Wall-E

On pourrait accuser Pixar de faire tout le temps la même chose… des films qui déchirent.

C’est très simple, Wall-E contient en lui toutes les qualités classiques du Pixar :

  • Des graphismes qui sont travaillés dans le moindre détail
  • Un monde d’une beauté époustouflante et pourtant énormément réaliste
  • Un pitch simple, résumable en une ligne
  • Un scénario vraiment original, qui étonne à chaque fois
  • Des personnages au top du top
  • Mise en scène parfaite, aucune longueur, aucun ennuis
  • Des références subtiles

Maintenant, revoyons la scène au ralenti.

Graphismes

La production 3D actuelle se sépare en deux grandes tendances. D’un côté ceux qui se croient encore en 1995 et essaient à chaque production de dépasser les limites, de faire un film encore plus beau, encore plus formidable grâce à la technologie de la 3D, et émerveiller le spectateur qui pourtant n’y verra rien, sur leurs effets qui leur ont pris des mois.
Et puis il y a ceux qui savent que la 3D est un outil pas cher et efficace. Ils pondent les films plus vite qu’un studio japonais sort son épisode hebdomadaire de shonen, font rôter le personnage, amassent l’argent, et recommencent.

Et oui ! Avec les avantages de la 3D, pourquoi s’en priver ? Je n’en dirai pas que du mal, des films pas mal comme La véritable histoire du petit chaperon rouge auraient été nuls sans une réalisation efficace et pas cher avec la 3D.
En effet, souvent le budget qui est mis dans la réalisation n’est pas mis dans le scénario.La 3D coûte au bas mot 100 fois moins cher que le dessin sur celluloïd, on peut donc aujourd’hui faire avec un scénario sympa une réalisation regardable.

Pixar eux, se donnent tous les moyens à chaque film.
Chaque objet est dessiné en détail, à un point tel que seuls les premiers Disneys, oui d’il y a70 ans, font preuve d’un tel perfectionnisme. Une qualité au top.

Un monde d’une beauté époustouflante et pourtant énormément réaliste

Ici la planète est couverte de poussière et de rouille. Ce ne sont que des déchets sur un monde post-apocalyptique. Pourtant, on y voit des tours (créées par Wall-E) illuminées par le soleil du matin, et c’est superbe. Il en est de même pour à peu près tout, chaque lieu vaut le coup d’oeil, et ce, en utilisant des éléments qui existent, comme ici de simples cubes de déchets compressés.

On avait la même chose dans les autres films : le fond de la mer dans Némo, les toits de Paris dans Ratatouille, la forêt luxuriante dans The Incredibles… Même la nourriture de Ratatouille, nous donnait faim.

Un scénario au pitch vraiment simple, résumable en une ligne

Souvent et surtout sur les derniers films, entendre le pitch seul donne un a-priori hyper négatif. On se dit que ça doit être tout pourri.

  • Alors heu c’est un robot tout seul sur Terre et un autre robot arrive et il l’aime
  • Ben un rat, il voudrait être cuisinier dans le monde des humains, alors il s’allie avec un type
  • C’est des voitures qui parlent… le héros est égocentrique mais il rencontre des voitures sympa
  • C’est des super-héros, mais y’a plus de super héros. Non c’est pas Watchmen… enfin si.
  • Papa poisson cherche son enfant poisson

Et pourtant… pourtant le film est une réussite.

Un scénario vraiment original, qui étonne à chaque fois

Au moins la liste ci-dessus le montre, c’est n’importe quoi les films Pixar ^_^ Où sont les héros qui délivrent les princesses ? Les enfants qui trouvent un monde parallèle dans leur boite à chaussure ?

Au moins ces pitchs font toujours preuve d’imagination.

Des personnages au top du top

Pratiquement le plus important dans un film… Quel charsime dans chaque héros de Pixar… Inutile de citer ici les nombreux persos, premiers rôles ou secondaires, qui sont si réussis dans leurs diverses productions.

Pour Wall-E nous avons, et bien Wall-E, robot rouillé et appliqué, qu’on ne quitera pas des yeux durant tout le film, plus attendrissant que le chaton de Shrek.
Eve est magnifique, surpuissante, intelligente et… très dangereuse !
Mais nous avons aussi le gentil capitaine de vaisseau, naïf au départ, puis fortement engagé par la suite.
Et même deux personnages qu’on voit à peine, deux humains qui les premiers sortent de leur carcan et se rencontrent, on les aime.

Mise en scène parfaite, aucune longueur, aucun ennuis

Ca ne s’explique pas. On ne s’ennuie jamais.

Souvent dans les films actuels, il y a une ou deux scène où je me dis : « Mais c’est nul ça ! Pourquoi ils ont fait ça ? » Et bien ici, ils le font pas.

Des références subtiles

Les productions 3D des dix dernières années, se sont basées sur Shrek 1, et ont cumulés à outrance les références à tout ce qu’on aime. Shrek 2 lui-même, et le suivant, ont continués dans cette voie de l’humour facile : placez une référence directe à quelque chose qu’on aime, et le spectateur sera content.
Si la référence est trop récente, alors le film va vite vieillir (l’intro de Shrek 2 est maintenant déjà à moitié incompréhensible).

Avec Pixar, la référence est plus subtile. Souvent, au lieu de montrer directement un personnage se transformant en super Saiyajin, ou de placer Yoda à l’écran, il reprendra une ambiance caractéristique (dans The Incredibles, il y a légions de références à … James Bond, et oui que pas les super héros), ou placera juste un son (bruit du sabre laser).