L’histoire du manga : fiche complète sur tout ce qu’il faut savoir sur le manga en général !

Manga (漫画 ou まんが) désigne enjaponais les bandes dessinées en général. Enfrançais, ce terme désigne les bandesdessinées japonaises. De façon impropre, on peutdénommer ainsi d’autres produits rappelant ces bandesdessinées (dessins animés, style graphique…).

Introduction

Origines

Manga souvent traduit littéralement par« image dérisoire », estcomposé de ga (), « dessin »,« gravure », et man (), « involontaire »,« divertissant », « sansbut » mais aussi « au fil del’idée », ainsi on pourrait aussi bien letraduire par « esquisse libre »,« esquisse rapide » ou « imagemalhabile ».

Le terme devient courant à la fin du XVIIIe siècle avec la publicationd’ouvrages tels que Mankaku zuihitsu (1771) de KankeiSuzuki ou Shiji no yukikai (1798) de Kyoden Santo et audébut du XIXe siècle avec Manga hyakujoen 1814 de Minwa Aikawa. Également en 1814 Hokusai, lepeintre de la célèbre vague, nomme les images degrimaces qu’il a commencé à dessiner hokusaimanga, c’est ce dernier ouvrage qui fit connaitre le mot enoccident.

 

Quelques notions

Le dessinateur de manga est appelémangaka. Il est soumis à des rythmes de parutiontrès rapides, et ne bénéficie pas toujoursd’une totale liberté sur son œuvre, selon laréception auprès du public. Si le mangaconnaît un fort succès, l’auteur devra prolonger sonhistoire, même s’il voulait la terminer. À l’inverse,certaines œuvres peu connues ne verront pas leur suite et finpubliées.

Les manga se lisent souvent dans le sens inverse desbandes dessinées occidentales : de droite àgauche ce qui correspond au sens de lecture japonais. Celaamène une certaine confusion puisque la lecture des mots sefait alors dans le sens inverse de celui des cases (ce qui n’estpas le cas au Japon). Si les jeunes s’y adaptent assez facilement,les lecteurs adultes éprouvent des difficultés.Introduits en France en 1978 avec la revue Le cri qui tue,les manga ne sont publiés dans ce sens en Occidentque depuis 1995 environ. Toutefois, les éditeursfrançais ne se plient pas systématiquement àcette spécificité. Certains éditeurschoisissent alors de simplement retourner les images, ce quioccasionne des incohérences douteuses (un droitier quidevient gaucher, un coup porté au cœur qui perd sonsens avec une image inversée ou encore un salut nazieffectué du bras gauche dans L’Histoire des 3Adolf). D’autres adaptent entièrement les ouvrages enretournant seulement certaines images, changeant la mise en page eten redessinant certains éléments graphiques, ce qui apour mérite de faire correspondre la forme desphylactères avec l’horizontalité des systèmesd’écriture occidentaux (Casterman notamment, dans sacollection Écritures). Ceci génèretoutefois un surcoût significatif et, dans un butd’économie et de respect de l’œuvre originale, depuisquelques années, la plupart des éditeurs ontadopté le sens de lecture initial, même si cela lescoupe d’un lectorat plus large. Ailleurs qu’en France, et notammentaux États-Unis, l’adaptation se pliegénéralement au sens de lecture européen.

Diffusion

À la différence de l’Europe et desÉtats-Unis, le marché de la bande dessinée auJapon n’est pas un marché de niche mais bel est bien unphénomène de masse qui touche une part énormede la population (on estime à 50 % le nombre dejaponais qui lisent au moins un manga par semaine) etgénère une importante activitééconomique. Il convient de savoir que les mangajaponais sont moins chers qu’en Europe, leur prix avoisinant les400 yens (2,85 € début 2006), alors qu’en France,par exemple, le prix d’un manga varie généralementautour de 6 euros selon les éditions.

Le manga, qui est publié dans les magazines deprépublication, est davantage considéré auJapon comme un objet de grande consommation que comme un objet devaleur. Cependant, des éditions reliées etbrochées à l’image de celles paraissant en occident,sont destinées à être collectionnées etconservées.

L’énorme popularité des manga rivaliseavec les grosses pointures de la bande dessinéeeuropéenne ; ainsi les 42 tomes de Dragon Ball se sontvendus à plus de 250 millions d’exemplaires dans le monde,un chiffre qui surpasse celui enregistré par les aventuresde Tintin avec 24 albums édités à plus de 200millions d’exemplaires.

A noter la présence des manhwa : bandesdessinées coréennes, très semblables auxmanga, dont la parution et la diffusion se fontégalement de plus en plus dynamiques.

 

Histoire des manga

Mouvements culturelsinitiateurs

Le manga, bien que très ancré dans laculture japonaise moderne, trouve ses origines dans lapériode Nara, avec l’apparition des premiers rouleaux peintsjaponais : les emakimono. Ceux-là associaienten effet des peintures à des textes calligraphiés quiassuraient, ensemble, le récit d’une histoire que l’ondécouvrait au fur et à mesure que se déroulaitle rouleau. Le premier des emakimono, le inga kyō, était la copie d’uneœuvre chinoise et marquait une nette séparation entrele texte et la peinture. Pourtant, dès le milieu duXIIe siècle, apparaissent les premiersemakimono de style japonais, dont le Genji monogatariemaki est le plus ancien représentant conservé.Ces derniers faisaient souvent intervenir de courts textesexplicatifs après de longues scènes peintes. Cettepriorité accordée à l’image – qui peutassurer seule la narration – est aujourd’hui une descaractéristiques les plus importantes du manga. Demême, lors de la période Edo, les estampesétaient d’abord destinées à l’illustration delivres, mais, très vite, le rapport de force s’inversa etl’on vit l’apparition de « livres àregarder » en opposition avec les « livresà lire », avant la disparition totaled’écrits complémentaires et la naissance de l’estampe« indépendante » en une seuleillustration : l’ukiyo-e. C’est d’ailleursKatsushika Hokusai (1760-1849), le fondateur de l’estampe depaysage, qui donna son nom au manga (littéralement« dessins grotesques »), nommant ainsi sescélèbres caricatures qu’il publia de 1814 à1834 à Nagoya. Enfin, et notamment dans le manga detype shōjo, l’Art Nouveau occupe une placeprépondérante parmi les influences des mangakas, touten sachant que ce mouvement a été provoqué enpartie par le japonisme en Europe, suite à ladécouverte des estampes par les occidentaux. 

La bande dessinée

Le manga ne connut pourtant sa forme actuelle –celle de bande dessinée – qu’au début duXXe siècle, sous l’influence des revuescommerciales étasuniennes. Diverses séries,comparables à celles d’outre-atlantique, virent donc le jourdans les journaux japonais. Le très antimilitaristeNorakuro (Le chien noir) de TagawaSuiho, et Bōken Dankichi (Les aventures deDankichi) de Shimada Keizo, seront lesséries les plus populaires au Japon jusqu’au milieu desannées quarante pendant lesquelles toute la presse ainsi quetoutes les activités culturelles et artistiques subissent lacensure du gouvernement militaire, ce dernier n’hésitant pasà mobiliser ces milieux à des fins de propagande.

L’après-guerre

 

Sous l’occupation américaine, les mangakad’après-guerre subissent l’énorme influence descomic-strips qui sont alors traduits et diffusés engrand nombre dans la presse quotidienne japonaise. L’un d’entreeux, influencé par Walt Disney, révolutionnera legenre et donnera naissance au manga moderne : ils’agit du célèbre Tezuka Osamu. C’est en effet Tezukaqui introduira le mouvement dans la bande dessinée japonaisepar des effets graphiques comme des traits ou desonomatopées soulignant toutes les actions comportant undéplacement, mais aussi et surtout par l’alternance desplans et des cadrages comme il est en usage au cinéma,rompant ainsi avec une tradition théâtrale, lespersonnages étant jusque-là toujoursreprésentés en pied, à égale distanceet au centre de l’image. L’animation étant levéritable objectif de Tezuka, il réalisa lapremière série d’animation japonaise pour latélévision en janvier 1963, d’après l’une deses œuvres : Tetsuwan Atomu, plus connue enFrance sous le nom d’Astro, le petit robot.Finalement, le passage du papier au petit écran devintcourant et l’aspect commercial du manga prit de l’ampleur,puisqu’il va maintenant jusqu’à loucher avec les jouets etjeux vidéos, ces derniers pouvant même êtreà l’origine d’un manga. Mais revenons aumanga sur papier dans lequel Tezuka ne se contenta pas debouleverser le mode d’expression puisque sa curiosité et sonimagination fertile le poussèrent à en explorer lesdifférents genres – alors principalement infantiles–, ainsi qu’à en inventer de nouveaux, participant decette façon à l’émergence de mangapour adultes dans les années soixante avec lesquels il putaborder des sujets plus « sérieux » etdes scénarios plus complexes, sans toutefois perdre de sonhumour ni trahir son profond humanisme, son antimilitarisme et sacrainte vis-à-vis de la domination de lasociété par la science.

Ainsi, les manga « grandissant »en même temps que ses lecteurs et se diversifiant selon lesgoûts d’un public de plus en plus important, l’éditiondu manga représente aujourd’hui plus d’un tiers parses tirages et plus d’un quart par ses revenus de l’ensemble del’édition japonaise. C’est pourquoi le manga estdevenu un véritable phénomène desociété puisqu’il touche toutes les classes socialesainsi que toutes les générations grâce àson prix bon marché et à la diversification de sessujets. En effet, le manga, en tant que miroir mais aussimodèle social, traite de tous les thèmesimaginables : la vie à l’école ou aulycée, celle du salarié, le sport, l’amour, laguerre, l’épouvante, jusqu’à des séries plusdidactiques comme la littérature classique japonaise ouchinoise, l’économie et la finance, l’histoire du Japon, lacuisine et même le code de la route, dévoilant ainsises vertus pédagogiques.

En 1985, Tezuka Osamu reçoit le prix culturel deTōkyō, et en 1990, l’année qui a suivi sa mort, leMusée d’art moderne de Tōkyō lui consacre uneexposition. Cet événement marque l’introduction dumanga dans l’histoire culturelle japonaise.

En France

En France, le manga bâtit sa réputationsulfureuse au début des années 1990, par la diffusionde dessins animés japonais à un public auquel ilsn’étaient pas destinés. À cette époquele manga était mal connu, alors que lespublications japonaise en étaient à la segmentation.Mais le réel essor du manga en France débuteavec Akira en 1994 édité par Glénat, quicontrairement au manga Dragon Ball n’avait pas eu lesupport télévisuel pour le porter.

Début 2006, la France est, avec 10 millions d’exemplairesannuels, le plus gros « consommateur » demanga au monde après le Japon. Les mangareprésentent 45 % du chiffre d’affaires de la bandedessinée et constituent la plus forte progressionderrière la fiction jeunesse, se plaçant endeuxième position des secteurs de l’édition les plusdynamiques.

Le système deprépublication

Les manga japonais sont très rarementédités directement sous forme de volumesreliés. Ils paraissent tout d’abord de manièredécoupée dans des magazines deprépublication, des revues spécialiséesqui leur sont consacrées.

Les rythmes de publication de ces magazines peuvent beaucoupvarier, allant de l’hebdomadaire aux publications mensuelles voiretrimestrielles. Les séries y sont souvent publiéespar chapitres d’une vingtaine de pages. À l’intérieurd’un même magazine, le papier peut parfois changer decouleur, afin de distinguer rapidement – les mangase lisent toujours rapidement – les différentesséries les unes des autres.

Ces magazines, bon marché, s’écoulent en grandnombre, c’est-à-dire en millions d’exemplaires, et se lisentun peu partout. On en retrouve parfois abandonnés dans lestrains, les rames de métro, les cafés… Ilsalimentent un système de lectures multiples : unmagazine serait lu par plusieurs personnes.

Principalement en noir-et-blanc, les premières pages desmagazines sont souvent en couleurs, mettant tour à tourà l’honneur l’une de leur série vedette à cetemplacement, souvent de manière à ce que le chapitreen cours soit un début de volumes.

Ce n’est que dans un deuxième temps, lorsqu’unmanga rencontre un certain succès, qu’il estédité en volumes reliés, similaire àceux que l’on trouve en France, entamant ainsi une deuxièmecarrière. Ces volumes reliés sont appeléstankōbon (format poche), bunkōbon(format plus compact, utilisé pour desrééditions) ou wide-ban (format« luxe », plus grand que le format poche). Enl’absence de succès auprès du public, unesérie pourra voir sa parution arrêtée, lemangaka étant prévenu peu avant pour trouverune fin rapide à son histoire et permettre uneéventuelle parution en volumes. Certaines revuesdécident désormais de la fin d’une sériedès la fin du second volume, conduisant à deshistoires finales en quatre volumes. Dans certains cas, unmanga à succès peut se voir adapté enanime (dessin animé).

Quelques magazines de prépublicationhebdomadaires :

  • Weekly Shōnen Jump (Shūeisha),
  • Weekly Shōnen Magazine (Kōdansha),
  • Shōnen Sunday (Shōgakukan).

Certains titres atteignent couramment les 400 pageshebdomadaires, avec des tirages avoisinant les 6 millionsd’exemplaires.

Techniques spécifiques augenre

Techniquement parlant, les manga sont presque toujoursen noir et blanc. En effet, ils sont la plupart du tempspubliés dans un premier temps dans des revues peucoûteuses, sur du papier recyclé, et souvent seulesles premières pages de la revue (correspondant à unemise en avant d’une série particulière) ont droità de la couleur. C’est ainsi que l’on retrouve parfois despages en couleur au beau milieu des œuvreséditées par la suite séparément.

Notons au passage que les mangas comptent souvent unnombre de pages (de planches) très importants. Àtitre d’exemple, une BD européenne contiendra unequarantaine de planches quand le manga en comptera plusd’une centaine, et parfois même plus de deux cents. Parailleurs, le manga est le plus souvent une série enplusieurs volumes. Au final, le nombre total de planches racontantune histoire dans un manga est beaucoup plusélevé que dans une BD à l’européenne(même s’il s’agit d’une série). Ceci affecte parconséquent beaucoup la structure du récit et sanarration. D’où des techniques propres aumanga.

Le dessin, en général, est moins« statique » que dans les bandesdessinées occidentales. Le manga utilise undécoupage temporel proche de celui du cinéma,adoptant souvent ses cadrages et utilisant une décompositiondu temps et de l’action. Les personnages ont souvent de grandsyeux, ce qui permet de renforcer l’expressivité du visage.De nombreux codes graphiques sont utilisés pour symboliserl’état émotionnel ou physique d’un protagoniste.L’étonnement, par exemple, est souvent traduit par la chutedu personnage ; l’évanouissement, par une croixremplaçant les yeux. Dans le manga CityHunter (connu sur le petit écran français sousle nom Nicky Larson), la colère de Kaori (Laura)est souvent traduite par la sortie inopinée d’uneénorme massue qu’elle assène sur la tête de sonpartenaire.

Il y a également une fréquente utilisationd’onomatopées relatives aux mouvements, actions oupensées des personnages. Notons au passage que le japonaisest beaucoup plus riche que le français enonomatopées et que leur champ d’application est plus large,incluant des concepts surprenants tels que l’onomatopée dusourire (niko niko), du silence (shiiin) ouencore du scintillement (pika pika, d’où le nom dePikachu).

Une particularité à noter est que la plupart despersonnages ont souvent des traits occidentaux, au-delà dusimple tracé des grands yeux des personnages. Unsamouraï roux, un exorciste aux yeux bleus ou uneécolière blonde n’ont rien d’étonnant pour lelecteur japonais, même s’ils sont censés êtrejaponais ou de culture japonaise. La simple nécessitéde distinguer physiquement entre deux personnages ne suffit pastoujours à expliquer cet aspect de la narration, puisquecertains mangaka choisissent de donner à tous leurspersonnages un aspect purement japonais, sans que cela ne pose deproblème à la compréhension de l’histoire.Certains y voient une façon d’afficher un attrait pourl’Occident, qui apparaît largement ailleurs dans la viequotidienne au Japon.

Les décors des scènes sont parfois moinsfouillés que pour une bande dessinée occidentale.Cela peut aller jusqu’à faire évoluer les personnagesdans un décor blanc. Ce parti pris a pour conséquencede focaliser l’attention du lecteur sur l’histoire engénéral et sur les dialogues en particulier. On noteainsi une certaine résurgence de l’aspectthéâtral.

Enfin, les personnages ont souvent des attitudes expressivesà outrance : la colère, la jalousie ou lagêne se montrent facilement, alors que cette attitude estplutôt mal vue dans la culture japonaise, où le calmeet la retenue sont de rigueur dans les rapports sociaux. Le passagede l’absurde et du comique au sérieux ou au drame, sansaucune transition, fait également partie de la narration,sans jamais susciter d’interrogation de la part du lecteur quiaccepte par avance cette convention de lecture.

Une autre particularité est le jeu de l’auteur avec lelecteur. Ainsi, dans Rough, on peut voir les personnagesfaire de la publicité pour d’autres manga del’auteur, ou bien ramasser des phylactères tombés surle sol.

De manière générale, on peut noter une plusgrande liberté quant à l’interaction entre lesdessins et leur support (jeu avec les cadres, personnages sortantdes cadres, etc.)

Dans les manga destinés à la jeunesse,les kanji, caractères chinois ou sinogrammes, sontsouvent accompagnés de furigana pour faciliter lalecture.

Types de manga

Les revues de manga sont généralementdestinées à une catégorie d’âgeprécise :

  • Josei (女性)pour les jeunes femmes et adultes ;
  • Kodomo (子供) : pour les jeunesenfants ;
  • Redisu (レディース,Lady’s) : pour les femmes adultes.
  • Seijin (成人) : pour les hommesadultes ;
  • Seinen (青年) : destinés auxjeunes hommes et adultes ;
  • Shōjo (少女) : destinés auxjeunes filles adolescentes, manga sentimental;
  • Shōnen (少年) : pour les jeunesgarçons adolescents.

On distingue aussi certains genres particuliers :

  • Nekketsu : Termesignifiant sang brûlant désignant les mangashônen mettant en scène des hérosexaltés défendant des valeurs viriles traditionnellestelles que le courage, l’amitié et le dépassement desoi ;
  • Ecchi ( ouエッチ) :manga érotique (attention, le terme Ecchiest également utilisé pour les imagesérotiques stylisées manga) ;
  • Gekiga (劇画) : manga dramatiquedes années 1960-70 ;
  • Hentai (変態) : mangapornographique hétérosexuel (idem que pourl’Ecchi, cependant à la différence desimages Ecchi, les images Hentaïprésentent souvent des scènes explicites) ;
  • Jidaimono (時代物) : mangahistorique ;
  • Moé (萌え) : mangatourné vers un sentiment ou une affection fétichistepour un personnage ;
  • Shitei : mangade type humoristique pour petits et grands ;
  • Shōjo-ai (少女愛) : romancesentimentale entre femmes ;
  • Shōnen-ai (少年愛) : romancesentimentale entre hommes ;
  • Suiri (推理) : policier, mangatourné vers le meurtre ;
  • Yaoi (やおい) : romance sexuelleentre hommes, genre destiné aux femmes (certainesscènes peuvent être parfois censurées).
  • Yonkoma (四コマ) : manga enquatre cases (équivalent du comic strip), souventhumoristique ;
  • Yuri : romance sexuelle entre femmes, genredestiné aux hommes (certaines scènes peuventêtre parfois censurées).

Dans les pays francophones, seules quatre catégories sontcouramment publiées : Shōjo,Shōnen, Seinen et Shitei.

Vocabulairespécifique

  • Bishōnen (美少年) : joligarçon, presque androgyne.
  • Bishōjo (美少女) : jolie fille.
  • Cosplay : Le terme "CosPlay" vient d’unecontraction entre deux mots qui sont "Costume" et "Play", qui estune pratique visant à se déguiser en personnagecélèbre de manga, de jeu vidéo outout simplement en star japonaise. Les« cosplayers » se rencontrentfréquemment et reconstituent les scènes mythiquesassociées à leur personnage.
  • Dōjinshi (同人誌) : productionamateur, souvent parodique .
  • Fan fiction : littéralement« histoire écrite par un fan » ;récit à but non lucratif reprenant le monde d’unmanga (ou plus largement d’un jeu vidéo, d’unlivre…), dans lequel l’auteur y fait évoluer lespersonnages à son gré.
  • Lemon : Fan fiction (récitécrit) à caractère érotique oupornographique mettant en scène des personnages du monde dumanga, de la Japanimation ou des jeux vidéo
  • Lime : Fan fiction (récitécrit) romantique avec des scènes érotiquessimplemenbt suggéré et mettant en scène despersonnages du monde du manga, de la Japanimation ou desjeux vidéo.
  • Mangaka (漫画家) : un dessinateur demanga.
  • Mecha (ou meka) (メカ) : Utilisé tressouvent pour les mangas et/ou animes sur les robots ou armures decombat reveties par les personnages. Le terme "Mecha" vient du motanglo-saxon "mechanic" traduit littéralement par"mécanique". Exemple de "Mecha", les tres connues series"Mobile Suit Gundam".
  • Otaku (お宅,おたく, オタク) : si, en Occident,ce terme désigne de manière générale unpassionné de manga, au Japon il a une significationdifférente et péjorative. Il désigne unepersonne tellement passionnée par un sujet (une sérieTV, des maquettes, une chanteuse…) qu’il finit par se couper dumonde réel en s’enfermant dans un mondeintérieur
  • Yonkoma (4コマ漫画, 4コマ) : bande dessinée enquatre cases étagées, le plus souventhumoristique.

Produitsdérivés

Souvent, les séries à succès sontadaptées en anime. Mais parfois, ce sont lesanime qui sont utilisés pour créer desbandes dessinées, soit simplement inspirées de laversion animée (comme c’est le cas pourEvangelion), soit directement copiées àpartir des images animées. Pour cela, on met en page desimages extraites de l’œuvre souhaitée, sur lesquelleson ajoute du dialogue. Ces bandes dessinéesparticulières sont alors appeléesanimekomikkusu (Anime comics).

Associés aux manga, on trouve lesartbooks, recueils d’illustrations en couleur et d’imagesoriginales, incluant parfois des histoires courtes. De même,du fait de la popularité grandissante des manga,les produits dérivés sont de plus en plusnombreux : figurines, cahiers, calendriers,porte-clés…

En France, de nombreux festivals appelés conventions ont fait leur apparition cesdernières années. Ces conventions sont des points derassemblement pour les fans de manga ou de culturejaponaise moderne en général, proposant desprojections, des jeux, des spectacles de cosplay et souventcomplétées par un espace où se côtoientprofessionnels (magasins de livres et autres produits) et amateurs(clubs et associations exposant leurs propres œuvres).

On compte parmi les conventions les plus connues: Cartoonist,Epitanime, Japan Expo, Tokyo Zone(France), Polymanga (Suisse)…

Genre et nombre du mot« manga »

Les mots japonais n’ont pas de genre grammatical ; parconséquent il est possible de dire un ouune manga. L’auteur Frédéric Boileta échauffé les esprits de beaucoup de fanshabitués à accorder le mot au masculin, en parlant demanga au féminin (notamment dans le cadre de sonmouvement franco-japonais La Nouvelle Manga). Sesarguments ne peuvent pas être totalement rejetés. Lefait est que Jules et Edmond de Goncourt, en parlant pour lapremière fois en France de manga, à la findu XIXe siècle, l’ont fait en accordant lemot au féminin. Depuis cette époque, mangaétait souvent employé au féminin, et cejusqu’à la popularisation récente de l’usage aumasculin (dans les années 1990 par les premiers journauxspécialisés et la télévision). Undeuxième argument pourrait être que la locutionéquivalente en français, bande dessinée, estdéjà de genre féminin.

À l’heure actuelle, on peut toutefois noter que c’est legenre masculin qui prédomine très largement.

Le second problème concerne l’accord au pluriel :conformément à la réforme de l’orthographeadoptée en 1991, « Les mots empruntésforment leur pluriel de la même manière que les motsfrançais et sont accentués conformément auxrègles qui s’appliquent aux motsfrançais. »[2]. Cependant, cette réformen’étant toujours pas obligatoire, l’ancienne règled’utilisation des pluriels dans leur forme originelle persiste.Ainsi, on peut rencontrer des manga aussi bien quedes mangas, les deux orthographes étantcorrectes.

Éditeurs de manga enfrançais

  • Asuka
  • Casterman (collections Sakka, Écritures…)
  • Cornélius
  • Delcourt (collection Mangas)
  • Drakosia
  • Ego comme X
  • Glénat
  • IMHO
  • Kana (ed. Dargaud)
  • Kurokawa
  • Ki-oon
  • Kami
  • Le Lézard Noir
  • Panini Comics France (collection Paninimanga, anciennement Génération comics)
  • Paquet
  • Pika Édition
  • SeeBD (collections Kabuto, Akiko, etc.)
  • Éditions du Seuil
  • Soleil Productions (collection Soleil Manga)
  • Taifu Comics
  • Tonkam
  • Vertige Graphic
  • Les Humanoïdes Associés

Quelques mangas

Voici une petite liste de quelques un des mangas les plus vendusen France :

  • Naruto
  • Yu-Gi-Oh!
  • Death Note
  • Fruits Basket
  • Shaman King
  • Love Hina
  • Fullmetal Alchemist
  • Card Captor Sakura
  • Angel Heart
  • Get Backers
  • One Piece
  • Tsubasa Reservoir Chronicle
  • Nana
  • Chobits
  • Détective Conan
  • Dragon ball
  • kenshin le vagabond
  • Slam dunk
  • GTO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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