I am Legend : la vrai fin

Je suis tombé de haut quand j’ai lu la nouvelle [en], mais tombé du bon pied !

En effet, lorsque je vous ai parlé du film I am Legend ici même, j’expliquais dans le spoiler que j’avais trouvé la fin décevante, alors que le film donnait des pistes plus intéressantes.

Et bien voilà la vérité : ces pistes étaient en fait suivies et la fin que je me rêvais, était en fait la vraie fin ! Mais ils l’ont changés par quelque chose de plus héroique, et happy-ending, en bref commercial.

Cette fin alternative est présente sur le DVD qui vient de sortir aux USA. J’imagine qu’elle y est en scène bonus, mais j’aimerai beaucoup qu’on puisse choisir entre deux versions, dès le départ. Pour moi un DVD devrait quand même pouvoir faire ça…

Voici en vidéo la « vrai » fin du film, que vous n’avez pas vu au cinéma. Il s’agit bien évidement qu’un méga-spoiler, donc ne cliquez pas sur « Montrer » à moins que vous ayez déjà vu le film : ce serait dommage.

[spoiler]Voici donc la scène :

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C’est exactement ce que je pensais : le groupe d’êtres vérolés reste une certaine humanité. Qui ne parle pas, qui est violente, mais qui vit.

Robert est un monstre à leur yeux pour ce qu’il a fait : capturer et faire des expériences sur les leurs.

Je rappelle que le livre, lui, raconte que certains « vérolés » peuvent parler. C’est beaucoup moins intéressant que la vision de ce film.

Pour finir, je dis que la fin version ciné est « happy ending », alors que, me diriez vous, Robert meurt. Mais il meurt en laissant le remède (« trop facile, c’est dans son sang » arf !) et la femme trouve une colonie d’humains : ils sont donc encore en vie et assez nombreux, alors qu’ici on ne sait toujours pas s’il ne sont pas les 3 derniers humains non vérolés sur Terre.

[/spoiler]

12 réflexions au sujet de « I am Legend : la vrai fin »

  1. Ha ouais… C’est clair que cette fin est largement mieux.

    Mais bon, un truc pouic pouic héroique qui fait pleurer, c’est tellement mieux pour les producteurs.

    Je suis curieux de voir si le DVD va exploiter cette fin. Clair que juste avoir un bonus pourri « voir la vraie fin », ça serait complètement naze.

  2. C’est pas du récent ça! 😀

    En fait c’est pas la « vraie » fin. Ce n’est pas non plus celle du livre. Quelqu’un l’a raconté (à ma demande) sur un autre blog, mais j’ai plus l’adresse. 😐

  3. En quoi elle est meilleure? Je dirais qu’elle est moins pire d’un point de vu hmmm, du sens, mais pas franchement meilleur. Ca fait tout aussi mélo, selon moi. Alors que dans la fin du livre, qui je trouve est largement supérieure, les monstres forment une SPOILER SPOILER SPOILER vraie civilsation. Ca renforce vachement tous les messages du bouquin, et donc du film, non? Sur l’évolution… L’homme n’évolue plus en bête avec un soupçon de sentiment humain, l’homme évolue tout court. Aprés, ça dépend quel sens on veut donner au truc… Mais dans le film, l’humanité me semble régresser, alors que ce n’est pas le cas du livre. FIN DU SPOILER

  4. SPOILERS

    Lulu: j’en ai un peu marre de ces représentations de l’humanité qui « évolue et change mais reste quand même gravement humaine ». Je veux dire par là que des humains qui voient dans le noir et n’ont pas de cheveux, ca reste juste des humains. Je crois même que ceux du livre parlent.

    Souvent dans la SF on tombe sur ça :
    -Ah bah en fait on est pareil!
    -Ben oui couillon nous on a juste la peau bleue, mais comme toi on adore la tektonik et les balades sur la plage.
    -Cool, ami ! Vivons ensemble et instaurons des quotas pour avoir l’égalité entre les humains et les mutants bleus qui sont comme nous en fait !

    Dans cette nouvelle fin on voit une horde violente mais organisée. Mais cette nouvelle « espèce » n’a que quelques années d’existence ! … Laissez-leur 1000 ans et ils feront une superbe civilisation… Superbe pour eux bien sûr, parce qu’ils ne sont pas humains, et ne vont pas vivre avec et comme les humains.

    Voilà donc ce qui me fait plaisir : montrer des « monstres » qui ont comportement radicalement pas humain, mais montrer qu’il s’agit d’un groupe qui a droit à la vie et qui n’agit pas en animaux. Oui les nouveaux humains ne regarderont plus le foot à la télé. Et oui la nouvelle humanité qui hérite de la Terre n’est PAS comme nous. Et tant pis pour les humains.

  5. Ouais, mais dans le livre, c’est bien plus fort. Ca traite également de la normalité, des différences, de l’isolement sur soi-même. A aucun moment on ne voit le grand Will Smith douter de lui-même. Bah nan, c’est un gentil…
    La femme que l’on voit ici est en fait une vampire engagée par un nouvel ordre vampirique et à la fin Neville finit dehors, devant une foule avide de son éxécution parce que c’était lui le croque-mitaine, celui qui terrorisait les foule, celui qui laissait derrière lui les cadavres d’amis. Il comprends alors que ce ne sont plus eux les monstres, mais lui. Il conseille à Ruth (la fille) de ne pas laisser sa société devenir inhumaine, et le livre ce termine sur ces mots (je cite de tête, donc i peut y avoir des fautes) : « une autre espèce a gagné le bastion inexpugnable des mythes et des rêves. Je suis une légende ».
    Ca a carrément été dévoyé, tout a été détourné. Sa femme n’est pas morte dans un accident d’hélico, elle a été frappée par l’épidémie et c’est quand elle revient pour boire son sang qu’il devient amer et renfermé sur lui-même et comprends qu’il va devoir tuer pour survivre. Il n’écoute pas Bob Marley, mais Prokoviev. Il n’a pas de chien, il en apprivoise un qui mourra un peu plus tard de l’épidémie.
    Ce film est une abomination. Enfin je sais pas j’ai les larmes aux yeux à chaque fois que je lis ce putain de dernier chapitre et quand je vois ce qu’ils en ont fait… grrrr

  6. Le livre a l’air très intéressant, et aussi différent du film. Je dirai, tant mieux !
    Les détails que tu cites (sa femme, son chien) n’ont au final aucune importance. C’est même normal qu’ils soient virés pour simplifier l’histoire, comme dans toute adaptation en film.
    Que les mutants ne sucent pas le sang des gens, c’est un TRES bon changement. Dans notre ère où les films et séries et BDs de vampires sortent de tous les côtés, et rarement de bonne qualité, il est une bonne chose que de virer toutes ces références totalement inutiles en plus au vampirisme (puisqu’ici Robert est scientifique et pas chasseur).
    Il est normal et sain que le film ne soit pas identique au livre.

    Maintenant sur les grandes lignes qui ont changées, vu que je trouve que le sujet du film est lui aussi excellent et intéressant (mais différent du livre, oui), ca ne me gêne pas.
    Une grande partie du film traite surtout de l’isolement de Robert qui travaille dur pour garder la forme (mentale et physique), et qui parle à des mannequins. Comme j’avais dis, je trouve cette partie très bien réussie. Je ne suis pas sûr que le livre traite beaucoup de ça (puisque les mutants y ont une plus grande importance).
    Ensuite, la fin, et bien je me répète: bon car original. Ta fin, sûrement intéressante, mets quand même en scène de simples humains « à peau bleu », ici on a bien droit à des êtres différents, et j’aime.

  7. Dans le livre, on voit l’évolution de Neville. Il n’a rien d’un scientifique, c’est monsieur tout le monde.
    Je ne sais pas comment l’expliquer. Le seigneur des anneaux était une bonne adaptation du bouquin bien que deux ou trois passages sympathiques me manquaient. Dans ‘je suis une légende’, je sais pas,l’ambiance du bouquin n’est pas respectée, le personnage de Neville a une psychologie toute autre, l’histoire est changée, formatée du tout au tout. J’avais l’impression de voir une version pseudo-sentimentale de resident evil. Et la fin n’y change pas grand chose. Je soutiens mordicus que la façon dont ils ont modifié le sens du titre est une hérésie. Je n’ai pas tout raconté, histoire de te laisser la surprise si tu veux lire le bouquin, mais c’est beaucoup moins américain. Ca traite également de l’absurde de la vie, le personnage se détruit peu à peu à l’alcool, les allusions au nazisme sont récurrentes et posent des questions intéressantes : peut-on aimer un monstre, qu’est ce qui définit la monstruosité, etc…?
    J’ai dit que ça traitait de l’isolement, mais c’est un tout autre isolement que celui du beau et svelte Will Smith, seul face à l’adversité. Nan, c’est un isolement pervers qui rends fou, vraiment fou. Les limites ne sont plus les murs de sa maison mais dans son esprit… Pourquoi refaire le film « 28 jours plus tard » ?
    Enfin, cela traite de la descente aux enfers. Comment un homme finit, à force de souffrances et d’épreuves, à ne plus éprouver de sentiment et à devenir ce qu’il combat.

  8. En bref, le film est simplement inspiré et non adapté du livre.
    Le titre du film est effectivement mal choisi.

  9. Pour ma part, je suis content d’apprendre qu’il y a une autre fin. En effet, lorsque j’ai vu le film, la fin me semblait … pas réaliste … d’ailleurs, un truc complétement c**, pourquoi il va pas se terrer avec la femme et le gosse et au dernier moment, il envoit la grenade au lieu de mourir !?!
    De plus, l’aspect de la ville fortifié de la fin … j’y ai pas trop cru … surtout quand on voit les murs de malade mis en place et la bande de pequenot à l’intérieur … moui bien sûr, on y croit trop.
    Le fait que Neville, la femme et le gosse partent, mais sans pour autant savoir s’ils restent des survivants collent bien plus avec le reste du film.

    En tout cas, bon film.

  10. Salagir, content de voir quelqu’un qui comprends enfin ce film.

    Je l’ai vu, me suis fait mon avis, puis ensuite je me suis renseigné sur ce que les réalisateurs du film ont fait comme choix, et tu es parfaitement dans le vrai.

    Ce n’est pas une adaptation, le film se concentre sur Will Smith et rien d’autre. Il faut cependant raconter autre chose… Ils ont voulu faire des flashback pour raconter l’évacuation de Manhattan -> sa femme n’est pas morte pareil que dans le livre (elle y est contaminée), les monstres n’ont pas les mêmes caractéristique.

    Tout le folklore magique qui intervient avec la fille latino et son église c’était pour opposer « Je suis une légende » (le livre) dans lequel tout espoir y est absent, et un autre film (dont j’ai oublié le nom) dans lequel l’espoir y est très présent. Les origines latines servent à montrer au téléspectateur que le phénomène est étendu sur toute la planète.. (oui les amériques sont la planète pour les usa ^^).

    Quoiqu’il en soit, je trouve cette fin un peu mieux, bien que j’y voit un peu trop de sentimentalisme chez les créatures..

    Quelques trucs qui me dérangent :
    – Il y a de l’électricité, mais pas internet…
    – Les monstres sont intelligents, mais ce n’est jamais montré explicitement.. avec le piège qui est tendu la confusion demeure possible.
    – Si les monstres sont si intelligents, et qu’ils veulent le coincer -> il n’est pas interdit de regarder par la fenêtre et au bout de 3 ans, à force de déplacement d’immeuble en immeuble et d’observation on arrive a s’approcher de l’habitat de Will Smith (malgré qu’il attende la journée, les fenêtres existent..).

    Ca reste un film que j’ai beaucoup aimé.

  11. Tu fais bien de réveiller ce sujet, Sam : j’ai justement lu le livre il y a quelques jours. C’est un très bon livre (encore que je trouve que quelques détails sont complètement laissés inexpliqué alors que pendant un chapitre entier on parle de biologie avancée).
    Mais il est clair que ce sont deux oeuvres au scénario et au traitement totalement différent. En fait elles n’ont de commun que le titre, le nom du héros, et le fait qu’il y ait un chien.

    (contient des spoilers)

    Pour répondre à ce qui te dérange :
    – internet, c’est comme les téléphone portable, ca fait super chier quand on veut faire un film avec un peut d’isolement 😉 On aurai qu’à dire que le film se passe il y a 10 ans.
    – intelligents : c’est ce que je trouve intéressant. A l’évidence ils sont organisés mais vraiment pas intelligents (pour des humains). Le piège qu’ils tendent est strictement copié sur celui de Neville.
    – trouver Neville: je pense qu’ils ne cherchent à le coincer que depuis qu’il a enlevé la fille : son mec, qui est le chef de la bande a alors obligé les autres à le traquer. Contrairement à celui du livre, Robert ne tue pas des centaines de vérolés, il a du en enlever 5 maximum.
    Et puis il est possible qu’ils ne puissent même pas regarder par la fenêtre. En fait ca me semble obligatoire, car le moindre rayon lumineux les fait abominablement souffrir (note comme les chiens attendent qu’une toute petite fente de lumière disparaisse pour attaquer). En plein jour, quand tu regardes le sol, ce sont bien des rayons du soleil qui entrent dans tes yeux
    – trop de sentimentalisme: il est clairement abérant qu’ils laissent Neville en vie, d’autant qu’il a sûrement tué des gens de leur groupe avec sa voiture…

    Sinon je persiste et signe: les humains vampires qui parlent dans le livre, sont effectivement des « gens à la peau bleu ». Le livre n’en est pas moins intéressant, mais le film lui, l’est d’autant plus.

  12. je suis tout à fait d’accord avec lUNAGONY. le film n’est qu’une copie de 28 jours plus tard ou des Resident Evil.
    le sens du titre, dans ce contexte et cette reprise hollywoodienne, n’a plus son sens…Robert Neuville perd ici toute cette densité et cette psychologie bien particulière qui le caractérisaient dans le roman.
    dans ce film, il devient une légende parce qu’il sauve l’humanité grâce au remède se trouvant dans son sang, alors que dans le livre, il devient un mythe tout simplement parce qu’il est le DERNIER DE SON ESPECE encore en lutte pour sa survie.
    et bien que j’ai une énorme sympathie pour Will Smith, un traitement bien plus sérieux et fidèle au roman, et un acteur comme Russel Crowe, aurait donné une dimension plus grande au film, qui n’est quand même pas aussi ridicule que ça…

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