La Ballade de l’Impossible – Norwegian Wood

Depuis une expérience désastreuse avec l’adaptation de son premier roman, Haruki Murakami avait jusqu’à récemment toujours refusé de céder les droits de ses livres au cinéma. Tran Anh Hung, le réalisateur de Cyclo et de L’odeur de la papaye verte, amoureux des romans de l’écrivain japonais depuis longtemps, a finalement obtenu son accord pour filmer La ballade de l’impossible.

Le pari était risqué et osé pour le cinéaste français d’origine vietnamienne. Mais que les fans de la première heure se rassurent, il s’agit ici d’une adaptation fidèle au roman puisque Murakami a lui-même validé le scénario ainsi que le montage final.

La Ballade de l’Impossible – Norwegian Wood est une œuvre poétique où la mélancolie et l’amour charnel s’imbriquent. Il y est question de revendications, de deuil, d’amours, de passions et de souffrances. On a des belles séquences sur le questionnement de l’adolescent en train de devenir adulte, des réflexions sur le verbe aimer ou sur la notion d’amitié. A cela, le réalisateur a su mettre à profit un directeur de la photo remarquable, Mark Lee Ping Bin qui a parfaitement réussi à restituer l’atmosphère du Japon des années 60 à travers une superbe qualité photo où l’envoutante B.O composée par Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead, se marie à la perfection. A cela, on pourra aussi signaler l’excellente prestation des comédiens dont Rinko Kikuchi (la Japonaise sourde en mal de repères dans Babel d’Alejandro González Inárritu) qui joue ici le rôle de Naoko.

Seul bémol et de taille, la durée excessive du film : plus de 130 minutes qui sont loin d’être expéditives. La Ballade de l’Impossible – Norwegian Wood reste tout de même un film à voir pour sa beauté et son esthétisme.

Photos de La Ballade de l’Impossible – Norwegian Wood

Synopsis de la La Ballade de l’Impossible – Norwegian Wood
Tokyo, fin des années 60. Kizuki, le meilleur ami de Watanabe, s’est suicidé. Watanabe quitte alors Kobe et s’installe à Tokyo pour commencer ses études universitaires. Alors qu’un peu partout, les étudiants se révoltent contre les institutions, la vie de Watanabe est, elle aussi, bouleversée quand il retrouve Naoko, ancienne petite amie de Kizuki. Fragile et repliée sur elle-même, Naoko n’a pas encore surmonté la mort de Kizuki. Watanabe et Naoko passent les dimanches ensemble et le soir de l’anniversaire des 20 ans de Naoko, ils font l’amour. Mais le lendemain, elle disparaît sans laisser de traces. Watanabe semble alors mettre sa vie en suspension depuis la perte inexplicable de ce premier amour. Lorsqu’enfin il reçoit une lettre de Naoko, il vient à peine de rencontrer Midori, belle, drôle et vive qui ne demande qu’à lui offrir son amour.

Fiche technique de La Ballade de l’Impossible – Norwegian Wood
Date de sortie cinéma : 4 mai 2011
Réalisé par Tran Anh Hung
Avec Kenichi Matsuyama, Rinko Kikuchi, Kiko Mizuhara
Titre original : Noruwei No More
Long-métrage japonais
Genre : Drame, Romance
Durée : 02h13min
Année de production : 2010
Distributeur : Pretty Pictures

Bande-annonce de La Ballade de l’Impossible – Norwegian Wood

Festival Paris Cinéma 2010

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Décidément, c’est l’événement ciné de l’été depuis 2003. Du 3 au 13 juillet prochains, le Festival Paris Cinéma donne rendez-vous aux cinéphiles de tout âge pour leur proposer une programmation bien alléchante.

Au programme, des invités d’honneur (Jane Fonda, M. Night Shyamalan, Eugène Green…), des avant-premières prestigieuses, une compétition internationale de longs métrages, des films rares ou inattendus.

LES AVANTS-PREMIERES
***Les films de la sélection cannoise :
–« Oncle Boonmee » : la Palme d’Or du thaïlandais Apichatpong Weerasethakul
–« Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois, Grand Prix du Jury
–« Poetry » de Lee Chang-dong, Prix du scénario
–« Un homme qui crie » de Mahamat-Saleh Haroun, Prix du Jury
–« Tamara Drewe » de Stephen Frears, hors compétition

***« Toy Story 3 » de Lee Unkrich – dans le cadre de la Journée Toy Story 3D relief le 11 juillet au Gaumont Opéra Capucines.

***« Le Dernier Maître de l’air » de M.Night Shyamalan – 10 juillet au Gaumont Opéra Capucines, dans le cadre d’une rétrospective des 8 précédents films du cinéaste.

Notons également que le festival met à nouveau la cinématographie d’un pays à l’honneur. Cette année plein cap sur le Japon avec plus de 100 films dont une cinquantaine d’inédits. Articulée autour de dix thèmes, la programmation a de quoi séduire les amateurs du cinéma nippon.

LE JAPON A L’HONNEUR :
***Inédits du Japon – une quarantaine de films inédits (courts et longs métrages, fictions et documentaires) et des rencontres avec leurs réalisateurs et comédiens (Yuya Ishii, Ryosuke Hashiguchi, Koji Fukada).
***Hommage de Koji Wakamatsu en sa présence (« L’Empire des sens », « United Red Army ») – Masterclass à la BnF ; débat avec le réalisateur ; avant-première de son « Le Soldat Dieu ».
***Focus en leur présence sur :
–Shinobu Terajima (Ours d’argent de la meilleure actrice pour son rôle d’épouse martyre dans « Le Soldat Dieu » de Koji Wakamatsu) – avant-première du film « Le Soldat Dieu ».
–Rinko Kikuchi (nomination aux Oscars pour son interprétation dans « Babel » d’Alejandro González Iñárritu) – avant-première de « Carte des sons de Tokyo » d’Isabel Coixet.
***Hommage à Sadao Yamanaka – projection de « Tange Sazen et le pot d’un million de ryôs » (1935), « Kôchiyama Sôshun » (1936) et « Pauvres humains et ballons de papier » (1937) pour la première fois en France, dans leur intégralité et en VOSTF.
***Rétrospective de l’œuvre d’Akira Kurosawa (« Rashomon », « Les Sept Samouraïs », « La Forteresse cachée », « Chien enragé », « Entre le Ciel et l’Enfer », « Vivre », « Dodeskaden »).
***Le Japon vu par… – programmation de films de tous les genres, de toutes les époques et de toutes les nationalités pour un autre regard sur le pays du Soleil Levant (« Hiroshima mon Amour » d’ Alain Resnais, « Lost in Translation » de Sofia Coppola, « La Maison de bambou » de Samuel Fuller, « Tokyo Ga » de Wim Wenders…).
***Histoires de fantômes japonais – trois soirées autour de visions troublantes, d’apparitions perturbantes et de disparitions inexplicables – projection de « Dark Water » d’Hideo Nakata (2002), « Kairo » de Kiyoshi Kurosawa (2001) et « La Mort en ligne » de Takashi Miike (2004).
***Séances jeune public – ateliers origami ; projection de « Le Noël de Komaneko » de Tsuneo Gôda, « Child by Children » de Koji Hagiuda, « Gamera, le monstre géant ».
***Nuit « One Piece » – projection de 5 films inédits en France.

Retrouvez plus de détails sur la page du site officiel de l’évènement !

Voici un début d’été cinématographique qui promet ! Les cinéphiles en seront nul doute comblés ! En attendant le Festival Paris Cinéma 2010, voici sa bande-annonce :

La bande-annonce du Festival Paris Cinéma 2010