Capcom vous invite à un pèlerinage dans la charmante bourgade maudite de Raccoon City. Au-delà de la joie à l’idée d’aller taquiner le zombie jusqu’à quatre en ligne, qu’en est-il du jeu dans sa globalité ? Un an après le premier Resident Evil : Outbreak, on retrouve nos huit pauvres quidams tentant désespéramment de s’échapper d’un Raccoon City infesté par les zombies. Outre l’apparition du jeu en ligne et quelques nouveautés de gameplay anecdotiques sur lesquelles nous reviendrons en temps utile, il ne faut pas escompter une claque graphique comme à la sortie de Resident Evil 4 ou à faire des cascades telle Milla Jovovich dans les adaptations filmiques de la saga. Ici, c’est encore un retour aux sources que vous propose Capcom, avec tout ce que cela implique de bon et de mauvais. Land of the dead… again Bonne nouvelle ! Cette fois on n’est pas livré d’emblée en pâture aux zombis. Le jeu contient un bref scénario de didacticiel (dans des décors issus du précédent opus) afin d’assimiler les bases en douceur. A part ça, le contenu est sans surprise si on a épuré le premier volet : cinq missions (ce qui ferait léger sans les parties on-line) parsemés d’énigmes (toujours aussi peu originales) et de confrontations musclées, visitables par le biais de 8 persos que vous contrôlez. Chacun dispose de ses propres spécificités (le flic possède d’entrée un flingue, l’étudiante peut porter plus d’objets, la journaliste sait crocheter les serrures, etc.). Le contrôle des équipiers est laissé au soin de l’ordinateur pendant que l’on joue les petits chefs en diffusant des ordres simples via le stick analogique : "Aidez-moi", "Allez-y", "Désolé" (terme comptant parmi les "grosses" nouveautés), etc. L’idée reste bonne, même si on aurait aimé plus de renouvellement dans les interactions avec ses compagnons d’infortune. Une jouabilité défraîchie En parlant du comportement des alliés, disons que celui-ci se révèle en général satisfaisant. Ces derniers n’hésitent pas à venir en renfort pour zigouiller un monstre colossal (Hasta la vista, baby !) ou à nous aider à marcher quand on est blessé. Néanmoins, reste encore des moments où les badauds demeurent les bras ballants alors qu’un ennemi se jette sauvagement sur eux (Mais bouuuuuuuuuge !), défaut forcément énervant dans un jeu où les objets de soin ne sont pas légions. Côté gameplay, là non plus on ne croule pas sous les nouveautés. Certes, on peut désormais ramasser des objets en rampant (heu… perso jusqu’ici ça ne m’a pas sauver la mise) ou de viser en action, mais cela ne change rien à l’affaire. Avec ses persos psychorigides, ses angles de caméra malaisés, son système d’inventaire restrictif et ses temps de chargement intempestifs, le gameplay de la série supporte mal le poids des ans. Résultat, on peine à se motiver pour avancer dans le jeu. Et si le jeu en réseau n’existait pas ? Mais les faux-pas ne s’arrêtent pas là ! Graphiquement, le jeu n’a subi aucun changement par rapport à l’opus de l’an passé et on ira même jusqu’à dire que le choix des lieux (le métro, le commissariat, etc.) paraît moins inspiré qu’auparavant. De plus, la gestion des collisions est toujours une vraie horreur et les saccades sont fréquentes. Alors pourquoi se procurer ce second volet ? Principalement pour la fonction on-line car il est clair que si vous parvenez à composer une équipe soudée, les parties peuvent être sympas. Capcom a également pensé à organiser des événements à durée limitée (comme une chasse aux objets) pour ceux qui veulent péter les scores. En revanche, si c’est l’aventure en solo qui vous intéresse, sachez que la PS2 dispose de valeurs nettement plus sûres : Obscure, Silent Hill, Project ZERO. Et si vous avez déjà fait le tour de ces classiques, autant attendre la version PS2 de Resident Evil 4 prévue pour le 3 novembre prochain.