Grande nouvelle (bonne ou mauvaise, à vous de voir) ! Le réalisateur Gore Verbinski (La trilogie Pirates des Caraïbes) vient d’annoncer que le film issu du jeu vidéo Bioshock était confirmé… pour 2010.
L’histoire de Bioshock se passe en 1960 et raconte l’histoire de Jack, unique rescapé d’un crash aérien qui trouve refuge dans un phare abandonné. Mais ce phare est en fait un passage pour atteindre Rapture, ville sous-marine érigée par le démagogique Andrew Ryan. La cité a été construite en 1946 pour échapper aux communistes et à l’état américain. Nourri d’utopie, la ville a drainé des artistes et des scientifiques, portés par la démagogie du projet. Sauf qu’une invention allait faire basculer Rapture : l’Adam. Afin de devenir « parfait », les habitants ont commencé à vouloir se doter de « pouvoirs », des plasmides, pour lequel l’Adam était nécessaire. Un marché noir pour cette « drogue » s’est développé, semant le chaos à Rapture et transformant ses habitants en monstres appelés les « chrosomes ».
Le jeu est un FPS et notre Jack ne cherche qu’à se sortir de ce bourbier dans lequel il n’est pas forcément tombé par hasard. Lui-même s’injecte des plasmides afin d’obtenir des pouvoirs : incendie, télékinésie, invisibilité… toute une panoplie de pouvoirs bien utiles pour s’en sortir car la ville regorge de chrosomes tarés. Surtout que pour avoir des plasmides, il faut de l’Adam et cette précieuse substance est sécrétée par des « petites soeurs », fillettes monstrueusement modifiées pour produire de l’Adam. Seul bémol, ces petites soeurs sont protégés par « Big Daddy », protecteur dévoué de la précieuse substance et très costaud.
Le Protecteur Bid Daddy et sa petite soeur à protéger
Bioshock a été développé par 2K Boston et 2K Australia. Anciennement Irrational Games (les papa de System Shock 2 !!), le studio a porté un soin extrême à la création de Rapture. Véritable chef d’oeuvre d’architecture art déco, la ville sous-marine est criante de vérité. En jouant à Bioshock, c’est surtout un voyage dans les années 50 que l’on effectue mais c’est aussi un plongeon dans la folie qu’à engendrer cette cité utopiste digne d’un roman de Orwell. Même si les graphismes ne sont pas une claque à la Crysis, le jeu est d’une beauté bluffante et l’on passe une bonne partie du jeu à admirer la ville, belle et décadente à la fois.
L’architecture de la ville Rapture
Ni Dieu mais pas forcément ni maitres…
Que donnera le film ? C’est la grande question, surtout avec les projets de film Gears of War et Halo qui sont tombés à l’eau, on peut se demander ce qui relève de l’effet d’annonce ici et de la réalité. Verbinski a prouvé qu’il pouvait faire du cash avec Pirates des Caraïbes (à défaut de qualité) mais est-ce que l’ambiance très particulière du jeu sera respecté ? C’est une autre question difficile à trancher. Mais surtout, la question que je me pose est: qu’est-ce qu’un film pourra faire de plus que le jeu n’a déjà fait ?
Et le débat est bien là. A l’heure actuelle, les prises de risques et l’innovation sont davantages dans le jeu vidéo qu’au cinéma qui se retrouve de plus en plus tenté de reprendre cet univers tout en lui imposant ses codes et contraintes, menant souvent à une dénaturation du jeu d’origine…
En attendant, Bioshock est actuellement disponible sur XBOX 360 et sur PC. Bioshock 2 quant à lui est prévu pour 2009.