« Rango » : irrésistiblement drôle

Après la saga des « Pirates de Caraïbes », Gore Vebinski revient sur nos écrans avec une petite perle de l’animation : « Rango » un hommage au genre du western. Le film étonne dès le début par l’interprétation de Johnny Depp, par de nombreuses références cinématographiques et par son humour second degré.

Johnny Depp a en effet prêté sa voix et toute sa fantaisie à Rango, le personnage central. Sans être présent à l’écran, on le retrouve parfaitement dans les mimiques et la gestuelle. Il serait vraiment dommage d’aller voir le film en version française.

« Rango » abonde de clins d’œil de toutes sortes faits aux mythes de l’Ouest, on peut notamment remarquer un gang de personnages qui n’est pas sans évoquer les « Les Sept mercenaires » de John Sturges. Des hommages aux musiques d’Ennio Morricone, aux western spaghetti de Sergio Leone et aux personnages emblématiques de Clint Eastwood sont également présents dans de nombreuses scènes du long-métrage.

En plus, « Rango » est visuellement irréprochable et admirablement bien réalisé. Pour rendre son film encore plus réaliste et rythmé, le réalisateur a choisi de faire jouer toutes les scènes aux acteurs comme s’ils tournaient dans un film live. Costumes et décors ont permis aux comédiens d’interpréter vraiment leurs personnages en interraction et ont aussi facilité grandement la tâche des animateurs.

Enfin, le caméléon verbeux est irrésistiblement drôle comme tous les personnages de cette fable rocambolesque. On notera tout de même que la truculence des dialogues n’est vraiment pas adaptée aux jeunes spectateurs. « Rango » est plutôt fait pour un public adulte, attention donc avant d’y emmener les enfants.

Images de « Rango »

Synopsis de « Rango »
Alors qu’il mène sa vie sans histoire d’animal de compagnie, Rango, caméléon peu aventurier, est en pleine crise d’identité : à quoi bon avoir des ambitions quand tout ce qu’on vous demande, c’est de vous fondre dans la masse ?
Un jour, Rango échoue par hasard dans la petite ville de Poussière, dans l’Ouest sauvage, où de sournoises créatures venues du désert font régner la terreur. Contre toute attente, notre caméléon, qui ne brille pas par son courage, comprend qu’il peut enfin se rendre utile. Dernier espoir des habitants de Poussière, Rango s’improvise shérif et n’a d’autre choix que d’assumer ses nouvelles fonctions. Affrontant des personnages plus extravagants les uns que les autres, Rango va-t-il devenir le héros qu’il se contentait jusque-là d’imiter ?

Fiche technique de « Rango »
Date de sortie cinéma : 23 mars 2011
Réalisé par Gore Verbinski
Avec Johnny Depp, Isla Fisher, Abigail Breslin
Long-métrage américain
Genre : Animation, Aventure
Durée : 01h40min
Année de production : 2011
Distributeur : Paramount Pictures France

Bande-annonce de « Rango »

« Rango » promet !

rango

Le nouveau projet de Gore Verbinski, réalisateur notamment des trois volets de « Pirates des Caraïbes », a pointé le bout de son nez, histoire de nous mettre l’eau à la bouche.

Il s’agit de « Rango », un film d’animation qui s’annonce complètement déjanté et marquera une nouvelle collaboration avec Johnny Depp.

En effet, comme c’est indiqué sur la toute première affiche du film (ci-contre), Mister Paradis est Rango, un caméléon au regard hypnotisant qui arbore une chemise hawaïenne du meilleur goût. On le croirait presque sorti d’un délire psychédélique du héros de « Las Vegas Parano », autre film porté par Depp. Mai il n’en est rien (ou presque), ici l’acteur prêtera sa voix à l’étrange reptile, héros malgré lui, dans ce western qui mettra en scène les créatures du désert.

Synopsis
L’histoire du caméléon Rango, animal de compagnie étrangement charismatique, qui part à l’aventure dans une quête identitaire. Il arrive à la ville de Dirt, sorte de village de western en plein désert Mojave et accepte le rôle de shérif. Mais pour se faire respecter, il doit devenir un héros aux yeux des autres animaux…

Basé sur une idée originale de Gore Verbinski, « Rango » est scénarisé par John Logan (« Aviator »). Le reste du casting vocal est lui aussi impressionnant : Timothy Olyphant (« Hitman »), Bill Nighy (bientôt dans « Harry Potter 7 ») , Abigail Breslin (« Little Miss Sunshine »), Alfred Molina (« Spider-Man 2 ») et Harry Dean Stanton (« Alien »).

Sortie prévue chez nous le 6 avril 2011 via la Paramount.

Et si vous n’êtes toujours pas séduit par « Rango », voici la bande-annonce psychédélique qui donne sacrément envie d’en voir plus :

« Rango » – trailer

Pirates des Caraïbes 3 : Mauvais

J’entends qu’il existe encore des gens pour apprécier la trilogie des Pirates.
C’est mal.

Le 1er était un très bon film. Le second était mauvais. Le troisième, monstrueusement pitoyable.

Il fallait que je le répète proprement.

Le trois est très très bordélique, Jack est un gros gros bouffon, tous les personnages sont tous confus. Eux-même ne savent pas ce qu’ils font là, ils l’avouent. Voici le premier défaut du film : le scénario est une suite d’actions sans aucun sens entre elles. Ceci est pratique pour délier toute situation. Les très nombreux personnages se croisent, se re-croisent, se battent, ou pas, s’allient, se trahissent, puis ça recommence.

Je vais vous faire un résumé du film, j’espère que vous ne craignez pas les spoilers vagues.

Background

Il y a les gentils (ce sont les pirates. Les pirates sont des truands meurtriers qui attaquent des bateaux, tuent et violent leurs occupants, pillent les richesses, se soulent au rhum que c’est même pas du Malibu, puis coulent la bateau attaqué, ou coulent le leur après avoir pris contrôle de l’autre. Donc ça c’est les gentils).

Il y a des méchants (ce sont de joyeux capitalistes. La Compagnie anglaise des Indes Orientales (je les appellerai les CIO) surpuissante avec l’appui du gouvernement veut pouvoir transporter les marchandises sur l’eau sans se faire attaquer à tout bout de champs. Pour cela, ils capturent et tuent les pirates, donc les hors-la-loi. Ca c’est les méchants).

Les méchants sont alliés avec les méchants du 2 : des pirates-poissons immortels. Les gentils sont alliés avec les méchants du 1 : les anciens pirates-fantômes. Ainsi que les autres pirates, sauf que là ça se poignarde facilement dans le dos.

Résumé du film

D’abord les héros prennent en traitre un chef pirate puis ils se font attaquer par les CIO. Là, un gentil trahit les gentils avec le chef pirate et tous se tirent. Le chef pirate aide les gentils et ils vont chercher Jack. Là le méchant pirate trahit son trahisseur et les gentils pour le CIO, qui le double et tout le monde est prisonnier, mais tout le monde s’enfuit. Un gentil est mis en prison par un autre gentil, un autre est prisonnier du pirate méchant qui dit qu’il est gentil. Et tout le monde va voir les 9 chefs pirates. (Entre-temps, il y a eu des bagarres avec les pirates-poissons bien sûr)

Sur le chemin, le gentil prisonnier se fait aider à trahir par celui qui l’a emprisonné. Il se retrouve chez les CIO et révèle quelques infos qui vont donner des envies de changement de camp au pirate-poisson, ce dernier répond avec une info qui aura les même conséquences. Les 9 chefs pirates font les cons et décident d’aller se faire tuer par la CIO parce qu’ils sont les gentils, et sont donc sûr de gagner.


Tous les personnages présents ont essayés de se tuer les uns les autres pour des raisons différentes. Et il manque encore des persos.

Enfin arrive le combat final. Mais avant de se faire, les méchants et les gentils se rencontrent sur une plage, (les 9 chefs pirates ne sont pas invités, après tout ce sont des seconds rôles) . Pourquoi ? Ben pour se trahir. Deux personnes échangent de camp sur la plage sans raison plus claire que la raison pour laquelle le combat a été décidé, (a noter que le trahisseur est automatiquement pardonné) et le combat commence. La CIO a plus de bateaux que dans Troies et couvre la mer. Les Pirates sont.. ben 9 bateaux j’imagine.
La CIO invoque le bateau invincible des pirates-poissons, alors du coup, les gentils libèrent la toute puissance de la Déesse (cherchez pas) qu’ils ont foutu aux fers (sans raison, cherchez pas) et demandent son aide, comme ça. Elle ne la donne pas. Et le bateau des gentils, tout seul, va combattre l’invincible bateau des méchants. Les 8 bateaux pirates et les 943 655 bateaux de la CIO regardent.

Bon, les gentils gagnent. Devant cela, les 6 875 14 846 845 bateaux de la CIO décident de s’en aller, laissant la mer et la sécurité des marchandises aux mains des gentils pirates. Tout le monde est heureux, même celui qui est devenu un fantôme, car il vaut mieux être maudit à travailler dans les limbes éternellement qu’être mort (le côté cool du boulot, c’est de passer tous les 10 ans une journée sur terre, la première fois pour baiser, la seconde pour remarquer que tous ceux qu’on connaît sont maqués, la troisième pour les voir vieux, la quatrième pour péter les plombs, j’imagine, bref, tout mieux que la mort). Ah, et comme petit gag de fin, ils se trahissent.

Défauts divers

Tout à jeter dans ce film ? Non, y’a des tas, et vraiment des tas, de trucs bien. Avec le budget, ils pouvaient (ce problème est le même d’ailleurs dans Spiderman 3 et bcp d’autres). Mais en voulant en faire trop, mettre des petits gags partout, allonger l’histoire, mettre de l’action, suivie d’une action suivie d’une action, compliquer l’histoire au point de la rendre plusieurs fois incohérente, cela gâche totalement le film.

Bon mais rêvez pas les enfants… j’ai pas fini ! Autre défaut, un personnage n’appartient pas au film. Il est vrai que depuis le 1, on ne savait pas à quoi la fille servait. Mais là, c’est pire que tout, en effet, il semble que l’actrice qui joue Elizabeth Swen a été filmée sur fond vert, retouchée et photoshopée, puis ajoutée au film après. Vous vous demandez ce que je veux dire par là.
Et bien les pirates, ce sont des gens sales. La mer n’est pas comment certains croiraient, un bon conservateur. Les bateaux avec zéro confort n’aident pas non plus. Donc les pirates sont sales, et c’est bien rendu. Tous sont mal rasé, cheveux sales et en bataille, dents noires, doigts noirs, peau… noircie, burinée par le soleil. Legolas, enfin Will Turner n’y échappe pas, normal, il est pirate depuis longtemps. Mais Elizabeth… NON.

Au milieu de ces gens sales et à la peau burinée, Elizabeth, pirate avec eux depuis des semaines (des mois?) a la peau lisse et photoshopée / pleine de fond de teint, et lumineuse par sa blancheur dans une cale éclairée à la bougie la nuit. C’est tout simplement irréel, elle est plus fantômique que le méchant du 1. Une horreur. J’imagine que les producteurs n’ont pas voulu gâcher le seul personnage féminin (je compte pas la vieille folle aux dents noires) et ont voulu placer tout le fan-service sexuel féminin sur elle, en bref il faut des gros seins, décolleté, un visage étonnamment lisse, tout le parfait qui font des mannequins de pubs et des films d’aujourd’hui des personnages de Pixar, moins réussis dans le réalisme que les personnages de Final Fantasy : The Spirits Within.

Moralité ? Les Pirates des Caraïbes, c’est comme Matrix : une trilogie composée d’un seul film. Les deux autres n’existent pas.

Bioshock – Le film est confirmé !

Bioshock en filmGrande nouvelle (bonne ou mauvaise, à vous de voir) ! Le réalisateur Gore Verbinski (La trilogie Pirates des Caraïbes) vient d’annoncer que le film issu du jeu vidéo Bioshock était confirmé… pour 2010.

L’histoire de Bioshock se passe en 1960 et raconte l’histoire de Jack, unique rescapé d’un crash aérien qui trouve refuge dans un phare abandonné. Mais ce phare est en fait un passage pour atteindre Rapture, ville sous-marine érigée par le démagogique Andrew Ryan. La cité a été construite en 1946 pour échapper aux communistes et à l’état américain. Nourri d’utopie, la ville a drainé des artistes et des scientifiques, portés par la démagogie du projet. Sauf qu’une invention allait faire basculer Rapture : l’Adam. Afin de devenir « parfait », les habitants ont commencé à vouloir se doter de « pouvoirs », des plasmides, pour lequel l’Adam était nécessaire. Un marché noir pour cette « drogue » s’est développé, semant le chaos à Rapture et transformant ses habitants en monstres appelés les « chrosomes ».

Le jeu est un FPS et notre Jack ne cherche qu’à se sortir de ce bourbier dans lequel il n’est pas forcément tombé par hasard. Lui-même s’injecte des plasmides afin d’obtenir des pouvoirs : incendie, télékinésie, invisibilité… toute une panoplie de pouvoirs bien utiles pour s’en sortir car la ville regorge de chrosomes tarés. Surtout que pour avoir des plasmides, il faut de l’Adam et cette précieuse substance est sécrétée par des « petites soeurs », fillettes monstrueusement modifiées pour produire de l’Adam. Seul bémol, ces petites soeurs sont protégés par « Big Daddy », protecteur dévoué de la précieuse substance et très costaud.

Big Daddy, le protecteur des petites soeurs
Le Protecteur Bid Daddy et sa petite soeur à protéger

Bioshock a été développé par 2K Boston et 2K Australia. Anciennement Irrational Games (les papa de System Shock 2 !!), le studio a porté un soin extrême à la création de Rapture. Véritable chef d’oeuvre d’architecture art déco, la ville sous-marine est criante de vérité. En jouant à Bioshock, c’est surtout un voyage dans les années 50 que l’on effectue mais c’est aussi un plongeon dans la folie qu’à engendrer cette cité utopiste digne d’un roman de Orwell. Même si les graphismes ne sont pas une claque à la Crysis, le jeu est d’une beauté bluffante et l’on passe une bonne partie du jeu à admirer la ville, belle et décadente à la fois.

Architecture de Bioshock
L’architecture de la ville Rapture
Ni Dieu ni maitre ! ha non pas de dieu mais des maitres, oui !
Ni Dieu mais pas forcément ni maitres…

Que donnera le film ? C’est la grande question, surtout avec les projets de film Gears of War et Halo qui sont tombés à l’eau, on peut se demander ce qui relève de l’effet d’annonce ici et de la réalité. Verbinski a prouvé qu’il pouvait faire du cash avec Pirates des Caraïbes (à défaut de qualité) mais est-ce que l’ambiance très particulière du jeu sera respecté ? C’est une autre question difficile à trancher. Mais surtout, la question que je me pose est: qu’est-ce qu’un film pourra faire de plus que le jeu n’a déjà fait ?

Et le débat est bien là. A l’heure actuelle, les prises de risques et l’innovation sont davantages dans le jeu vidéo qu’au cinéma qui se retrouve de plus en plus tenté de reprendre cet univers tout en lui imposant ses codes et contraintes, menant souvent à une dénaturation du jeu d’origine…

En attendant, Bioshock est actuellement disponible sur XBOX 360 et sur PC. Bioshock 2 quant à lui est prévu pour 2009.