel.
Sal travaille à la brigade des stups et a du mal à joindre les deux bouts. Sa femme enceinte a des problèmes de santé et leur maison est trop petite. Ils attendent des jumeaux et leur famille va passer de cinq à sept personnes.
Tango voudrait désespérément revenir en arrière. Depuis plusieurs années, il travaille sous couverture et se fait passer pour un trafiquant de drogue, ce qui lui a valu une année de prison, et sa femme a demandé le divorce.
Ces trois flics n’auraient jamais dû se croiser, jusqu’à cette nuit où l’enfer s’est déchaîné à Brooklyn…

Fiche technique de « L’Elite de Brooklyn »
Date de sortie cinéma : 5 mai 2010
Réalisé par Antoine Fuqua
Avec Richard Gere, Don Cheadle, Ethan Hawke, Wesley Snipes, Vincent D’Onofrio, Ellen Barkin
Titre original : Brooklyn’s Finest
Long-métrage américain
Genre : Policier
Durée : 02h07min
Année de production : 2008
Distributeur : Metropolitan FilmExport

Bande-annonce de « L’Elite de Brooklyn »