« L’Illusionniste » : un petit bijou d’animation

Sept ans après « Les Triplettes de Belleville », Sylvain Chomet revient avec un nouveau long-métrage d’animation, « L’Illusionniste », fondé sur un scénario de Jacques Tati. Tourné en 2D, le film est une très belle réussite tant sur l’histoire que sur le graphisme.

Dans ce projet demeuré à l’état d’esquisse, Tati cherchait à revenir sur ses années dans le music-hall comme Chaplin avec « Les feux de la rampe » : un vieil artiste ringard de music-hall prend sous son aile une jeune serveuse rencontrée lors de ses pérégrinations en Ecosse, et va l’aider à trouver sa place dans le monde…

Chomet reprend les grandes lignes du scénario et le transforme en film sur Tati, nous livrant plus un hommage au maître qu’une adaptation personnelle. Cette œuvre animée est une évocation directe de la figure de l’homme à la pipe, à travers la silhouette et le patronyme de l’illusionniste.

Minutieux, attentif, le trait du dessin l’est également, qu’il s’agisse des protagonistes, des décors ou des accessoires. Chomet multiplie les plans généraux d’Edimbourg à l’aube et au crépuscule, et restitue à merveille l’ambiance désuète des music-halls des années 50.

Au final, un film émouvant, envoutant et captivant, un vrai bijou d’animation qui vaut le détour.

Images de « L’Illusionniste »

Synopsis de « L’Illusionniste »
À la fin des années 50, une révolution agite l’univers du music-hall : le succès phénoménal du rock, dont les jeunes vedettes attirent les foules, tandis que les numéros traditionnels – acrobates, jongleurs, ventriloques – sont jugés démodés. Notre héros, l’illusionniste, ne peut que constater qu’il appartient désormais à une catégorie d’artistes en voie de disparition. Les propositions de contrats se faisant de plus en plus rares, il est contraint de quitter les grandes salles parisiennes et part avec ses colombes et son lapin tenter sa chance à Londres. Mais la situation est la même au Royaume-Uni : il se résigne alors à se produire dans des petits théâtres, des garden-parties, des cafés, puis dans le pub d’un village de la côte ouest de l’Écosse, où il rencontre Alice, une jeune fille innocente qui va changer sa vie à jamais.

Fiche technique de « L’Illusionniste »
Date de sortie cinéma : 16 juin 2010
Réalisé par Sylvain Chomet
Avec Jean-Claude Donda, Edith Rankin
Long-métrage français
Genre : Animation
Durée : 01h20min
Année de production : 2006
Distributeur : Pathé Distribution

Bande-annonce de « L’Illusionniste »

« L’Illusionniste » – la bande-annonce

Le nouveau long-métrage d’animation en 2D de Sylvain Chomet, créateur des « Triplettes de Belleville » (nomination à l’Oscar de la meilleure chanson originale 2004) est inspiré d’un scénario inédit de Jacques Tati. Et quand le talentueux animateur rencontre le cinéaste de génie, on peut s’attendre à un grand moment de poésie et d’émerveillement.

Et le résultat est semble-t-il à la hauteur des expectatives. La première projection mondiale de « L’Illusionniste » a eu lieu en févier dernier au Festival de Berlin, où il a fait l’unanimité. Un succès qui n’a visiblement pas échappé aux studios Sony Pictures Classics, puisqu’ils ont acquis de Pathé les droits de distribution en Amérique du Nord. Une collaboration qui n’est toutefois pas nouvelle, puisqu’ils avaient déjà fait de même pour « Les Triplettes de Belleville » en 2003.

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« L’Illusionniste » raconte l’histoire d’un vieux magicien sur le déclin, qui va croiser dans une petite communauté isolée une jeune fille persuadée qu’il possède de vrais pouvoirs, une rencontre qui va changer sa vie.

Produit par Bob Last, le film sortira sur nos écrans le 16 juin prochain. Souhaitons-lui la même réussite que son prédécesseur. En attendant, voici la bande-annonce :

« L’Illusionniste » – Bande Annonce